Anthropologie et psychologies1 Anthropologie (Ethnologie

© Pascal Mbongo
Anthropologie et psychologies1
Anthropologie (Ethnologie)
Psychologie individuelle
Psychologie individuelle (plus)
Anthropologie : étymologiquement : « science ou
description de l’Homme » ; « étude des caractères
anatomiques et biologiques de l’Homme considéré
dans sa série animale » (autrement dit, étude des
êtres humains dans ce qu’ils ont de spécifiquement
humain)
Auteurs français de référence : Claude Lévi-Strauss
Georges Balandier, Marc Abélès
Objets anthropologiques :
- les religions anciennes et primitives ;
- les échanges ; exemple : Marcel Mauss, Essai sur le
don, 1924.
- les croyances, la magie
- la parenté et la filiation ;
- le pouvoir (constat d’une grande diversité des
formes politiques dans les sociétés humaines, depuis
les bandes (eskimo, amérindiennes, pygmées)
jusqu’aux grands États. Constat que s’il y a des
sociétés sans État, il n’y pas de société sans pouvoir et
donc sans politique.
1. Objet :
1.1. Étude des personnalités (ce qui fait
l’individualité d’une personne) et, en
particulier, des troubles de la
personnalité (des « psychopathologies »)
tels que les addictions, les vroses, les
psychoses ;
1.2. Étude des sentiments, des états affectifs
(élémentaires ou durables).
2. Une très forte présence sociale :
2.1. Manifestations :
- sur-présence de psychologues dans les
médias (TV, Femme actuelle, Elle,
Psychologies Magazine, Films, coatching,
Séries, etc.) ;
- présence de psychologues dans les
tribunaux ;
- présence dans les entreprises dans une
visée interne (résolution des conflits dans
l’entreprise) et externe (services marketing
et communication).
2.2. Des biais et des conséquences :
- le « psychologisme », soit le risque de vouloir tout expliquer et
réduire à la « psychologie » ;
- le « charlatanisme psychologique », soit la prétention de
personnes sans qualification particulière à s’ériger en
« psychologues ». Ce point a d’ailleurs conduit les pouvoirs à
édicter un texte qui interdit de se prévaloir en tant que praticien
de la qualité de « psychologue » sans être titulaires de certains
titres universitaires ;
-essor des méthodes de développement personnel et des
psychothérapies dont le nœud gordien est « l’accomplissement de
soi »
3. Une présence sociale qui est l’interface d’une demande sociale
révélatrice :
- la recomposition en profondeur des rôles sociaux (déclin
des institutions, de l’autorité, des dispositifs
d’intégration sociale ; fragilisation des liens sociaux
(mariage, contrat de travail, etc.). Cette recomposition
met l’individu, tout au long de sa vie en situation
d’incertitude existentielle, le poussant toujours à se
remettre en cause, à s’interroger sur son devenir, à
trouver en soi les ressources de son action ;
- d’un mal-être plus grand dans les sociétés modernes
(souffrance au travail, solitude urbaine), une incessante
interrogation sur soi de l’individu moderne dont une des
pathologies particulières est « la fatigue d’être soi »
(Alain Ehrenberg, La fatigue d’être soi, 1988).
1 Étude scientifique des phénomènes de l’esprit, de la pensée, caractéristiques de certains êtres vivants (animaux supérieurs, êtres humains) ayant une
connaissance de leur existence.
© Pascal Mbongo
Psychologie sociale
1. Définition : Étude des représentations sociales et des stéréotypes, ceux-ci étant des réductions d’une réalité complexe à quelques éléments
saillants.
Il existe des représentations sociales sur un très grand nombre d’objets sociaux :
- des représentations sociales de la maladie ;
- des représentations sociales de l’entreprise ;
- des représentations sociales de la beauté ;
- des représentations sociales de l’enfance ;
- des représentations sociales de la beauté ;
- des représentations sociales de l’armée ;
- des représentations sociales de la police ;
Il existe des stéréotypes sociaux sur un très grand nombre d’objets sociaux :
- « les hommes politiques ne s’intéressent qu’à eux-mêmes » ;
- « les pompiers sont courageux » ;
- « le sport adoucit les moeurs »
2. Signification des représentations et des stéréotypes
2.1. il s’agit de manifestations de la « pensée sociale », de croyances collectives (alors que ceux qui les éprouvent les prennent pour des faits) qui
garantissent l’identité et la survie d’un groupe social.
2.2. il s’agit de croyances évolutives puisqu’elles peuvent soit se développer, soit s’atténuer.
Exercice : en une dizaine de lignes, retracer l’évolution des représentations sociales de la femme accomplie en France de l’après-guerre
jusqu’à nos jours.
Exercice : en une dizaine de lignes, esquisser l’évolution des représentations sociales de la beauté féminine ou masculine en Occident
depuis le début du XXème siècle jusqu’à nos jours.
Exercice : en une dizaine de lignes, esquisser l’évolution des représentations sociales de la maladie en Occident depuis le début du
XXème siècle jusqu’à nos jours.
2.3. Il s’agit de croyances qui peuvent avoir une dimension performative (voir note annexe sur l’affaire Amadou Diallo et l’incrimination des
stéréotypes sexistes, racistes, homophobes voir compendium : affaire Hortefeux).
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !