Lettre aux investisseurs
Panorama boursier
Scénario macro-
économique
La tendance positive de l’indice avancé de l’OCDE et le bon
niveau de l’indice global des directeurs d’achats soulignent
l’orientation favorable de la croissance mondiale. Les
bonnes nouvelles conjoncturelles se sont d’ailleurs succé-
dées ces dernières semaines, tant en Europe qu’aux Etats-
Unis, et les pressions déflationnistes ont bien diminué.
La majorité des indicateurs économiques continuent de
s’améliorer, confirmant que la conjoncture mondiale
gagne de la vigueur en ce début d’année.
Aux Etats-Unis et en Europe, le climat des affaires a
encore progressé atteignant des sommets depuis 2014
outre-Atlantique et depuis 2011 sur le Vieux Continent.
En Chine, la situation est plus nuancée, mais un rapide
tassement ne semble pas à l’ordre du jour pour l’instant.
L’atténuation des pressions déflationnistes se poursuit,
mais une remontée franche de l’inflation est peu pro-
bable, même aux Etats-Unis où les pressions haussières
sur les prix sont plus visibles.
Le degré d’optimisme économique semble toutefois
proche d’un sommet et il faut s’attendre à quelques dé-
ceptions au cours des deux à trois prochains mois. Si
les spécialistes conservent leur prévision de croissance
inchangée par rapport au mois précédent, les incertitudes
sont plus grandes à l’égard de la Chine. Cette dernière de-
vrait voir son activité économique ralentir ces prochains
trimestres.
AUX ETATS-UNIS
Les derniers chiffres de l’emploi continuent de mettre
en évidence la solidité de la conjoncture américaine. Un
chômage historiquement bas ainsi que des tensions sur
les salaires et les prix ont rendu la Réserve fédérale plus
confiante. Cette dernière devrait donc effectuer trois tours
de vis monétaires cette année. Nous demeurons optimistes
à l’égard de la croissance américaine qui devrait repasser
au-dessus des 2 % en 2017. La bonne orientation des in-
dices des directeurs d’achats, au plus haut depuis 2014,
confirme nos attentes. Relevons toutefois que, si elles ont
suscité beaucoup d’enthousiasme, les promesses de l’admi-
nistration Trump en matière de relance fiscale et budgétaire
pourraient prendre du temps avant d’être mises en œuvre.
Compte tenu de la progression des prix aux Etats-Unis et
de la bonne santé du marché du travail, la Fed se montre
plus confiante sur la solidité de la conjoncture améri-
caine. Les spécialistes s’attendent désormais à trois relè-
vements de taux d’intérêt cette année. Si le taux directeur
devait atteindre 1,5 % fin 2017, il resterait néanmoins
modeste par rapport à l’inflation prévisible, qui se situe
aux environs de 2 %.
Depuis l’élection de Donald Trump à la présidence des
Etats-Unis, le flux de bonnes statistiques économiques
s’est étoffé, dépeignant une économie mondiale en
phase d’accélération. Corollaire de cette embellie, la
progression des prix à la consommation s’est ravivée,
l’inflation de la zone euro dépassant même légèrement
l’objectif à long terme de la BCE.
C’est toutefois la Fed qui sera, cette année, la première à
la manœuvre en relevant ses taux d’intervention. Même
si elle devait par trois fois renchérir le loyer de l’argent,
la politique monétaire resterait très accommodante, les
taux se maintenant bien en dessous de la croissance no-
minale attendue aux Etats-Unis (proche de 4 % en 2017).
Les autres banques centrales occidentales ne devraient
guère altérer leur politique monétaire cette année. Cela
n’empêchera pas le marché de bruire des rumeurs rela-
tives à la politique de la BCE qui est en passe de finaliser
plusieurs de ses « mandats » (inflation proche de 2 %, pro-
gression des volumes de crédit…).
EN EUROPE
Compte tenu de la progression des prix aux Etats-Unis et
de la bonne santé du marché du travail, la Fed se montre
plus confiante sur la solidité de la conjoncture américaine.
On s’attend désormais à trois relèvements de taux d’in-
térêt cette année. Si son taux directeur devait atteindre
1,5 % fin 2017, il resterait néanmoins modeste par rapport
à l’inflation prévisible, qui se situe aux environs de 2 %.
EN SUISSE
Si la croissance était toujours atone au quatrième tri-
mestre 2016, les perspectives s’annoncent plus favo-
rables cette année. La majorité des indicateurs avancés,
à l’image du baromètre conjoncturel du KOF, se sont
améliorés. De plus, la consommation semble reprendre
de la vigueur, soutenue par un marché de l’emploi suffi-
samment solide. Notons également que l’indice des prix à
la consommation a fait son retour en territoire positif au
début de l’année, pour la première fois depuis août 2014.
La croissance helvétique pourrait atteindre 1,5 % en
2017, pour autant que les multiples échéances politiques
en Europe ne déclenchent pas une nouvelle appréciation
du franc.
EN CHINE
Les récentes statistiques suggèrent une activité écono-
mique relativement forte pour ce début d’année et les
indices des directeurs d’achats manufacturiers ont réac-
céléré. Toutefois, la croissance chinoise s’appuie large-
ment sur l’augmentation des dépenses d’infrastructures
et sur la vigueur du marché immobilier. Le soutien de
ces deux facteurs devrait s’amenuiser dans le courant
de l’année compte tenu de politiques fiscales et moné-
taires moins généreuses ainsi que d’un recul des prix
immobiliers. On s’attend dès lors à un tassement de la
croissance chinoise qui devrait freiner celle de l’Asie du
Sud-Est, aux alentours de 5,5 % en 2017.
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