QUALITÉ ET PRÉVENTION Publié le mardi 7 avril 2015 12:19 Le numérique, un vecteur de valorisation de l’acte officinal Plus qu’une menace, l’ère numérique pourrait être une chance pour l’officine, selon les intervenants du colloque organisé par l’association Pharma Système Qualité, à l’occasion de la remise des certificats ISO 9001 aux pharmacies auditées en 2015. Les objets connectés et internet donnent au patient plus d’information sur lui-même et sa pathologie, mais le professionnel de santé reste le référent et devient l’accompagnateur dans un système de santé qui évolue. La prévention se trouve facilitée, le patient devient co-acteur et l’échange des informations et des données de santé renforce notamment la coopération médecin-pharmacien. La production de nombreuses données et de connaissances décuplées modifient l’exercice officinal, font évoluer le système de soins qui devient plus « préventif, participatif, personnalisé, prédictif » et favorisent l’autonomie du patient. Le pharmacien conserve et approfondit son rôle de conseil pour l’observance et la personnalisation du traitement, sa place de professionnel de proximité et accroit sa rapidité d’intervention, en liaison avec les autres intervenants. Il s’agit, estime Jacques Lucas, vice-président de l’Ordre des médecins de « tirer parti des compétences de chacun, et d’adapter les rémunérations. » A côté d’objets permettant un suivi de la tension artérielle ou le comptage des pas quotidiens mais ces mesures amènent-elles un comportement plus « vertueux » de la part des patients ?-, les piluliers connectés sécurisent l’administration et réduisent les ré-hospitalisations dues à l’iatrogénie. Dans le même temps, les différents dossiers de santé des patients (DMP, DP…) devraient converger, pour le bénéfice du patient. « Les professionnels, estime Martial Fraysse, président du Conseil régional de l’Ordre des Pharmaciens d’Ile-de-France, apprendront à gérer les évolutions en marche, à s’approprier les technologies sans oublier les bases de leur métier. » A. N.