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La croissance économique n’est presque jamais linéaire et s’accompagne souvent de fluctuations
relativement régulières, mais de plus ou moins grande ampleur. L’un des objectifs principaux de la
politique économique de croissance est d’atténuer ces fluctuations. Les économistes ont constaté
depuis longtemps que les fluctuations économiques qui accompagnent la croissance sont souvent
régulières. Ils appellent ces fluctuations des cycles économiques. Ces cycles comportent toujours une
période d’expansion suivie d’une période de contraction, puis généralement d’une reprise. Différents
types de cycles ont été identifiés par des économistes selon la longueur des différentes phases : comme
par exemple le cycle de Kitchin , d’une durée de 40 mois ou encore le cycle de Kondratieff d’une
durée de 50 ans.
A la lecture du graphique fourni en Annexe 1, on constate bien une certaine stabilité du taux de
croissance économique de 2003 à 2007 avec, bien entendu des fluctuations, mais de faible ampleur
et positives. En revanche, en 2008, le taux de croissance est ramené à 0 pour chuter brusquement en
2009. Ce phénomène peut s’expliquer par la conséquence de la crise des subprimes, en 2008, aux
USA qui a fortement pesé sur le développement de la zone euro, mouvement intensifié par la chute
des marchés financiers et leur corrélation entre eux. Dès 2010 le taux de croissance repart
brusquement à la hausse, ce qui pourrait être le résultat de la décision de l’Etat français de renflouer
les banques touchées par la crise de 2008. Cette décision aurait donc été un levier supplémentaire
rendant confiance aux investisseurs et aux entrepreneurs qui redeviennent optimistes. Mais ce taux,
qui s’est stabilisé en 2011, redescend fortement courant 2012 à 0 %. Les mesures prises n’ont pas été
suffisantes, l’effet multiplicateur ne s’est pas produit et la confiance des investisseurs s’est érodée.
Ralentissement de l’économie, chômage important, les entreprises n’utilisent pas la totalité de leurs
facteurs de production.
2° - Déterminez à l’aide d’exemples, si le coût horaire de la main d’œuvre est la seule explication
du taux de chômage des pays européens.
Les principales causes du chômage sont de trois types :
- le chômage peut résulter d’une distorsion entre qualification des candidats à la recherche
d’emploi et celles demandées par les employeurs : l’offre de travail ne correspond pas à la
demande des entreprises, c’est le chômage structurel.
- Le chômage peut aussi résulter de l’existence de contraintes excessives qui freinent l’activité des
entreprises et donc, par contrecoup, la croissance économique, c’est le chômage classique
- Enfin le troisième type de chômage, est le résultat d’une demande insuffisante qui incite les
entreprises à limiter leurs investissements et leurs embauches. De ce fait, se crée un équilibre de
sous –emploi, c’est le chômage keynésien.
- On pourrait en citer un quatrième le chôme technique dû au développement des outils et au
remplacement de l’homme par la machine.
Quand on considère le coût de la main d’œuvre en Europe, on s’aperçoit que des disparités
importantes existent. La France se situe dans le hit parade des 5 premiers pays européens dans lesquels
le coût de la main d’œuvre est le plus élevé tant dans les services marchands que dans l’industrie
manufacturière. On pourrait parler ici de chômage classique où les entreprises sont freinées par des
contraintes sociales
Dans le même temps, le Portugal, la Grèce et l’Espagne ont un coût de main d’œuvre nettement moins
important. La fracture européenne Nord Sud reste encore bien réelle malgré tous les efforts de l’UE.
Et effectivement les taux de chômage des pays du Sud sont bien plus élevés que ceux du Nord : on est