très volatile (plusieurs dizaines de km), les risques allergiques apparaissent à ce moment-là (jusqu’à 2 à 3 milliards de grains de
pollen émis par un pied en une journée). Les graines arrivées à maturité vont tomber et se ressemer d’octobre à novembre, assu-
rant les générations suivantes. Lors des premiers gels d’automne,
Ambrosia artemisiifolia
devient marron puis disparaît, habituelle-
ment courant décembre.
Bien que l’ambroisie à feuilles d’armoise préfère
les sols légers, elle peut pousser sur presque tous
les types de terrain, du moment qu’ils sont per-
turbés et dénudés, car elle n’aime pas la concur-
rence. De plus, elle préfère les zones de plein
soleil et résiste à la sécheresse. Ainsi, on va la
retrouver dans des champs cultivés (notamment
tournesol, maïs et céréales ; attention : un pied
d’ambroisie sectionné par une barre de coupe au
moment des moissons produira de nombreuses
tiges secondaires capables de fleurir en août) et
des jachères, le long des voies de communication
(chemins, routes, voies ferrées…), dans des lo-
tissements (jardins non engazonnés), friches,
terrains vagues ou chantiers (zones pavillonnai-
res en construction, espaces verts en cours d’a-
ménagement…), sur les berges de rivières, dans
des parcs et aires de jeux propices à un piétine-
ment intense favorisant la dénudation de la ter-
re…
Ambrosia artemisiifolia
s’installe très rare-
ment dans les habitats naturels.
Origine et répartition
Originaire des régions tempérées de l’est de l'Amérique du Nord, l’ambroisie à feuilles d’armoise aurait été introduite en 1863 si-
multanément à Brandebourg en Allemagne et en France, dans un lot de semences fourragères. Sa propagation a pris une ampleur
particulière après les travaux de reconstruction qui ont suivi la seconde guerre mondiale. Elle se développe aussi bien sous des cli-
mats méditerranéen, quasi désertique ou steppique. On la retrouve sur tout le continent américain, au Proche-Orient, en Asie, en
Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud. Elle est largement répandue en Europe.
En France, signalée pour la première
fois dans le milieu naturel en 1865
dans un champ de l’Allier, la plante
s’installe d’abord dans la moyenne
vallée du Rhône, puis dans la moyenne
vallée de la Loire, gagnant progressi-
vement la région méditerranéenne. On
la signale dans 63 départements en
2004.
Sur le bassin Loire-Bretagne, elle est
aujourd’hui très présente en Loire
moyenne et amont et beaucoup plus
rare en Loire aval, où elle peut cepen-
dant être très contaminante dans cer-
taines cultures.
Ambroisie dans un champ de tournesol
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Risques de confusion
Au stade plantule :
avec l’anthémis des champs
(
Anthemis arvensis
).
Au stade végétatif :
avec l’armoise commune
(
Artemisia vulgaris
) et
l’armoise annuelle (
Artemisia annua
).
Au stade floraison :
Avec l’armoise commune
(
Artemisia vulgaris
) et le
chénopode fausse-ambroisie
(
Chenopodium ambrosioides
).
© J. Thomas (Azur-Pollen Multimedia)
Armoise commune © P. Vahrameev (MNHN-CBNBP)