En décembre 2016, après 4 ans d’entraînement, le
Français Thomas Pesquet, 37 ans, partira pour la
Station spatiale internationale. Cette maison de
l’espace tourne à presque 400 km au-dessus de la
Terre. Thomas y passera 6 mois !
Mercredi 11 mars, il a rendu visite au Petit Quotidien.
Il a répondu aux questions de 6 enfants. Eva, Augustin
et Mathieu sont des lecteurs du Petit Quotidien.
Lola, Arthur et Esther sont des lecteurs de Mon
Quotidien.
Voici les questions non publiées dans le journal reçu
par les abonnés le vendredi 13 mars.
Lola : À 10 ans, rêvais-tu déjà d’être astronaute ?
Oui, même si je n’y connaissais rien. Je n’avais jamais pris l’avion
avant de passer mon brevet de pilote à l’âge de 20 ans ! Personne
dans ma famille ne s’intéressait à l’espace ou aux astronautes. Mais
il n’y a pas besoin de connaître pour rêver de quelque chose. J’avais
des posters de l’espace dans ma chambre et, avec mon père, je
m’amusais à fabriquer des navettes spatiales avec des cartons et
des coussins et à les piloter !
Esther : Comment ont réagi tes parents quand ils ont appris
que tu voulais devenir astronaute ?
Ma mère était très inquiète. Déjà quand j’étais pilote d’avion, elle me
demandait de ne pas voler trop vite… alors imaginez une fusée !
Ils étaient contents parce que j’étais content, et parce que c’était ce
que je voulais faire. Ils mont toujours encouragé, j’ai de la chance…
Esther : Exerces-tu d’autres métiers que celui d’astronaute ?
Oui, je suis pilote chez Air France depuis 2010. Mais, en ce moment,
je suis astronaute presque tout le temps pour préparer le vol spatial
et la mission à bord de l’ISS.
Esther : Comment se passe l’entraînement ? Il y a une partie
en piscine ?
L’entraînement est très long, au minimum 4 ans pour partir dans
l’espace. C’est comme à l’école, on a des matières différentes.
Il y a des choses à apprendre, par exemple comment fonctionnent
les panneaux solaires de la Station, ou alors la langue russe. À la fin
des cours, on a des contrôles !
On doit aussi savoir piloter un avion. En piscine, on recrée
l’apesanteur pour préparer les sorties dans l’espace : on flotte dans
l’eau comme on flotte en apesanteur.
Arthur : Es-tu à l’aise dans ta combinaison ?
On a 2 combinaisons. La première est faite pour les vols aller et
retour vers la Station. Elle nest pas très lourde. Mais on n’est pas
très à l’aise dedans, car elle a été faite pour rester assis en boule
dans la capsule.
L’autre combinaison est un scaphandre qu’on utilise pour sortir dans
l’espace, à l’extérieur de la Station. Il est très gros, il pèse environ
150 kilos. Mais cela nest pas grave, car il flotte dans l’espace ! C’est
vrai qu’on est serré dedans. À l’intérieur, on a mis de l’air, du coup
il est gonflé, comme un ballon. C’est une sorte de petit vaisseau
spatial, à notre taille. Dans un sac à l’arrière, il contient une radio
pour communiquer, des bouteilles d’oxygène, des ventilateurs pour
faire circuler l’oxygène, et encore d’autres équipements.
Lola : Tu ne vas pas sentir ton poids pendant 6 mois.
Cela aura-t-il des effets sur ton corps ?
Sur la Terre, de nombreux petits muscles travaillent pour nous
permettre de tenir debout. Mais, dans la Station, au contraire, on
flotte sans effort. Donc les muscles deviennent plus petits et plus
faibles et on perd de la force dans nos os. Pour compenser, on fait
2 heures de sport par jour. Il nous manque aussi de la vitamine D
puisqu’on ne voit pas le Soleil pendant 6 mois, et on reçoit des
rayonnements pas bons pour la santé. Dernière chose : on perd
l’équilibre là-haut. Les premiers jours dans la Station, on peut être
malade, comme lorsqu’on a le mal des transports. Et en rentrant sur
la Terre, au début, on n’a pas le droit de conduire ou de monter un
escalier seul. En tout, on met 6 mois à se remettre d’une mission de
6 mois.
Lola : Y a-t-il une machine à laver dans la Station ?
Non. On porte nos vêtements longtemps. Par exemple, un pantalon
dure un mois. Un tee-shirt dure 2 semaines : la première semaine,
on le porte tous les jours, et la deuxième semaine, on le met pour
faire du sport. À la fin, il est
très sale alors on le jette dans
le vaisseau qui emporte nos
déchets. Il se détruit en
brûlant dans l’atmosphère.
Arthur : Y a-t-il une
pharmacie ou un médecin
là-haut ?
Une pharmacie oui, mais pas de médecin. On peut appeler un
docteur sur la Terre. Mais on doit pouvoir se soigner nous-mêmes.
On apprend les gestes de premiers secours, à faire des points de
suture et même à arracher une dent ! Bientôt, je vais passer une
semaine avec des médecins à l’hôpital pour découvrir de nouvelles
choses sur leur façon de travailler.
Arthur : Que mange-t-on dans l’ISS ?
On mange des aliments (viande, poisson, légumes, soupe…) en
conserve ou lyophilisés (asséchés et qu’on prépare en ajoutant
de l’eau chaude). Et du pain… qui ne doit pas avoir de miettes qui
flottent ! On boit de l’eau, du café, du thé. On fabrique aussi des jus
de fruits à partir de poudre, mais ils ne sont pas très bons !
Arthur : Comment organisez-vous vos repas ?
On n’a pas de cuisinier, donc on se débrouille seuls, on cuisine à tour
de rôle en s’organisant comme on veut. Il suffit de réchauffer, ça va
vite ! Même moi je peux le faire ! Souvent, les astronautes mangent
séparément le midi, car ils nont pas les mêmes horaires de travail…
mais ils se rassemblent le soir. Comme on fêtera Noël, le Nouvel An
et mon anniversaire, j’apporterai des plats français.
Arthur : Quel aliment te manquera le plus ?
Les fruits et les légumes frais… Le vaisseau ravitailleur apporte
parfois des tomates et des oranges, mais elles sont vite mangées !
ESA
NASA
1 / 1 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !