V
Résumé
Le but de cette recherche était de vérifier l’impact qu’aurait le traitement ostéopathique
myofascial de l’abdomen sur les gens souffrant de lombalgies chroniques. Nous voulions
comparer les résultats d’un traitement conventionnel ostéopathique de la partie postérieure
du rachis lombaire aux résultats obtenus si on ajoutait à cette approche le traitement
myofascial de l’abdomen. L’hypothèse était que le traitement ostéopathique des lombalgies
aurait de meilleurs résultats si on y incluait le traitement myofascial de l’abdomen.
Les sujets, sélectionnés dans la région de Lanaudière, devaient répondre aux critères
d’inclusion et d’exclusion. L’étude a porté sur 44 personnes aux prises avec des lombalgies
chroniques. Elles ont été réparties au hasard en deux groupes à répartition égale. Tous les
sujets ont subi une évaluation subjective et objective avant le début de l’expérimentation, et
reçu deux traitements et une évaluation finale un mois après la dernière séance. Le groupe
contrôle a reçu le traitement d’une chaîne postérieure du rachis lombaire, et le groupe
expérimental a quant à lui reçu le traitement d’une chaîne postérieure du rachis lombaire, à
laquelle nous avons ajouté une chaîne myofasciale de l’abdomen. Avant chaque séance, tous
les sujets ont été évalués subjectivement sur les points suivants : l’intensité de la douleur le
matin et le soir, la fréquence hebdomadaire de la douleur, l’irradiation dans les membres
inférieurs lorsque présente et la mobilité articulaire de T12 à L5. De plus, les sujets ont été
évalués objectivement avant le premier traitement et un mois après le dernier traitement.
Les résultats statistiques indiquent que les groupes étaient homogènes au départ. Les analyses
statistiques démontrent des différences significatives pour le groupe expérimental au niveau
de l’intensité de la douleur le matin et le soir, de la fréquence hebdomadaire de la douleur, de
l’irradiation dans le membre inférieur et de la mobilité vertébrale de T12 à L5. Les sujets du
groupe expérimental ont eu un gain plus important que ceux du groupe contrôle pour le ROM
en rotation totale et en flexion, ceci avec une valeur p significative.
Notre hypothèse a donc été confirmée : le traitement ostéopathique des lombalgies chroniques a
eu de meilleurs résultats en incluant le traitement d’une chaîne myofasciale de l’abdomen.