La densicaon des zones pavillonnaires par les acvités économiques : processus en
marche ou piste nouvelle à explorer pour l’urbanisme ?
Rachel Linossier
La densicaon douce des ssus pavillonnaires, notamment telle qu’elle est abordée en
France, consiste essenellement à augmenter l’occupaon du sol par la foncon
résidenelle. La diversicaon des foncons, à travers le renforcement des acvités
économiques et des services, représente une approche complémentaire suscepble de
renforcer l’intensité urbaine de ces quarers et de structurer des centralités de proximité.
Quelle place occupent les foncons économiques dans les ssus pavillonnaires ?
L’implantaon des acvités dans ces zones est-elle prise en considéraon par les pouvoirs
publics en charge de l’urbanisme et du développement économique ?
L’observaon des modalités d’inseron des acvités économiques dans les zones
pavillonnaires de la Métropole de Lyon révèle un « urbanisme de « passager clandesn » »
(Petet, 2013), peu inves par les collecvités. A travers une diversité de logiques
d’implantaon à la parcelle, celui-ci recompose spontanément les formes bâes des secteurs
enquêtés, en s’accommodant des possibilités o4ertes par le cadre réglementaire. Il re6ète
une variété de situaons héritées, d’a7errissages forcés et de choix stratégiques, pour des
porteurs d’acvités qui peinent à trouver une o4re de surfaces dédiées adaptée à leurs
besoins.
L’analyse ouvre de nouvelles perspecves pour la mise en œuvre de poliques d’urbanisme
et de développement économique plus intégrées, plus ouvertes sur l’évoluon des usages,
aptes à concilier densicaon urbaine, renforcement des polarités commerciales
secondaires, souen à l’économie de proximité et qualité du cadre de vie.