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L'évolution des lésions jusqu'au cancer
IST très fréquente, le nombre d'adultes infectés ne cesse de croitre, l'infection apparait le plus souvent entre
15 et 25 ans mais un nouveau pic apparait après 55 ans (réactivation d'une infection latente).
Près de 100% des cancers du col contiennent de l'ADN de HPV HR mais une infection virale chronique par
un HPV, si elle est nécessaire, n'est pas suffisante au développement du cancer; des co-facteurs endogènes et
exogènes sont également impliqués. Si le processus tumoral est très complexe, il est très
généralement plurifactoriel, il met en jeu des modifications de l'ADN de la cellule-hôte, modifications
telles que les cellules tumorales échappent au contrôle de la multiplication cellulaire. avant que le cancer se
développe, il faut des mutations liées à plusieurs types de gènes comme les protooncogènes ( stimulateurs de
la croissance cellulaire), les gènes suppresseurs de tumeurs (freins de la cropissance cellulaire) ou encore le
gène de la télomérase. D'autres gènes sont nécessaires pour que la cellule cancéreuse puisse proliférer,
échapper au système immunitaire, provoquer la vascularisation de la tumeur solide et sa dissémination et
implantation à distance c'est à dire aux métastases.
Quelques précisions sur la transformation tumorale de la cellule induite par HPV: l'ADN viral circulaire
s'interrompt au niveau du gène E2 et s'intègre au génome de la cellule-hôte, ce qui induit une dérépression
des génes E6 et E7 de l'HPV, lesquelsinactivent les protéines p53 et pRB de la cellule-hôte, protéines
impliquées dans le contrôle de la prolifération cellulaire et de l'apoptose.
La carcinogénèse du col utérin liée au HPV a toujours comme point de départ l'infection des cellules basales
de la jonction endocol-exocol
L'infection à HPV se manifeste par l'apparition de lésions condylomateuses et dysplasiques:
Le risque de contracter une infection à HPV durant une vie entière serait de 80%: au niveau de l'appareil
ano-génital, cette infection est à l'origine de condylomes, de lésions intraépithéliales, de cancers invasifs
(niveau cervical, anal, organes génitaux externes,...).
L'infection par le HPV est le plus souvent silencieuse.
L'infection au HPV se manifeste par l'apparition de verrues, condylomes plats ou acuminés, crêtes de coq,, qui
sont des excroissances de peau (verrues génitales externes). Les condylomes sont des petites tumeurs
(augmentation du volume d'un tissu) douloureuses mais bégnines au niveau de la sphère anogénitale. une
grande partie de ces lésions passent inaperçues.
Elles peuvent aussi se produire chez le sexe mâle; les condylomes acuminés génitaux externes affectent
garçons et filles dans les mêmes proportions; la prévalence de la maladie est estimée à 8-10% entre 15-25 ans;
souvent extensive, récidivante et difficile à traiter, elle affecte donc le couple et cause nombre de
désagréments y compris psyclhologique.
Parmi les lésions histologiques, selon le degré d'atteinte dans l'épaisseur de l'épithélium utérin, on peut classer
les néoplasies cervicales intraépithéliales, ou CIN: (le diagnostic des CIN se fait par le dépistage)
CIN 1 de bas grade, les lésions occupent le tiers basal de l'épithélium.
CIN 2 de grade intermédiaire, les lésions occupent les deux tiers de l'épithélium.
CIN 3 de haut grade, tout l'épithélium est concerné par la lésion.
Infection par le HPV, papillomavirus humain
http://acces.inrp.fr/acces/ressources/sante/agents