NV3 – Transport et mobilité des éléments minéraux dans la plante G. Bertoni G.Bertoni 1 G.Bertoni 2 Le transport et la mobilité des éléments 1. Racine 2. Tige: sève du xylème, sève du phloème 3. Les éléments non mobiles 4. Les éléments mobiles 5. Un système coordonné: exemple de l’azote G.Bertoni 3 1. le transport dans la racine Modèle simplifié de la racine Cellule de l’épiderme avec site d’absorption Cellule de l’endoderme avec cadre de Caspari Solution du sol - 0.01 MPa Ca, Fe et Al absorbés par l’extrêmité des racines, dont l’endoderme n’est pas encore différencié (à relier avec les valeurs données pour l’interception) Les pompes ioniques entretiennent le gradient de pression osmotique qui G.Bertoni recharge la plante en eau, au printemps et chaque nuit: la poussée racinaire Cellule du parenchyme de la stèle Sève brute - 0.03 MPa 4 2. La composition des sèves du xylème (sève brute montante) et du phloème ( sève élaborée ( montante et descendante) en meq / L pour les ions et mmoles / L pour les molécules organiques d’après Mengel et Kirkby (1987) Saccharose acides aminés Acides organiques ATP nitrate phosphates potassium magnésium chlorures sulfates calcium pH (Mpa) Microéléments Hormones Xylème Phloème 0 0 250 - 300 35 15 – 25 0.5 0 7 - 11 60 - 110 9 - 10 10 - 20 <1 0 25 - 30 0.4 15 - 25 3-5 1 - 1.5 3–5 10 - 15 6.5 - 0.03 Fe, Cu, Zn, Mn, Mo, B ABA, cytokinines . Mobilité des éléments ↓ Symptômes, Analyses TDNV2, TDNV3 8.0 - 1.5 x x AIA, Gibberellin cytokinines G.Bertoni 5 3. Les éléments non mobiles sont ceux dont le transport dans la plante est: Un transport xylèmien, Un transport polarisé, unidirectionnel. 6 Transport de Ca: unidirectionnel, Xylèmien, 78 % 45 Ca 6% 45 Ca Ca est un élément non mobile: Transport uni directionnel vers la partie aérienne et particulièrement vers les parties qui transpirent Non redistribuable, bloqué dans les tissus et dans les organes où il a été apporté Feuilles, tige grain 0 racine 14 % 45 Ca Zone d’introduction 0 G.Bertoni 7 Quelques facteurs impliqués dans le transport du calcium, par exemple: Le jour: transpiration Déficit d’alimentation en Ca Excès de K flux de transpiration vers feuilles adultes détournant le Ca des organes jeunes Transpiration excessive Climat de la serre… La nuit: poussée racinaire Réhydratation nocturne insuffisante Excès de K, climat de la serre… Mauvaises conditions métaboliques, asphyxie … G.Bertoni 8 En bleu, flux diurne xylémien du calcium Ca 2+, vers les organes qui transpirent intensément: les vieilles feuilles et les feuilles adultes. Le flux nocturne par la poussée racinaire est aussi à prendre en compte. Les fruits transpirent peu et pourront manquer de Ca si l’alimentation hydrique et calcique est défectueuse G.Bertoni 9 Applications: le « Cul noir » de la tomate ou « Blossom end rot », la vitrescence du melon, le « tip burn » de la fraise G.Bertoni 10 « Tip burn» de la fraise G.Bertoni 11 G.Bertoni 12 Le Bore, non mobile chez le noyer et mobile chez le pommier ( Brown and Shelp, 1997) G.Bertoni 13 La carence en un élément non mobile touche principalement les organes jeunes: Un élément non ou peu mobile (*), ne peut pas être récupéré dans les organes âgés et transporté vers les organes jeunes. Le manque s'exprime donc directement sur les organes jeunes dont la croissance s'arrête. Les symptômes apparaissent sur les organes jeunes. Les teneurs en éléments peu mobiles les plus basses sont observées dans les jeunes feuilles. * Éléments pas totalement immobiles, présentant une certaine mobilité Carence en élément non mobile (Ca, B, Fe, Zn, S*, Cu*, Mn*, Mo*) G.Bertoni 14 4. Les éléments mobiles sont ceux dont le transport dans la plante est: Un transport xylèmien et phloèmien, Un transport bi-directionnel, 15 Transport de K: bi-directionnel, xylémien et phloémien 47 % 42 K 12 % 42 K K est un élément mobile: Transport bi directionnel vers la partie aérienne et vers l’apex de la racine, Feuilles, tige grain Redistribuable d’un organe à un autre 21 % 42 K racine 10 % 42 K Zone d’introduction 10 % 42 K G.Bertoni 16 La carence en un élément mobile provoque des symptômes sur des feuilles plutôt âgées: Carence en un élément mobile (N, P, K, Mg) Une fraction de l'élément investie dans les feuilles âgées encore actives et dans les parties âgées (tronc, racines) peut être mobilisée et déplacée dans le xylème ou le phloème vers les jeunes feuilles pour continuer la croissance du végétal. Les symptômes apparaissent sur les feuilles qui se vident de l'élément: ce sont des feuilles âgées plutôt situées vers la base de la plante Les teneurs en éléments mobiles les plus basses sont observées dans les feuilles âgées G.Bertoni 17 Conclusion L’élément non mobile est transporté dans la plante par la sève brute en fonction du flux de transpiration le jour et de la poussée racinaire la nuit. Les éléments non mobiles ne peuvent pas être redistribués (ex Ca, Fe, B chez certaines espèces) et leur manque ou des défauts dans l’alimentation hydrique provoquent des problèmes nutritionnels importants: arrêt de croissance, nécrose, mort. La redistribution des éléments mobiles N, P, K, Mg par le transport phloémien régule les concentrations de ces éléments dans les différents organes G.Bertoni 18 5. Transport tige - feuille G.Bertoni 19 Décharge du xylème dans les feuilles: même situation que dans la racine + ext + K+ AKT1 Les cations tombent dans la feuille en suivant la différence de potentiel électrique (exemple, par un uniport) Le gradient de protons tend à faire rentrer les H+ dans la cellule. Il est utilisé pour entraîner le transport des anions (A-, Acides aminés) via des transporteurs (T). Ce transport actif maintient les concentrations de ces ions au dessus de celles prévues par la ddp électrique. K+ int ATP H+ H+ ADP H+ H+ T A- A- Sève brute du xylème (cellules mortes) Cytoplasme des cellules de la feuille 0 mV - 120 mV pH 5.5 pH 7.0 G.Bertoni 20 Cellule de transfert vivante Relations: Xylème - Phloème Photosynthétats H2O X Feuille = source P Photosynthétats H2O Racine ou fruit = puits (sink) X X P G.Bertoni 21 Modèle de chargement du phloème Apoplasme (espace mort) Acides aminés Tube criblé: cellule vivante ? Cellule foliaire K+ ATP ATP ase H+ ADP H+ H+ pH 5.5 H+ - sucrose pH 7.5 – 8.5 [saccharose] faible [Saccharose] 100 – 1000 mM [K+] 5-10 mM [K+] 50 -100 mM G.Bertoni 22 Annexe 2. phloème - phloème Cellules Phloème Phloème Saccharose Glucose fructose Saccharose R-NH2 H2PO4Mg 2+ Structures organiques R-NH2 H2PO4Mg 2+ K+ K+ G.Bertoni 23 5. Exemple de l’absorption et assimilation de N: un système coordonné à l’échelle de la plante 24 Relation entre absorption des anions et des cations et concentration en acides organiques de jeunes racines d’orge: l’accumulation ou la dégradation des acides organiques compense le déficit d’absorption de l’anion ou du cation (d’après Hiatt et Hendricks 1967 in Marschner 1996, fw = fresh weight) variation des acides organiques dans la racine absorption (µeq.g -1 fw ) K2SO4 1mM KCl 1mM CaCl2 1mM cation 17 28 1 anion 1 29 15 G.Bertoni (µeq.g -1.fw) +15.1 -0.2 -9.7 25 Influence de la forme de nutrition azotée sur la balance cation- anion dans les feuilles de moutardes (Kirby, 1968) Forme d'azote fournie Total Cations Anions minéraux Ca2+,Mg2+, NO3-,H2PO4- Acides organiques (min.+org.) ,SO42-, Cl - K+ , Na+ Total anions NO3 - 221 77 162 239 NH4 + 141 82 54 136 2 1 G.Bertoni 26 Le pH stat utilise la synthèse ou la dégradation des acides organiques pour tamponner les variations de pH cytoplasmique pH basique pH acide Malate PEP Consomme un OH- et transforme un CO2 en COO- Pyruvate produit un OH - et transforme un COO - en CO2 Malate décarboxylase PEP carboxylase G.Bertoni 27 l’assimilation du Nitrate NO3 - implique le couplage des deux types de réactions: l’assimilation du nitrate et le pH stat exemple de la feuille (70 % de la réduction des nitrates a lieu dans la feuille chez le blé) dans le cytoplasme Nitrate réductase NO3- + 2 H+ + 2 e- → NO2- + H2O NO2- + H2O → OH- + HNO2 Nitrite réductase dans les chloroplastes HNO2 + 6 H+ + 6 e- → « NH3 » + 2 H2O PHOTOSYNTHESE Au total NO3 - + 8 H+ + 8 e- → « NH3 » + 2 H2O + OH- Phospho enol pyruvate pH stat dans les feuilles (enzyme PEP carboxylase) (PEP) COOH – HCOH – CH2 - COOCOOH – C -O – P + CO2 + OHAnion malate CH2 NADPH NADP+ G.Bertoni 28 Le couplage réduction des nitrates – synthèse et dégradation des acides organiques - recyclage du K+ Photosynthèse, énergie, squelettes carbonés des acides aminés Paroi cellulaire du végétal FEUILLES NO3 - + K+ + 8 H+ + 8 e- → « NH3 » + 2 H2O + OH- + (K+) CO2 Solution extérieure NO3 – 2 H+ - HCO3 ou Globalement, l’absorption de KNO3 alcalinise le milieu extérieur OH- + K+ CO2 pH stat dans les feuilles K+, NO3xylème RACINES ↑ [malate] feuille et malate K+ dans phloème Malate CO2 OH- pyruvate pH stat dans les racines H+ G.Bertoni 29 Assimilation de NH4 + un ion toxique à forte concentration Amines, Glucides Amides phloème Xylème Globalement, l’absorption et l’assimilation de NH4+ acidifient le milieu nutritif et augmentent la toxicité des métaux. Si la nutrition azotée est de type NH4+ il n’y a pas d’action du pH stat foliaire donc pas de production d’anions organiques, donc moins de composés osmotiquement actifs au niveau des feuilles, donc l’équilibre hydrique peut être altéré. Si la photosynthèse est insuffisante, NH4 + n’est pas transformé en AA et la toxicité directe de NH4+ est plus importante NH4 + H CO2 + racine En solution nutritive, on apporte en général N au moins à 85 % sous forme de NO3- et à 15 % au maximum sous forme de NH4+ G.Bertoni 30 Visualization of rhizosphere acidification of faba bean (a), soybean (b), and maize (c). Long Li et al. PNAS 2007;104:11192-11196 G. Bertoni - 2017 ©2007 by National Academy of Sciences G.Bertoni 31 La fixation symbiotique N2 + 3H2 2 NH3 (350 - 550 °C ; 150-350 bars; Procédé Haber-Bosch, explosifs et engrais) N2 + 3H2 2 NH3 (20 °C; <1 bar ; l’enzyme nitrogénase; procaryotes, légumineuses symbiotiques) Symbiote : Rhizobia (Protobactérie) Végétaux: luzerne, lupin, soja, trèfles, pois etc..Arbres: O2 leghémoglobine ascorbate peroxydase plante Photosynthétats Leucaena, Robinia.. ~NH4+ 25-250 kg N/ha Symbiote : Frankia (Actinomycètes) Végétaux: Alnus, Casuarina, Caenothus Symbiotes: Nostoc / Anabaena (Cyanobacteries) Végétaux: Cycadales, Azolla ~NH4+ 50 – 100 kg N /ha G.Bertoni 32 Mo - nitrogénase Composante 1: Mo-Fe- proteine Composante 2 : Fe - S – proteine Consomme de l’ ATP et des équivalents réducteurs (e-) N2 + 8 e- + 8 H+ 16 Mg - ATP 2 NH3 + H2 + 16 Mg - ADP + 16 P La fixation dépend de l’efficacité de la souche de symbiote P – réponse dans la gamme 0.5 – 500 µg P /L de solution P signal (phosphorylation), régulation d’enzymes, lien protéine – ADN pour la régulation des gènes - Energie ATP – Synthèse des acides nucléiques et des phospholipides Concentration en P nodules >> P racines Relation avec les mycorhizes: les légumineuses sont généralement mycorhizées Ca: nodulation , fabrication du nodule. S: cysteine, methionine, nodulation, nitrogenase, fixation symbiotique Mo, nécessaire au développement des nodules et à l’enzyme Fe (sols basiques, mauvaise fixation) Sol acide B (maintien de la perméabilité des membranes) Co (nécessaire à la synthèse de la leghémoglobine) G.Bertoni 33 Effet du Mo d’après des résultats obtenus sur Arachis hypogea (16 kg P/ha , 100 g de Mo /ha en enrobage des graines, Hafner et al. 1992) début remplissage des gousses traitement +P +P + Mo Maturité activité poids de nitrogénase concentration poids sec nodules (µmol C2H4/ en N des des parties poids sec Fixation (mg g de mf de feuilles aériennes des gousses apparente ms/plante) nodule) (mg/g ms) kg /ha kg /ha d'N kg /ha 80 50 25 861 1570 77 180 60 37 1380 1948 119 G.Bertoni 34 Effets du Ca Marschners’ Mineral nutrition, 2012 G.Bertoni 35 Applications 36 LUMIERE Modèle simplifié de l’assimilation de l’azote photosynthèse Captation de la lumière Croissance foliaire sucres Acides organiques oxoacides Respiration dans les racines acides aminés amides Protéines Toxicité NH4 + Stock amides Stock NO3 - "NH3" énergie NO3 NH4+ G.Bertoni - 37 Nutrition azotée et composition de la matière sèche Meilleure pression osmotique 450 400 meq. 100 g-1 dw 350 300 250 Acides organiques 200 anions 150 Cations 100 50 0 NO3- NH4+ G.Bertoni 38 Application: nutrition azotée et pH de la « rhizosphère » en solution nutritive pH de la solution de culture (d’après Clark 1982, sorgho, remarque: solutions très concentrées en éléments) 7 6 Nitrate 21 mmoles/L 5 4 Nitrate 19 + ammonium 2 3 Ammonium 21 2 1 0 0 2 4 6 8 jours G.Bertoni 39 Exemple d’acidification liée à l’usage de légumineuses (Pâtures à dominante de trèfle souterrain, Bromfield et al., 1983 – en Australie , phénomène qui diminue les surfaces cultivables en blé)) Age de la prairie en années 0 25-30 30-35 35-40 50-55 pH (eau) 6.1 5.6 5.3 5.1 4.8 Mn échangeable mg.kg-1 sol 5 23 33 37 46 Pour compenser l’acidité équivalente à l’exportation d’1 tonne de matière sèche de légumineuse il faut apporter au sol environ 90 kg de CaCO3. G.Bertoni 40 Calcul des équivalents carbonates " CaCO3 " exportés par 1 t de ms de végétal quelconque En calculant les quantités de cations exportées par 1 tonne de ms végétale et en considérant que les anions organiques (R-COO-) représentent 73 % des cations totaux (diapo 26) on trouve: Ca K Mg Total kg/t ms 18 14 3.2 MA 40.1 39.1 24.32 mole/t 0.449 0.358 0.132 taux d'anions organique / total anions mole - d'anions organiques / t mole "CaCO3" / t kg CaCO3/ t ( MA = 100.1) moles -/t 0.898 0.358 0.132 1.388 0.733 1.02 0.51 51 30 cm de sol à 10 % de calcaire total (d. 1.5) contiennent 450 tonnes de calcaire, suffisantes pour exporter 10 t de ms végétale = 510 kg d’équivalent CaCO3 pendant 882 ans G.Bertoni 41 Liste des engrais acidifiants: l’acidification est surtout liée à des phénomènes intervenant au niveau du sol engrais S (NH4)2SO4 NH4Cl OC(NH2)2 NH4NO3 NH4H2PO4 Ca(H2PO4)2 KNO3 Ca(NO3)2 pourcentage d'élément en poids N P K 0 0 0 21 0 0 26 0 0 46 0 0 33 0 0 11 21 0 0 18 0 14 0 39 14 0 0 S 100 24 0 0 0 0 1 0 0 Acidité équivalente 310 110 93 79 60 55 15 -23 -50 L’acidité équivalente est le nombre de g de carbonate de calcium nécessaires pour neutraliser 100 g de l’engrais ( si négative = c’est la valeur neutralisante exprimée en g de CaCO3) Nitrification dans le sol de NH4+: NH4+ + 2 O2 → NO3- + H2O + 2 H+ Hydrolyse de l’urée OC(NH2)2 + 3 H2O → 2 NH4+ + 2 OH- + CO2 Absorption ou Lixiviation des nitrates * 1 NO3- absorbé = 2 H+ absorbés ( * à cause du mécanisme d’absorption des nitrates par les plantes) G.Bertoni 42 Pourquoi N est - il si important pour les cultures? N agit spécifiquement sur l’équilibre hormonal et la croissance N entretient la croissance des parties aériennes et augmente les besoins en eau et en azote. (CYT cytokinines, ABA Acide abscissique, AIA auxine, + augmentation , - diminution). + croissance + besoin en azote + CYT +Synthèse ARN + Extensibilité des cellules + croissance +N - ABA + photosynthètats vers les parties aériennes et l ’apex + photosynthèse + AIA + surface foliaire G.Bertoni 43 Le mécanisme est renforcé chez les cultures irriguées: elles présentent une forte interaction eau x azote N division cellulaire Besoin de N ABA Cytokinine Eau Croissance Surface foliaire PA / racine biomasse Transpiration Besoin hydrique Pression de turgescence G.Bertoni 44 Modélisation du besoin d’azote G.Bertoni 45 Courbes de réponses aux intrants. simulation des réponses du rendement des céréales aux éléments nutritifs absorbés selon la loi de Mitscherlich y = A (1- e-cx), (Mitscherlich, 1906) rendement (q/ha) 120 100 80 yN yK2O 60 yP2O5 40 yMg 20 0 0 50 100 150 200 kg d'unité fertilisante absorbée G.Bertoni 46 Relation : Rendement - N absorbé 2 2. Rdt Y = a1x +a2x + "plateau" 120 100 Y0 Rdt 80 60 40 20 Nabs0pt 0 0 100 200 300 N absorbé G.Bertoni 47 Conclusion Les modalités du transport des éléments indispensables dans la plante conditionnent leur comportement. On distingue utilement des éléments non mobiles dont le transport unidirectionnel est facilement perturbé par un stress hydrique. et des éléments mobiles, dont le transport bidirectionnel permet un recyclage et une réutilisation de l’élément ailleurs dans la plante. L’absorption de l’azote est un processus complexe, coordonné qui implique racines et parties aériennes: l’absorption est liée à la demande de la plante, à sa photosynthèse et à sa croissance; Ce processus a des conséquences sur la croissance foliaire, la production et la qualité protéique du produit du fait de l’action de N sur la synthèse des hormones. La forme d’absorption principale, le nitrate, ne peut pas être remplacée sans danger par la forme ammoniacale. L’absorption du nitrate est alcalinisante. En conséquence la lixiviation du nitrate peut être considérée comme indirectement acidifiante. Les légumineuses qui fixent l’azote de l’air sont acidifiantes. L’apport d’engrais azotés classiques (NH4NO3, urée) est acidifiant. L’exportation de la matière végétale (sans retour à la parcelle) est potentiellemnt acidifiante G.Bertoni 48 Ouvrages de référence sur l’absorption et la nutrition Callot et al. Les interactions sol-racine: incidence sur la nutrition minérale, INRA éditions, 1982, 325 pages Finck A., Pflanzenernährung in Stichworten, 3ème édition , Hirt, 1976, 200 pages. Heller R Esnault R et Lance C. 1998. Physiologie végétale. Nutrition. 6ème Edition,Masson. Paris. 323 pages Marschner, H., Mineral nutrition of higher plants, 2ème édition, Academic Press, 1995, 889 pages. Mengel K., Kirkby E.A.,Kosegarten H, Appel T. Principles of plant nutrition. 5ème édition. Kluwer, Dordrecht, 2001, 849 pages. Morard Ph. et Morard M. 2007. Hydroponie, les cultures végétales hors sol. Cedipa ed. 200 pages Morot-Gaudry, JF, 1997. Assimilation de l’azote chez les plantes: aspect physiologique, biochimique et moléculaire INRA ed., Paris, 422 pages G.Bertoni 49