Exposition du musée de la résistance - ANACR

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Historique de la guerre 1939-1945
1933-1939
RAPPEL DES PRINCIPAUX évéNEMENTS
EN France ET EN EUROPE
1933 :• 30 janvier, Hitler est élu chancelier (Premier Ministre) en
Allemagne, qui subit une crise économique marquée par un
chômage important.
• 1 février, ouverture des premiers camps de concentration
à Dachau et Oranienburg, destinés à l’internement des
opposants à Hitler.
er
1934 : Hitler est nommé chef absolu de l’État Allemand.
1936 : 3 mai, en France, victoire du
Front Populaire.
1936-1939 :
Guerre d’Espagne : renversement de la
République Espagnole par Franco, avec l’aide d’Hitler et de
Mussolini.
1938-1939 :
Expansion du Reich nazi :
• Annexion de l’Autriche (Anschluss, en mars 1938).
• Annexion des Sudètes (Accords de Munich, en septembre
1938).
• Annexion de la Bohème-Moravie (en Tchécoslovaquie,
en mars 1939).
1939 : • Février, en France, à Rieucros (Lozère), ouverture
du premier camp d’internement pour « indésirables étrangers ».
• Août : Pacte germano-soviétique de non-agression.
• 1 septembre : Invasion de la Pologne par l’Allemagne.
er
• 3 septembre : Suite à cette invasion, la France et la GrandeBretagne déclarent la guerre à l’Allemagne.
• 26 septembre : En France, dissolution du Parti
Communiste et de ses organisations par le gouvernement
Daladier.
• Fin 1939 : Fonctionnement des principaux camps de
concentration dans le Reich allemand : Buchenwald,
Mauthausen, Ravensbruck.
Historique de la guerre 1939-1945
1940
LA GUERRE éclair / l’armistice
al
l’appel du g de gaulle à la réSISTANCE
19 JANVIER :
19 MAI :
A
près la Chambre des Députés, le Sénat vote la loi sur la déchéance des
députés communistes.
D
éclenchement de l’offensive allemande sur les
Pays Bas et la Belgique, ainsi que le Luxembourg.
Les armées françaises et britanniques pénètrent en
Belgique.
DU 14 AU 26 MAI :
L
es troupes françaises et britanniques
sont mises en déroute par l’armée
allemande. Elles sont évacuées par mer
à Dunkerque. Début de l’exode qui jette
sur les routes des millions de civils fuyant
l’avancée des troupes allemandes.
10 JUIN :
D
éclaration de guerre de l’Italie à la France.
14 JUIN :
E
ntrée des Allemands à Paris.
16 JUIN :
à
Bordeaux, formation du Gouvernement de Pétain, qui déclare : «Il faut cesser
le combat ».
18 JUIN :
A
ppel du Général de Gaulle à Londres, à
continuer le combat.
22 JUIN : S
ignature de l’Armistice demandée par
Pétain, dans la forêt de Compiègne. La
France est divisée en deux zones (la zone
Nord : occupée, la zone Sud : dite « libre »).
Historique de la guerre 1939-1945
1940
3 JUILLET :
NAISSANCE DE LA Résistance
B
ombardement anglais de la Flotte française à Mers-el-Kébir.
10 juillet :
A
ppel du Parti Communiste Français. Premières initiatives collectives : filières
d’évasion, récupération d’armes.
11 JUILLET :
P
étain s’autoproclame « chef de l’état français ».
13 JUILLET :
à
la BBC de Londres, 1
émission de
radio « Les Français parlent aux Français ».
ère
AOÛT-SEPTEMBRE :
F
ormation des premiers
mouvements de Résistance :
- Musée de l’Homme à Paris.
- Libération Sud à Clermont-Ferrand, par Emmanuel
d’Astier de la Vigerie (photo ci-contre).
- Premiers réseaux de renseignements et premiers sabotages.
- Reconnaissance de la France Libre par le gouvernement anglais.
- L’Afrique équatoriale française se ralie à la France Libre.
2 août :
C
ondamnation à mort par contumace du Général de Gaulle.
27 SEPTEMBRE :
3 OCTOBRE :
24 OCTOBRE :
P
acte d’alliance entre Allemagne, Italie, Japon.
I nstauration par Pétain du statut discriminatoire des
Juifs. Arrestation et internement des Juifs étrangers
dans les camps.
P
oignée de mains à Montoire entre Hitler et
Pétain qui déclare : « J’entre dans la voie de la
collaboration ».
11 NOVEMBRE :
M
anifestation de lycéens et étudiants à
Paris. Violente répression.
NOVEMBRE :
- Arrestation de communistes dans les deux zones.
- Création des Mouvements de Résistance : « Libération Nord » en zone
Nord, « France Liberté » origine Francs-Tireurs en zone Sud, et du réseau
de renseignemens « Confrérie Notre-Dame ».
DéCEMBRE :
C
réation des Mouvements « Ceux de la Libération » et « Organisation Civile
et Militaire » en zone Nord.
Historique de la guerre 1939-1945
LA Répression nazie s’intensifie
LA Résistance s’amplifie
1941
JANVIER :
à
Paris, le Réseau de Résistance du « Musée de l’Homme » est démantelé.
- Création des mouvements «Ceux de la Résistance» en zone Nord et
«Mouvement de Libération Nationale» en zone Sud.
FéVRIER :
MAI :
C
réation des Groupes Francs en zone Sud.
mars :
L
e Commissariat Général aux questions juives
est créé.
AVRIL :
C
onstruction en Alsace annexée du camp de
concentration de Natzweiler-Struthof.
à
Paris, rafles de Juifs étrangers internés à Pithiviers,
Beaune-la-Rollande, puis déportés.
15 MAI :
L
e Parti Communiste appelle à la création d’un « Front
National de Lutte pour l’Indépendance de la France ».
2 JUIN :
D
euxième Statut des Juifs.
22 JUIN :
I nvasion allemande de l’URSS.
JUILLET :
-
Création de la Légion des Volontaires Français (LVF) contre le bolchévisme.
- Parution des journaux clandestins : Défense de la France, La Voix
du Nord, Combat, Libération-Sud.
12 AOÛT :
D
iscours du «Vent Mauvais» de Pétain : le régime de
Vichy se durcit : serment de fidélité, création de
tribunaux d’exception.
20 au 25 août : Rafle de Juifs français et étrangers :
ils seront internés à Drancy.
21 AOÛT :
F
abien (Pierre Georges) abat un officier
allemand à Paris : début de
la lutte armée.
3 SEPTEMBRE : Premiers
gazages à Auschwitz.
SEPTEMBRE :
P
arution du journal clandestin «France d’abord».
Historique de la guerre 1939-1945
1941
LA Répression nazie s’intensifie
du 16 au 30 septembre :
24 SEPTEMBRE :
20 OCTOBRE :
Mise
en place du dispositif d’exécution d’otages.
C
réation à Londres du Comité de la France Libre.
L
e responsable allemand des troupes d’occupation en Loire Inférieure, le
Lieutenant Colonel Karl Hotz, est abattu à Nantes par des résistants.
21 OCTOBRE :
Parution d’un avis d’exécution
d’otages.
Le 22 octobre, à Châteaubriand, Camp de
Choisel, 27 otages sont
fusillés à la carrière de la
Sablière ; parmi eux figure
Guy Môquet, le plus jeune
(17 ans).
- 16 otages seront également fusillés à Nantes, au champ de tir du Bèle, tandis que 5 autres
seront fusillés au Mont Valérien.
-
- Le 21 octobre, le conseiller Reimers
est abattu à Bordeaux et le 24 octobre
50 otages sont fusillés au Camp de Souges (Gironde). à noter
que la majorité de ces 98 otages fusillés étaient communistes
ou proches du PCF.
NOVEMBRE :
La répression nazie
n’empêche pas la création du Mouvement Combat (photo : Henri Frenay, son
créateur) et la parution des journaux clandestins : Franc-Tireur, Les Cahiers
du Témoignage Chrétien.
7 Décembre :
Pearl Harbor : agression
japonaise contre les états-Unis qui entrent en
guerre.
24 DéCEMBRE :
De Gaulle nomme Jean Moulin délégué pour
la zone Sud.
DéCEMBRE
A
pplication du décret nazi «Nacht und Nebel (N.N.), Nuit et Brouillard,
ordonnant la déportation de tous les opposants au Reich.
Historique de la guerre 1939-1945
1942
LA RÉSISTANCE VERS SON UNITÉ
2 JANVIER :
FÉVRIER :
Parachutage
en Provence de Jean Moulin, représentant de
De Gaulle, pour unifier la Résistance en zone Sud.
N
aissance des Francs Tireurs et Partisans (FTP), branche
armée du Front National de Libération, sous le commandement de Charles Tillon. Nombreux sabotages dans le pays.
16 MARS :
Manifestation d’élèves du Lycée Buffon à Paris. Cinq
Martyrs seront arrêtés et fusillés le 8 février 1943. Ce sont : JeanMarie Arthus (17 ans), Jacques Baudry (20 ans), Pierre Benoît (17
ans), Pierre Grelot (19 ans), Lucien Legros (18 ans).
AVRIL :
Parution du « Populaire », journal clandestin du Parti
Socialiste (zone Sud).
27 MAI - 1 JUIN :
er
Combats des Forces Françaises Libres à
Bir-Hakeim (Lybie).
14 JUILLET : Manifestations à l’appel de la Résistance Intérieure
et de la France Libre, qui s’unissent pour former la France Combattante.
AOÛT : P arution des «Lettres Françaises», publication littéraire clandestine.
19 AOÛT :
Tentative de débarquement allié à Dieppe.
SEPTEMBRE :
30 OCTOBRE :
Début de la bataille de Stalingrad.
C
réation de l’Armée Secrète (AS), sous les ordres du
général Delestraint.
8 NOVEMBRE :
Débarquement anglo-américain en Afrique du Nord.
NOVEMBRE :
C
réation d’un Comité de Coordination des trois principaux mouvements de résistance zone Sud, Combat,
Libération Sud, Francs-Tireurs, sous l’animation de
Jean Moulin. Création de l’organisation de Résistance
de l’Armée.
DÉCEMBRE :
à
Alger, Darlan assassiné est remplacé par le général
Giraud.
Historique de la guerre 1939-1945
L’OCCUPATION ET
LA DÉPORTATION DES JUIFS
1942
20 JANVIER :
Conférence
de dignitaires nazis à Wannsée (Allemagne) sur la « solution
finale » de la question juive, organisée par Reinhard Heydrich et Himmler,
préconisant la destruction délibérée et programmée des Juifs d’Europe.
19 FÉVRIER :
À
Riom, début du procès fait aux dirigeants du pays, accusés d’être responsables de la défaite.
27 MARS :
7 JUIN :
22 JUIN :
P
remier convoi de 1 112 déportés juifs
(hommes), parti de Compiègne (19 survivants en 1945). Il sera suivi par 77 autres,
jusqu’au 11 août 1944.
P
ort obligatoire de l’étoile jaune pour les
Juifs en zone occupée.
D
iscours de Laval annonçant une réconciliation avec l’Allemagne, pour laquelle
il souhaite la victoire.
16-17 JUILLET :
Grande rafle de 13 152 Juifs,
dont 4 115 enfants, parqués au Vél’d’Hiv à Paris,
qui seront déportés à Auschwitz. Moins de 1 000
personnes, mais aucun enfant, en survivront.
AOÛT :
Laval livre
10 000 Juifs étrangers
de la zone Sud aux
nazis.
3 NOVEMBRE :
D
éfaite allemande en Egypte, à El Alamein,
contre l’armée britannique.
8 NOVEMBRE :
R
epli en Tunisie de l’Afrika
Korps en déroute en Lybie.
11 NOVEMBRE :
I nvasion de la zone Sud par les
Allemands.
27 NOVEMBRE : L a
Flotte française se
saborde à Toulon et « l’armée
d’armistice » est dissoute.
Historique de la guerre 1939-1945
1943
LE TOURNANT DE L’OCCUPATION
30 JANVIER :
2 FÉVRIER :
C
apitulation allemande à Stalingrad.
16 FÉVRIER :
19 AVRIL :
11 MAI :
Création
par Vichy de la Milice, sous l’autorité de Darnand.
I nstauration du Service du Travail Obligatoire (STO).
S
oulèvement du Ghetto de Varsovie.
C
apitulation des Forces Germano-Italienne en Tunisie (250 000 prisonniers).
9 JUIN :
A
rrestation à Paris du Général Delestraint, chef de
l’Armée Secrète (AS).
27 JUIN :
Arrivée du premier grand convoi de déportés à
Buchenvald.
9 JUILLET :
P
remiers convois de Français « Nacht und Nebel » au Struthof.
10 JUILLET :
D
ébarquement allié en Sicile.
25 JUILLET :
A
rrestation de Mussolini.
8 SEPTEMBRE :
B
adoglio signe la Capitulation de l’Italie
et déclare la guerre à l’Allemagne.
12 SEPTEMBRE :
S
ur ordre d’Hitler, un commando allemand libère Mussolini, détenu à
Campo Imperatore et le conduit à Vienne, puis à Munich.
21 OCTOBRE :
L
ucie Aubrac réussit, avec un groupe de résistants,
à délivrer son mari et 13 autres membres des MUR
détenus par la Gestapo de Lyon.
11 NOVEMBRE : M
anifestations
de masses et grèves dans tout le
pays ; à Grenoble des manifestants sont chargés par
les Allemands : 450 personnes seront déportées.
Historique de la guerre 1939-1945
1943
UNIFICATION DE LA RÉSISTANCE
26 JANVIER :
Fusion
des trois principaux mouvements de zone Sud, qui forment les
Mouvements Unis de Résistance (MUR).
28 FÉVRIER :
C
réation par Pierre Brossolette d’un
Comité de Coordination des cinq grands
mouvements de résistance de la zone Nord.
FIN FÉVRIER :
21 JUIN :
AOÛT :
L
es réfractaires au STO commencent à
rejoindre les premiers maquis.
27 MAI :
C
réation à Paris, sous la présidence de Jean
Moulin, du Conseil National de la Résistance
(CNR), qui unifie mouvements, syndicats et
partis de la Résistance.
3 JUIN :
C
réation à Alger du Comité Français de Libération Nationale (CFLN), coprésidé par de
Gaulle et Giraud.
A
rrestation à Calluire (Rhône) de Jean Moulin et de
plusieurs hauts dirigeants de la Résistance.
G
eorges Bidault devient président du CNR après la
mort de Jean Moulin, affreusement torturé.
DU 9 SEPTEMBRE AU 4 OCTOBRE :
La Corse est le 1
département français libéré par une insurrection populaire,
aidée de commandos venus d’Alger.
8 OCTOBRE :
er
D
e Gaulle seul à la tête du CFLN, après la
démission de Giraud.
11 NOVEMBRE :
À
Oyonnax, des maquisards défilent dans la ville libérée pour un
jour.
29 DÉCEMBRE :
A
ccord FTP - Armée Secrète, préfigurant la constitution des FFI
(Forces Françaises de l’Intérieur).
Historique de la guerre 1939-1945
1944
VERS LA LIBÉRATION - LA RÉPRESSION
JANVIER :
Création
par Vichy de cours martiales expéditives entre les mains de la Milice.
Les MUR intègrent des Mouvements de zone Nord et deviennent « Mouvement
de Libération Nationale » (MLN).
FÉVRIER :
C
réation des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), dont
le général Koenig prendra le commandement à Londres.
19 FÉVRIER :
M
utinerie des résistants emprisonnés à la prison centrale d’Eysses (12 détenus fusillés). Les détenus demeurés dans la prison (environ 1 400) sont déportés à Dachau (400 mourront).
21 FÉVRIER :
E
xécution de 23 membres FTP-MOI du groupe Manouchian au Fort du Mont-Valérien.
15 MARS :
P
ublication du programme du CNR.
26 MARS :
D
estruction du Maquis des Glières (Haute Savoie)
par les Allemands et la
Milice.
2 AVRIL :
M
assacre d’Ascq (près de Lille), 80 civils sont fusillés.
6 AVRIL :
R
afle des enfants juifs de la maison d’Izieu (Ain), 44 enfants et 7 adultes arrêtés, déportés et gazés.
2 JUIN :
P
rise de Rome par les Alliés, après la victoire de Monte-Casino.
3 JUIN :
L
e CFLN devient le Gouvernement Provisoire
de la République Française (GPRF), de Gaulle
en est le chef.
6 JUIN :
L
a Résistance développe la guérilla sur le
territoire.
Débarquement des Alliés en
Normandie.
9-10 JUIN :
L
a Division « das Reich » commet les massacres :
99 habitants sont pendus à Tulle ; 642 habitants
massacrés au cours de la destruction du village
d’Oradour-sur-Glane.
Historique de la guerre 1939-1945
1944
LA RÉSISTANCE ET LA LIBÉRATION
11 juin :
Destruction
du Maquis du Mont Mouchet (Auvergne) par les Allemands.
18 JUIN :
L
’armée allemande est tenue en échec lors des combats du Maquis Saint-Marcel
(Bretagne).
28 JUIN :
P
hilippe Henriot, Ministre de l’Information et de la Propagande à Vichy, est
abattu par les Résistants.
à partir de juin :
N
ombreuses villes et régions de France libérées
par la Résistance et les Alliés.
DU 18 AU 24 JUILLET :
27 JUILLET :
A
u Mont Gargan (Limousin), commandés
par Georges Guingoin, les FTP font échec à
une offensive allemande.
D
estruction du Maquis Vercors par les Allemands.
15 AOÛT :
D
ébarquement franco-américain en Provence.
DU 18 AU 25 AOÛT : Libération de Paris
par les FFI et la Division Leclerc (2 DB).
e
25 AOÛT :
31 AOÛT :
A
rrivée de de Gaulle à Paris.
I nstallation du GPRF à Paris.
7 SEPTEMBRE :
SEPTEMBRE :
D
épart de Pétain et Laval pour l’Allemagne.
E
ncerclées par les Forces Françaises (FFI) et les Alliés, quelques poches
allemandes tiendront jusqu’en mai 1945. Incorporation de nombreux FFI
dans l’Armée Française pour la libération des ports de l’Atlantique, des
Alpes, de l’Est de la France et l’entrée en Allemagne.
21 OCTOBRE :
L
e GPRF est reconnu par tous les Alliés.
23 NOVEMBRE :
Libération de Strasbourg par la division
du général Leclerc.
15-16 DÉCEMBRE :
Assemblée générale à Paris des Comités Départementaux de Libération, créés en juin 1943.
27 DÉCEMBRE :
Mort du colonel Fabien tué par l’explosion d’une mine près de Mulhouse.
Historique de la guerre 1939-1945
1945
LA fin du conflit
27 JANVIER :
Libération
d’Auschwitz par l’Armée Soviétique.
10 février :
A
chèvement de la Libération de l’Alsace par les FFI, la 1
Américains.
12 février :
A
ccords de Yalta entre Churchill, Roosevelt et
Staline.
MARS :
ère
Armée et les
L
a 1 Armée française (de Lattre de Tassigny) franchit
le Rhin.
ère
DU 11 AU 30 AVRIL :
29 AVRIL :
L
ibération des principaux camps de
concentration.
P
remier vote des femmes aux élections municipales.
30 AOÛT :
8 MAI :
S
uicide d’Hitler.
Capitulation de l’Allemagne nazie.
DU 10 AU 30 MAI :
26 JUIN :
DU 6 AU 9 AOÛT :
15 AOÛT :
Retour des déportés et des prisonniers.
N
aissance de l’Organisation des Nations Unies.
B
ombes atomique américaines sur Hiroshima et Nagasaki.
C
ondamnation de Pétain à l’indignité nationale et à la
peine de mort (transformée en détention à perpétuité).
2 SEPTEMBRE :
O
rdonnaces créant la Sécurité Sociale, mise en place
par Ambroise Croizat, Ministre de la Santé.
21 OCTOBRE :
R
éférendum constitutionnel. élections législatives.
20 NOVEMBRE :
D
ébut du procès de Nuremberg
pour juger 24 dirigeants et 8 organisations nazies accusés de crimes
de guerre et contre l’humanité.
21 NOVEMBRE :
ormation du gouvernement de
F
Gaulle (PCF - SFIO - MRP).
Historique de la guerre 1939-1945
1943
LA résistance pernoise
en 1942 :
Gabriel Moutte prend en main,
avec quelques Pernois, l’organisation
d’un Comité local de Libération et ils recherchent une filière pour s’enrôler dans
un réseau de la Résistance.
JANVIER 1943 : Gabriel Moutte et Joseph
Alamel rencontrent Gaston Cat, responsable du Mouvement Combat à Carpentras et ils décident le ralliement du comité
de Pernes au réseau de l’Armée Secrète
(A.S) Combat, sous les ordres de Beyne et
Maxime Fischer du Maquis Ventoux.
février :
L
e comité local de Libération est formé de trois groupes de six
résistants sûrs et dévoués (dénommés sizaines). Il est présidé
par Gabriel Moutte ; Joseph Alamel est nommé chef de groupe ;
chaque sizaine est placée sous le commandement d’un chef.
28 MAI :
C
hargement à Carpentras du camion de Moutte et transport de 2
tonnes de marchandises diverses et ustensiles de cuisine, de nuit,
par Méthamis, et livraison au Maquis Ventoux à Sault.
7 JUIN :
C
hargement de ravitaillement à la remise de Moutte et livraison de
nuit au Maquis Ventoux. À l’occasion de ces livraisons à Sault, des
jeunes gens réfractaires au STO, ainsi que trois soldats italiens qui
faisaient partie des troupes d’occupation italiennes et qui avaient
déserté, ont été conduits pour rejoindre les maquis du Ventoux et
Jean Robert.
NOVEMBRE :
T
ransport de couvertures, vêtements chauds, chaussures pris
dans un camp de jeunesse et 3 tonnes de pommes de terre
sont livrés à Sault.
Historique de la guerre 1939-1945
1943
LA résistance pernoise ET SON ACTIVITÉ
Marcel Sarrobert avait pris en charge
l’hébergement des réfractaires au STO, des
résistants traqués et des responsables de la
Résistance en mission.
MARS :
Stocks importants de denrées alimentaires provenant d’un coup de mains à la
Pampa à l’Isle-sur-la-Sorgue, entreposés à
Velleron, puis déplacés à Pernes pour être mis
à la disposition des maquis locaux.
Libération de jeunes gens rassemblés à la
gendarmerie de Pernes pour le départ au STO.
AVRIL :
MAI :
JUIN :
D
eux transports d’armes effectués d’Apt à Pernes et répartis aux
groupes de résistance de Monteux et Pernes.
Ravitaillement du Maquis Jean Robert, une fois par semaine et
ceci jusqu’à la Libération.
D
eux transports d’armes provenant du Maquis Ventoux. Premier
chargement : 30 mitraillettes, 1 fusil mitrailleur, 500 kg de cartouches,
entreposé à Pernes, puis acheminé sur Cavaillon. Deuxième chargement : 6 fusils, des munitions et des explosifs pour Pernes.
D
eux à trois fois par semaine, chargement d’un camion pour Buis-lesBaronnies et ceci jusqu’à la Libération. Après la fusion avec le Maquis
Jean Robert (FTPF), la composition militaire du secteur de Pernes
s’établissait ainsi : Chef militaire : Alamel Joseph
Responsable du secteur AS : Moutte Gabriel.
Responsables FTPF : Danton Milhet et Gervais.
F
ormation de 4 détachements composés de 10 groupes de 6 résistants,
sous les ordres directs du Commandant Jeannot. Les instructions sur
les armes sont faites à la Ferme Choisy.
Historique de la guerre 1939-1945
LA résistance pernoise :
sabotages et actions
1944
JUILLET : Prise de quelques fûts d’huile
et d’essence (entreposés dans la propriété
de François Aubert occupée par les
Allemands) et remis aux Maquis de Buis
et Jean Robert.
Réception à la Gravière, derrière la Camarette à Pernes, d’un stock important
d’armes, livré par le Maquis Ventoux, en vue d’une distribution ultérieure aux
groupes de Pernes pour les futurs combats de la Libération.
L’organisation TODT et la Wechmarcht, cantonnées à Pernes, comportaient
des soldats d’origine russe. Certains voulant déserter, les groupes de Pernes
acheminèrent neuf soldats russes vers les Maquis du Buis et Ventoux.
DÉBUT AOÛT :
P
articipation à l’enlèvement d’une citerne de 3 000 litres
d’essence appartenant à l’organisation TODT, en gare de
Pernes, par un commando du Maquis Ventoux.
17 AOÛT :
D
eux officiers allemands faits prisonniers sur la route menant
au château Saint-Joseph (cantonnement des Allemands) et
dirigés par la suite à Buis-les-Baronnies où existait déjà un
camp de prisonniers allemands.
18 août :
D
ans le cadre du plan d’action défini après le Débarquement allié
en Provence du 15 août, et sur ordre du Commandant Jeannot :
sabotage durant la nuit de tout le réseau téléphonique de la
garnison allemande cantonnée à Pernes. Démolition des poteaux
téléphoniques et coupure des fils entre le château de Pichony (PC
allemand) et la Kommandatur, ainsi qu’entre le château Dreyfus
(État Major allemand) et les écoles publiques transformées en
caserne pour les troupes allemandes.
Historique de la guerre 1939-1945
1943-1944
LA résistance pernoise :
LE MAQUIS JEAN ROBERT
Février 1943 :
Sarrobert conduit Théo Vial chez
Danton Milhet, cultivateur à Pernes. Au cours de
l’entrevue, il a été décidé la formation d’un groupe
de résistants légaux FTPF, dénommé « Détachement
Bara ».
MARS 1943 :
Ce détachement sert de base au Maquis
« Jean Robert », dont l’implantation a été choisie dans
les bois de Saint Gens, sur la commune du Beaucet, sous la responsabilité de :
• Théo Vial, alias « Jacques »
• Charly Thorimbert, alias « Jean-Pierre »
• Danton Milhet, alias « Flore Bernard »
à partir de mai 1943 : Le Maquis « Jean Robert » implantera son camp
à la cabane du charbonnier, à la ferme « La Pourraque », au Clapier rouge,
à la Cornerette, jusqu’à la Libération. Son rôle essentiel sera d’instruire
et former des groupes de combat, dont quelques-uns, en excédent, seront
acheminés vers les Maquis du Luberon. Ce n’est qu’à partir de mars 1944 que
les activités de sabotages, coups de mains et actions directes contre l’occupant
nazi débuteront.
mars 1944 :
Tentative de destruction d’un convoi d’essence allemand sur la
voie ferrée entre Le Thor et L’Isle-sur-Sorgue. La rupture des rails immobilise
le convoi.
- Au Clapier Rouge, attaque de la ferme par les Allemands. Vive résistance
des maquisards, qui les repoussent : un Allemand tué.
- Coup de main à la biscuiterie «La Pampa» à L’Isle-sur-Sorgue, avec prise de
1 000 kg de denrées alimentaires.
AVRIL 1944 : Deux
sabotages au plastic sur les lignes téléphoniques de
l’armée allemande, au quartier de l’étoile à Monteux.
Historique de la guerre 1939-1945
1944
LA résistance pernoise :
LE MAQUIS JEAN ROBERT et son activité
MAI 1944 :
Le Maquis Jean Robert - avril 1944.
Debout : «Louis», Bépo dit l’Italien, JeanPierre Flandrin dit «Simplet». A genoux :
Jamet, «Le Gone», Abel Nouet (responsable
du camp), Bozonat dit l’Arabe, René Fouque
JUIN 1944 :
- Prise d’équipements et
vêtements au chantier de jeunesse de
Ménerbes.
- Destruction des aiguillages sur les voies
en gare de Velleron.
- Destruction d’un pont de chemin de fer sur
la ligne entre Velleron et Pernes, quartier
St-Paul.
- Destruction du pont métallique du chemin
de fer sur la Sorgue, près de la gare de
Velleron.
Le
camp Jean Robert est attaqué et mitraillé par un avion
allemand (Heinkell III). Pas de victimes, mais l’appareil, touché par une
rafale de fusil-mitrailleur, s’écrase à Saumane.
- Prise d’une camionnette Citroën chargée d’équipements pour un chantier
de jeunesse.
- Réquisition d’un camion chargé de 7 tonnes de farine à la minoterie Borel
de L’Isle-sur-Sorgue.
- Récupération d’armes italiennes dans une borrie à Cabrières d’Avignon et
transportées au camp.
- Parachutage à la «Cornerette» : récupération de 17 containers renfermant :
fusils Remington, mitraillettes Sten, munitions, plastic en pains, détonateurs,
cordon Bickford, équipements divers.
JUILLET 1944 :
Participation du groupe Meyer de Velleron avec le groupe
Franc Klébert, à un transport et camouflage de containers d’armes au quartier
Fontblanque à Pernes.
- 2 transports d’armes du dépôt de Lacoste pour être livrées à Courthézon
et Bédarrides, afin d’équiper les groupes locaux pour les combats de la
Libération.
- Sabotage des lignes téléphoniques allemandes à la ferme Bornarel à
Monteux, occupée par les Allemands.
2 AOÛT 1944 : Les
5 fusillés de Barbarenque (voir détails de ce tragique
assassinat sur panneaux annexes).
Historique de la guerre 1939-1945
25 août 1944
LA libération de pernes
15 août :
Deux mois après le débarquement en Normandie, les Alliés
lancent une opération similaire sur les côtes de Provence : 5 000 soldats alliés
sont parachutés dans la région du Muy, 10 000 sont débarqués entre le Cap
Nègre et la pointe de l’Esquillon. 450 000 hommes au total, y compris la
Résistance, ont participé à la Libération.
21 août :
Les convois allemands, sous la pression des Alliés, commencent
à remonter vers le Nord. Afin de jeter le trouble sur les troupes occupantes,
la résistance pernoise attaque, le soir, un convoi sur la RN 538, au quartier
Saint-Paul. Le groupe, composé de résistants du Maquis Jean Robert et de
l’AS de Gabriel Moutte, immobilise le convoi pendant 2 heures, le véhicule
de tête est endommagé, trois officiers allemands sont tués, les résistants se
replient sans dommage.
24 août : Les Allemands occupent
toujours Pernes, mais paraissent plus
affolés que les jours précédents. Aucune bicyclette, aucun attelage de
chevaux, aucune charrette, aucune
voiture ne résiste à leur désir de fuite.
La libération paraissait imminente,
un groupe d’Allemands gardait toujours les ponts sur la Nesque. Dans la nuit, l’explosion des trois ponts annonçait le départ des troupes d’occupation.
25 AOÛT :
Les premiers éléments des troupes américaines du 7 Régiment
e
de la 3 Division d’Infanterie entraient dans notre ville l’après-midi, sous les
ovations de la population.
12 SEPTEMBRE : Le
e
Préfet de Vaucluse nommait un nouveau Conseil
Municipal, issu du Comité de Libération désisgné par la Résistance Pernoise.
LES VICTIMES DE BARBARENQUE (1)
Témoignage de Robert Arnaud, alias Raton,
ancien résistant du Maquis Jean Robert
Le 1 août 1944, un commando de 14 maquisards du Maquis Jean Robert, situé à
la Fraissinière, quitte le camp, tard dans la soirée, avec pour mission le Château
de Saumane, où ils doivent récupérer du ravitaillement (brebis, notamment) chez
ce collaborateur.
er
Arrivés de très bonne heure le 2 août 1944, ils commencent
à s’approcher de leur objectif lorsque, par mégarde,
Bozonat, dit l’Arabe, fait partir un coup de feu avec sa
mitraillette Sten ; par miracle celle-ci est positionnée
au coup par coup au lieu de rafale.
René Fouque
était âgé de 24 ans
La balle traverse malheureusement le pied de René
Fouque, sans lui occasionner une blessure grave, mais
qui l’empêche malgré tout de marcher. Les gens du
château, qui ont certainement entendu la détonation,
se barricadent à l’intérieur, mais ils ne peuvent avertir
les gendarmes car les fils du téléphone ont été sectionnés.
Le commando décide alors de rebrousser chemin, après
avoir pris un cheval sur lequel est hissé René Fouque, ainsi que quelques brebis
qui sont acheminées au camp par Dumeyne.
Sur le trajet du retour, ils décident de faire partir en
estafette Jean Flandrin, jusqu’à la ferme de la famille
Pons, qui réside au hameau de Barbarenque, afin de
préparer les soins nécessaires à René Fouque pour sa
blessure qu’il faut désinfecter.
Cette famille se compose du papa, de la maman Pons, de
leur deux fils Laurent et Marcel, ainsi que Paul Arnaud,
un matelot déserteur et elle collabore avec le camp Jean
Robert. Nous venions souvent chez eux écouter « Radio
Londres » et même, pendant les patrouilles, prendre
Jean-Pierre Flandrin
une boisson chaude. Ils nous voyaient également venir
était âgé de 23 ans
faire notre toilette à la source qui se trouvait au fond
du jardin. Ils informaient Abel Mouet de tout ce qui se passait dans les communes
environnantes, principalement sur Saint-Didier, où étaient cantonnés des soldats
allemands à l’abbaye de Sainte-Garde.
LES VICTIMES DE BARBARENQUE (2)
Jean Flandrin arrive donc à la ferme, rentre dans la cuisine et pose sa mitraillette
sur la table : presque aussitôt, des Allemands qui étaient embusqués pénètrent
dans la petite cour et l’officier Ludwig Simon, dit « Double-mètre » pour sa grande
taille, arrive dans la pièce où se trouvent la famille
Pons, Arnaud et Flandrin, demande à qui appartient
l’arme posée sur la table. Jean Flandrin répond : «Elle
est à moi», croyant certainement supporté seul les
conséquences.
Entre temps, le commando se rapproche de Barbarenque
par le chemin de montagne, ignorant tout de ce qui se
passait à la ferme. Devant le cheval, marche Bozonat ;
Jeannot Place tient la courroie et se trouve sur le côté
Laurent Pons
droit de René et est donc caché par le cheval. Lorsqu’ils
était âgé de 30 ans
arrivent à proximité d’un cabanon en pierre, les
Allemands ouvrent le feu. René Fouque est le premier
touché et tué sur le coup. Les rafales de mitrailleuse atteignent le cheval, qui
s’effondre. Jeannot Place et Bozonat ont le temps de
sauter dans les taillis et peuvent s’échapper. Malgré les
recherches des Allemands, ils réussissent à rejoindre le
camp.
Le reste du commando ne fut pas intercepté, car le sentier
sinueux leur a permis d’échapper au massacre. Un autre
commando, qui venait de faire sauter la voie ferrée au
pont de la ferme Saint-Paul à Velleron, suivait le même
itinéraire pour rejoindre le
maquis.
Marcel Pons
était âgé de 21 ans
Il est heureux que les
Allemands, qui étaient nerveux, n’aient pas attendu
davantage pour intercepter ces deux commandos, le
massacre aurait été beaucoup plus important.
Paul Arnaud
était âgé de 23 ans
Après cette première intervention, l’officier allemand
ordonna à Flandrin, Arnaud et aux deux frères Pons
de sortir. Il les aligna dans une petite clairière, contre
le petit mur, et donna l’ordre de les fusiller d’une façon
barbare, presque à bout portant.
LES VICTIMES DE BARBARENQUE (3)
Le papa Pons fut épargné car il avait fait la guerre 14-18.
Les corps de ces cinq jeunes maquisards furent recouverts par des habitants du
Beaucet, après le départ des Allemands.
Une anecdote : Le papa Auffan eut beaucoup de mal à ensevelir le cheval dans le
trou fait à la hâte un peu plus bas. Le trou n’était pas assez profond et une fois le
cheval culbuté, les pattes ressortaient. Le papa Auffan dut les couper, pour éviter
aux charognards de trouver la bête enterrée.
Les obsèques de ces cinq jeunes héros eurent lieu dans le petit cimetière du Beaucet, en présence de plus de 1 000 personnes, parmi lesquels se cachaient des représentants de la Résistance.
Une stèle fut dressée au
hameau de Barbarenque,
pour rappeler aux passants
le sacrifice de ces jeunes
Français. Plus tard, avec
l’aide des communes
environnantes, et sur
les conseils de Gabriel
Moutte, maire de Pernes,
un monument a été édifié
sur un terrain appartenant
au papa Auffan.
L’inauguration de la stèle, le 2 août 1945
Depuis juillet 1994, ce monument a été déplacé (gracieusement par les entreprises
Mallet du Beaucet et Moretti de Pernes) jusque sur la place publique du village,
avec le consentement du maire, M. Bouvier, et de son conseil municipal.
Le 2 août reste toujours la Journée du Souvenir. Celui du Cinquantenaire (le 2
août 1994) fut particulièrement émouvant, avec l’inauguration de cette place qui
porte désormais le nom de «Place du Maquis Jean Robert».
(Toutes les photos des trois panneaux sur les victimes de Barbarenque font partie
de la collection Robert Arnaud)
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