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Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
Direction de l’Evaluation de la Publicité et des Produits Cosmétiques et Biocides 3
PREAMBULE
La croissance du marché pharmaceutique français a été très modérée
en 2008. Le montant des ventes – en valeur - de spécialités remboursables
(hors médicaments rétrocédés par les pharmacies hospitalières et pris en
charge par les caisses d’assurance maladie) a même un peu diminué. Aussi
le taux de croissance observé pour l’ensemble du marché (2,0%) est-il dû à
la forte progression des ventes des spécialités non remboursables et des
ventes aux établissements hospitaliers. Toutefois, en ce qui concerne les
médicaments non remboursables, la radiation des veinotoniques entrée en
vigueur le 1er janvier 2008 a significativement contribué à la croissance de ce
marché. A l’hôpital, après la baisse exceptionnelle de 2005, la progression
des ventes s’est poursuivie à un rythme toujours plus soutenu, qui s’inscrit
dans la tendance de ces dix dernières années.
Quant aux unités vendues, même si l’on tient compte de l’impact des
déremboursements (qui exercent habituellement un effet modérateur sur les
quantités consommées) et de la progression des ventes des grands
conditionnements (trois mois de traitement), leur évolution demeure négative.
En 2008 Les génériques remboursables représentaient 9,4% des ventes
en valeur de spécialités pharmaceutiques remboursables. En quantités, leur
part de marché était très supérieure et s’élevait à 21,7% des ventes de
spécialités remboursables.
Les ventes de spécialités remboursables soumises à prescription
obligatoire représentaient en 2008 82,1% du chiffre d’affaires officinal. En
quantités, une part importante des ventes était toutefois détenue par les
spécialités remboursables à prescription facultative : 30,6%.
D’une manière générale, les données publiées montrent qu’il serait plus
exact de parler « des marchés pharmaceutiques » que « du marché
pharmaceutique ». Indépendamment de leur intérêt thérapeutique, les
classes sont très loin d’avoir toutes la même importance économique et de
connaître des rythmes de progression comparables. A cet égard, les tableaux
présentés dans la dernière partie de cet ouvrage (analyse en nombre de
DDJ) font clairement ressortir des tendances divergentes au sein même des
classes les plus importantes, qu’il s’agisse de la cardiologie, des anti-
infectieux ou du système nerveux. Aussi, lorsque l’on parle de la croissance
des ventes des spécialités pharmaceutiques, convient-il de toujours garder
présent à l’esprit qu’elle recouvre des réalités très différentes. Le présent
recueil, en présentant de nombreuses données portant sur vingt années de
ventes, s’efforce de mettre encore mieux en évidence cette constatation.