Gelées : quels risques pour les protéagineux

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25/04/2017 Gelées : quels risques pour les protéagineux ? Ces derniers jours, la France connait une vague de froid, avec des températures descendant jusqu’à ‐8/‐9°C à certains endroits. Quelles conséquences pour les protéagineux d’hiver et de printemps ? Quels seuils selon les stades ? Comme lors de la période hivernale, le risque de gel au printemps dépend de plusieurs facteurs : ‐ stades de développement atteint par les plantes ; ‐ conditions d’arrivée du froid (progressif ou brutal) ; ‐ conditions hydriques du sol et teneur en eau des tissus des plantes ; ‐ intensité et durée de la phase de gel.  Entre le stade levé et initiation florale (autour de 6 feuilles) : A ce stade, on considère que les pois et féverole d’hiver peuvent supporter des températures froides, respectivement de l’ordre de ‐15°C et ‐12°C selon la résistance variétale et le niveau d’endurcissement. En pois et féverole de printemps, la résistance au gel se situe autour de ‐10°C, si ces cultures ont été implantées correctement.  Passé le stade initiation florale (> 6 feuilles) et lorsque la plante est encore à l’état végétatif : Le pois et la féverole (d’hiver et de printemps) sont sensibles à des températures de l’ordre de ‐5°C. Ces dernières peuvent entraîner des gels d’apex, qui pourront être compensés par l’émission de ramifications.  Lorsque la plante a commencé à fleurir : Des températures gélives peuvent entraîner des avortements de fleurs. Ainsi en 2016, les variétés de pois d’hiver les plus précoces ont subi des avortements de fleurs importants, ce qui conduit à des profils de gousses moins fournis. 25/04/2017 Quelles conséquences dans le contexte actuel ? Dans les secteurs où le gel a été peu intense (températures minimales > ‐5°C) et dans la mesure où il est arrivé sur des sols secs et des protéagineux de printemps peu développés dans le nord, le risque est faible et conduira dans les secteurs les plus froids à quelques gels d’apex. Pour les protéagineux d’hiver qui ne sont pas en fleurs, le risque est identique, des ramifications déjà présentes pourront prendre le relais. En revanche, pour les protéagineux d’hiver en début de floraison au nord et les protéagineux de printemps et d’hiver en fleurs dans le sud, des avortements de fleurs pourront se produire. Ceux‐ci pourront être compensés si la floraison se poursuit sans autre facteur limitant majeur. Un retour des pluies s’avère ainsi nécessaire pour favoriser le développement de nouvelles ramifications ou de nouveaux étages de fleurs. 
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