Les préparations de méthotrexate et les diluants qui contiennent des agents de conservation ne
doivent pas être utilisés pour l’administration intrathécale ni pour le traitement au méthotrexate à
doses élevées.
Le méthotrexate est contre-indiqué chez les patients souffrant de psoriasis ou de
polyarthrite rhumatoïde dans les cas suivants :
• alcoolisme, maladie hépatique alcoolique ou maladie hépatique chronique;
• signes manifestes ou confirmés par des analyses de laboratoire d’un syndrome
d’immunodéficience;
• dyscrasies sanguines préexistantes, telles que l’hypoplasie de la moelle osseuse, la
leucopénie, la thrombopénie ou une anémie grave.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Interactions médicament-médicament
Le choix des médicaments apparaissant ci-dessous est fondé sur des exposés de cas ou des
études sur les interactions médicamenteuses, ou encore sur les interactions potentielles en
raison de l’ampleur ou de la gravité anticipée de l’interaction (il s’agit des médicaments
qu’on a classés dans la catégorie d’agents contre-indiqués).
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Les AINS ne doivent pas être administrés ni avant ni pendant un traitement par des doses élevées
de méthotrexate en traitement d’un ostéosarcome. L’emploi concomitant de certains AINS et de
doses élevées de méthotrexate s’est soldé par une élévation des concentrations sériques de
méthotrexate ou le maintien prolongé de celles-ci, entraînant la mort par une toxicité
hématologique et gastro-intestinale grave.
L’administration concomitante d’AINS ou de salicylates avec des doses plus faibles de
méthotrexate doit s’accompagner de prudence. On a signalé que, dans un modèle animal, ces
médicaments réduisaient l’excrétion tubulaire du méthotrexate et pouvaient ainsi accroître la
toxicité de ce médicament en augmentant ses taux plasmatiques.
Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde traitée au méthotrexate, on peut continuer
l’administration d’acide acétylsalicylique (AAS), d’AINS et de corticostéroïdes à faibles doses.
On n’a pas exploré à fond la possibilité d’une toxicité accrue avec l’emploi concomitant d’AINS,
dont les salicylates. On peut diminuer graduellement l’administration de corticostéroïdes chez les
patients qui répondent au méthotrexate. L’administration concomitante de méthotrexate et de sels
d’or, de pénicillamine, d’hydroxychloroquine, de sulfasalazine ou d’agents cytotoxiques n’a pas
fait l’objet d’études; elle pourrait augmenter la fréquence des effets indésirables.
En dépit des interactions potentielles, les études sur l’emploi du méthotrexate par des patients
atteints de polyarthrite rhumatoïde ont généralement inclus l’administration concomitante de
doses constantes d’AINS, sans inconvénient apparent. Il faut noter cependant que les doses