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EMOTIONS ET MOTIVATION
Gestion des émotions
1. L’émotion est un trouble affectif engendré par une situation exigeant une adaptation. Elle
se manifeste par des désordres de la conscience et du système biologique. Elle est une
réaction de l’organisme à des réactions particulières, et a fonction d’adaptation : il s’agit de
faire face à des situations d’urgences et à une dépense d’énergie supplémentaire.
Deux dimensions :
- subjective
- somatique
2. Différences individuelles : l’émotivité
Face à une même situation, différentes personnes ne présentent pas les mêmes réactions
émotionnelles. Afin de ne pas faire entrer de facteurs subjectifs en jeu, des recherches
enregistrent les réactions physiologiques. R. Le Senne décrit un trait appelé « émotivité » : les
non émotifs résistent mieux aux excitations internes et externes que les émotifs.
4. Emotion et performance
Cette élévation de l’activation influence les performances, et en particulier celles motrices (loi
en U inversé de Yerkes et Dodson). La relation en U inversé est expliquée
Performance
P. Max
Optimum d’activation activation
La motivation
Qu’est ce qui pousse une personne à se conduire de telle ou telle manière, à s’investir
fortement dans telle tâche. La notion de motivation est censée répondre à cette question.
La motivation constitue une force qui pousse à agir. Mais il s’agit aussi d’un stimulant lorsque
le sujet est dans l’action. Il est alors compréhensible que les responsables de nombreux
secteurs étudient les motivations du personnel, de la classe, des sportifs…
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Si les sciences biologiques s’intéressent aux facteurs hormonaux ou encore aux circuits
nerveux. Les sciences sociales mettent l’accent sur le rôle de l’environnement, le milieu
social, la culture. Les uns plaident pour des causes externes, les autres pour des causes
externes.
Définition
La motivation est une force qui pousse l’organisme à l’action. Elle est pour le psychologue un
facteur hypothétique qui cherche à décrire les forces internes et externes conduisant au
déclenchement, à la direction, à l’intensité net à la permanence de la conduite.
Il existe plusieurs options théoriques pour expliquer la motivation :
1) Les motivations sont innées. Ce sont des besoins, des instincts.
2) Elles sont internes mais apprises. C’est pas exemple la force de l’habitude
3) Elle sont en relation avec la situation. C’est le point de vue des sociologues qui
insistent sur les déterminants externes
4) Leur source se trouve dans l’interaction de l’organisme et du milieu. La motivation
provient de la rencontre d’un sujet et d’une situation. C’est l’option des
psychosociologues.
Dans cette dernière optique, on retrouve les travaux de Bandura, et sa théorie de l’auto-
efficacité. Les croyances d’un individu au sujet de son efficacité personnelle, quant à une
tâche à accomplir, jouent un rôle fondamental dans sa motivation. Si le sujet entretient des
doutes sur ses capacités à accomplir une tâche, son implication dans celle-ci sera moindre
que s’il croit en ses aptitudes à réussir. Evidemment les résultats du sujet influencent cette
croyance. Ce sentiment est lié à celui d’estime de soi. L’enseignant d’EP doivent être
attentif à cette composante : l’estime de soi comprend une dimension physique, laquelle se
décompose en apparence physique et en compétence physique.
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Des instruments existent :
¾ pour évaluer cette confiance en soi Le CS State et le CS Trait de Vealey.
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¾ Pour mesurer le besoin de réussite : Le Thematique aperception test (TAT) de
McLelland et Atkinson.
Les nouveaux travaux en sciences sociales du sport s’intéressent à la distinction entre la
motivation centrée sur la supériorité envers autrui et celle centrée sur la maîtrise d’une
technique. Nicholls semblent indiquer que l’apprentissage est plus efficace lorsque le sujet se
fixe des buts de maîtrise.
L’EPS, sport ou école ?
Hauw et al. (STAPS Limoges) : Il y a tout lieu de penser que la motivation
situationnelle de l’élève en E.P.S. sera prédite par sa motivation contextuelle propre à
l’éducation. Pour autant face à l’ambiguïté de la discipline ils ont émis l’hypothèse que cette
motivation situationnelle dépende finalement autant du contexte sportif que du contexte
éducatif. Ils se sont également attachés à préciser la dépendance motivationnelle de l’élève,
pour cela nous avons spécifié deux conditions : les sportifs et les non-sportifs. Ils pensent
ainsi que les non-sportifs perçoivent l’E.P.S. comme dépendante du contexte sportif,
contrairement aux sportifs qui perçoivent la situation comme relevante du contexte éducatif.
Liaison valeurs-attitudes-motivations
Dans une société donnée, la culture se base sur des valeurs. Celles-ci engendrent des
motivations à travers les attitudes. Là où la réussite sociale compte, les membres du groupe
bataillent pour un statut élevé, et le prestige qui en découle. Mais d’autres peuples ont d’autres
valeurs, qui se répercutent dans l’exercice du sport, comme dans d’autres situations sociales.
Le modèle de Maslow : Pour cet auteur il existe une hiérarchie entre les besoins humains.
Certains sont plus fondamentaux que d’autres et on observe donc une priorité des besoins à
satisfaire. Ce modèle a suscité des critiques car il n’explique pas certains cas extrêmes.
Et le rôle de l’enseignant ? L’effet Pygmalion
Selon la mythologie grecque, Pygmalion était sculpteur, roi de Crête et il disait haïr les
défauts dont la nature avait doté les femmes. Il décida ainsi de ne jamais se marier prétextant
BESOIN DE
REALISATION DE SOI
BESOIN D’ESTIME PERSONNELLE
BESOIN D’AFFILIATRION ET D’AMOUR
BESOIN DE SECURITE
BESOINS PHYSIOLOGIQUES
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que son art lui suffisait. Cependant, soit qu’il ne pût chasser de son esprit l’objet de sa
désapprobation, soit qu’il ait décidé de montrer aux hommes les imperfections d’une espèce
qu’il leur fallait pourtant bien supporter, la statue à laquelle il consacra son temps et son génie
représentait une femme. La légende explique, en effet, qu’il chercha à créer la statue de la
femme idéale. La beauté de cette réalisation fit qu’il en tomba désespérément amoureux !
L’intensité de cet amour le rendit si malheureux qu’il pria Aphrodite, la déesse de l’Amour et
de la Fécondité, de donner vie à cette statue d’ivoire. Touchée par la passion que le monarque
vouait à sa sculpture, la déesse décida de changer la statue en femme et Pygmalion l’épousa.
Cette légende a servi de base à une explication en psychologie : Selon les termes de Merton, «
une prophétie auto-réalisatrice est, au début, une définition erronée de la situation suscitant un
nouveau comportement qui rend vraie la conception initialement fausse »
En quelques mots, l’élève se conformerait à l’image que son professeur avait de lui. Comment
cela se passe-t-il ?
Les enseignants développent tôt dans l’année des attentes claires relatives aux caractéristiques
(notamment de compétence et d’autonomie) de leurs élèves. Ces attentes sont des résultats
escomptés ou anticipés : les enseignants s’attendent à ce que dans certaines tâches, certains
élèves réussissent mieux que d’autres. Ces attentes s’élaborent à partir d’indices multiples,
dont certains sont objectifs (par exemple , les performances et la motivation antérieure de
l’élève), et d’autres plus subjectifs (les stéréotypes ou préjugés de l’enseignant). Ces attentes
de l’enseignant jouent un rôle important dans la scolarité de l’élève car elles tendent à se
réaliser.
Ce processus (par lequel les attentes tendent à se réaliser) comprend trois étapes. En début
d’année, l’enseignant élabore des attentes différenciées à propos des élèves. Ces attentes vont
le conduire à se comporter différemment avec ses élèves, à les traiter différemment.
Interprétant ce traitement différentiel, les élèves vont modifier leurs comportements de façon
à confirmer les attentes originelles de l’enseignant. Dans la troisième étape de ce processus
(i.e., lorsque l'élève interprète les comportements de l'enseignant), la motivation joue un rôle
particulier. En effet, Trouilloud & Sarrazin (sous presse) ont montré que la motivation
autodéterminée de l'élève était une variable médiatrice du lien entre les attentes de
l'enseignant et les performances des élèves. La théorie de l'autodétermination présume que
plus l'élève se sent autonome et compétent dans une activité et plus il s'y investit, ce qui le
conduit souvent à réaliser de meilleurs performances. Autrement dit, les attentes de
l'enseignant influencent le niveau de motivation autodéterminée de l'élève qui affecte en
conséquence ses performances.
BIBLIOGRAPHIE
Famose, J.-P. (2002). Apprentissage moteur et motivation. http://www.ac-
poitiers.fr/eps/peda/famose/sommair.htm
Missoum, G. & Thomas R. (1998). Psychologie à l’usage des STAPS. Paris : Vigot.
Tessier, D. (2001). Un aspect de l’effet Pygmalion en EPS : L’effet des attentes de
l’enseignant sur ses comportements et sur la motivation des élèves. (dir. P. Sarrazin).
Grenoble : Université Joseph Fourier. http://www.ujf-
grenoble.fr/ufraps/Recherche/SENS/These_et_DEA/DEA_Damien_Tessier.pdf
Thomas, R. (2000). Sciences humaines appliquées au sport. Paris : Vigot.
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