INTRODUCTION
La famille des Carabidae est un des familles de Coléoptères la plus diversifiée, plus de 40,000 espèces
ont été inventoriées dans le monde (Dajoz, 2002). Ils ont colonisé tous les milieux terrestres et sont
bien présents dans les agroécosystèmes.
Bien que quelques espèces soient phytophages, la majorité des espèces de carabidés sont
considérés comme des auxiliaires des cultures. Ils s’attaquent notamment aux mollusques (œufs ou
adultes de limaces, escargots), ainsi qu’aux larves et adultes de petits insectes, tels que les taupins,
les cicadelles, les chenilles ou encore les pucerons, ravageurs majeurs en grandes cultures (Viscardi,
2011).
En Algérie les études concernant les peuplements de carabidés restent dans leur ensemble peu
nombreux.
La région de Tébessa est bien connue par l’importance de la culture de céréales, mais également par
les faibles rendements dus en partie aux attaques des insectes. La protection des cultures de céréales
est assurée actuellement uniquement par une lutte chimique préventive, ce qui peut engendrer
l’apparition d’insectes ravageurs résistants aux pesticides, des pollutions environnementales sans
oublier un impact négatif sur la faune auxiliaire.
Pour développer une stratégie plus efficace de protection de ces cultures, nous nous sommes
penchés sur l’étude du peuplement de carabidés dans la région de Tébessa.
Notre travail a pour objectif l’identification de la faune carabique qui présente un intérêt dans les
agroécosystèmes.
MATERIEL ET METHODE
Zone d’étude
La Wilaya de Tébessa se situe à au Nord- Est de l’Algérie (35°20’ N, 8° 6’ E, Altitude 960m). Sa
superficie est de l’ordre de 13,878 Km2. Elle se rattache aux steppes orientales des hautes plaines
Sud-Constantinoises.
La région de Tébessa appartient à l’étage bioclimatique semi-aride caractérisé par un hiver froid et
un été très chaud. Les variations mensuelles des précipitations et des températures sur une période
de 38 ans (1972-2010) montrent que la température moyenne est de l’ordre de 16,05°C. Les
précipitations sont de l’ordre de 375 mm.
La végétation de type steppique est marquée par une absence d’arbres, une abondance de plantes
herbacées dominées par l’Alfa (Stipa tenacissima L.), l’Armoise et l’Atriplex. On trouve quelques
montagnes peuplées de forêts très dégradées de pin d’Alep.
Les terres agricoles occupent une surface importante, les principales productions sont les céréales,
les fourrages et les cultures maraichères.
L’étude est menée dans une parcelle de céréales (Blé et orge) de 3 ha, située à l’ouest de la ville de
Tébessa à une altitude de 815 m , longitude 8°03’ et une latitude de 35°25’.
Le milieu est dominé par quelques plantes spontanées telles que : Artemisia herba alba L. ; Artemisia
campestris L. et Rosmarinus officnalis L.
Echantillonnages
Nous avons utilisé des méthodes de prélèvement par piégeage passif de type pots de Barber. Il s’agit
de pots remplis d’acide acétique dilué à 30% enterrés dont le haut du piège arrose la surface du sol,
interceptant les insectes terricoles, et particulièrement les coléoptères carabidés.
Les pièges sont disposés à une distance de 5 mètres l’un de l’autre de façon à ce qu’il n’y ait pas
interaction entre les pots.
Les pièges sont disposés en 4 unités d’échantillonnage chaque unité est composée de 4 pièges placés
au sommet d’un carré de 5m de côté.