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Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
Direction de l’Evaluation de la Publicité et des Produits Cosmétiques et Biocides 3
PREAMBULE
L’année 2004 s’inscrit dans le prolongement de la tendance antérieure.
La progression des ventes en valeur aux officines s’est poursuivie à un
rythme très proche de celui qui a été observé en moyenne au cours de ces
dix dernières années. Sur un plan quantitatif, le nombre de boîtes vendues
aux officines n’a quasiment pas augmenté (+0,2%) en 2004,confirmant ainsi
la stabilisation observée depuis plusieurs années. A l’hôpital, le taux de
croissance demeure beaucoup plus élevé qu’à l’officine. En 2003 comme
en 2004, néanmoins, ce taux a été inférieur à 10%, malgré la progression
toujours très forte des ventes d’antinéoplasiques (+24,3% en 2004). Il faut
cependant tenir compte des transferts de la délivrance de certains
médicaments de l’hôpital vers la ville, qui ont exercé un effet modérateur sur
la croissance du chiffre d’affaires hospitalier.
L’analyse en valeur par classe fait ressortir la part importante dans les
ventes officinales des médicaments du système cardio-vasculaire, du
système nerveux ainsi que des médicaments de l’appareil digestif. Au sein
de ces trois grandes classes, ce sont respectivement les hypolipidémiants,
les médicaments du système rénine-angiotensine, les antalgiques et les
médicaments du diabète qui expliquent, dans une large mesure, la
croissance des ventes en valeur. A l’hôpital, les antinéoplasiques, tout
d’abord, mais également les préparations antianémiques, les
antihémorragiques et les antiviraux sont à l’origine de la forte croissance
des ventes hospitalières. Ce sont ces médicaments que l’on retrouve
individuellement dans le classement des produits les plus vendus. En ville, le
médicament ayant réalisé le chiffre d’affaires le plus élevé était un
antiagrégant plaquettaire. Sept antihypertenseurs et six antiulcéreux
figuraient parmi les cinquante premiers. A l’hôpital, dix antinéoplasiques et
neuf antiviraux systémiques figurent parmi les cinquante produits les
plus vendus en 2004.
En quantités, et non plus en chiffre d’affaires, ce sont les médicaments du
système nerveux central ainsi que ceux de l’appareil digestif qui sont les
plus vendus en officine. Les antalgiques (qui occupent les trois premières
places du classement) constituent – de très loin – la classe la plus
représentée. Parmi les médicaments de l’appareil digestif, les antiulcéreux se
caractérisent par un taux de croissance élevé, même si l’on observe un net
ralentissement en 2004, dû en grande partie au développement des
génériques dans cette classe.