... Largement imputable au phénomène de l’auto-entreprenariat
Depuis 2009, le nombre de créations d’entreprises en France est nettement influencé par la mise
en place du statut de l’auto-entrepreneur, disposition fiscale qui a généré une importante hausse des
immatriculations.
Après un pic début 2010 à 1,7, amplement imputable à cet « effet auto-entrepreneur », l’IDE est
progressivement descendu à son point le plus bas, enregistré au dernier trimestre 2013 à 1,0.
En effet, à compter du 1er janvier 2011, une évolution de la loi a entraîné la radiation automatique de
nombreux auto-entrepreneurs, n’ayant pas déclaré de chiffre d’affaires pendant huit trimestres consé-
cutifs ; cette radiation en masse a provoqué un ajustement du rapport créations/défaillances d’entre-
prises avec pour conséquence une baisse de l’IDE.
Par ailleurs, depuis 2016, de nouvelles règles fiscales (plus lourdes) et déclaratives (plus contrai-
gnantes) touchent les auto-entrepreneurs devenus au 1er janvier de cette année des micro-entrepre-
neurs. Cette nouvelle donne réglementaire devrait à moyen terme réduire le nombre de créations
de micro-entreprises, et consécutivement impacter à la baisse l’IDE.
Des secteurs d’activités à la peine avec un IDE inférieur à 1
Dix secteurs d’activités rencontrent des difficultés en 2015 (voir graphique ci-dessous), avec
des disparitions d’entreprises supérieures en nombre aux créations d’entreprises, et consécu-
tivement un IDE inférieur à 1. En fonction des secteurs, différentes causes sont à l’origine de ces
résultats, la consommation des ménages dont le pouvoir d’achat est en berne et / ou les arbitrages de
dépense plus sévères, la concentration d’activités entre grands distributeurs ou encore le développe-
ment du commerce en ligne en concurrence avec les circuits de distribution « traditionnels ». Parmi les
secteurs les plus impactés, les Services aux particuliers. Outre un IDE de seulement 0,9, le secteur
perd en 2015 le plus de fonds de commerce avec un déficit de près de 3 800 entités.