3,5 % pour 2016 (8), le timide redres-
sement de la conjoncture au second
semestre ne sufra toutefois pas à redon-
ner de l’élan au marché de l’emploi.2
Pour 2017, les prévisions misent toujours
sur un taux de chômage de 3,6 % en
moyenne. (8)
Avec un solde d’environ 5000 personnes
en mai et quelque 4300 personnes en
juin, l’immigration demeure largement
en deçà du niveau de l’année précé-
dente. (13) Depuis janvier jusqu’aux
derniers chiffres disponibles, l’immigra-
tion a échi de près de 20 % par rapport
à 2015. En extrapolant sur l’ensemble de
l’année, on arrive à un chiffre de moins
de 60 000 personnes pour 2016.3 Etant
donné que les demandes d’asile aug-
menteront probablement encore dans
le courant de l’année, il faut s’attendre
davantage à une évolution structurelle
qu’à un important recul.4
1.2. Le bas niveau de
l’ination et des taux
d’intérêt rendent une
nouvelle baisse du taux de
référence possible en 2017
La hausse des cours pétroliers observée
depuis le début de l’année a relâché la
pression sur les prix à la consommation,
ce qui se répercute sur les anticipa-
tions inationnistes. Les économistes
ramènent leurs prévisions d’ination
pour 2016 de –0,6 % à –0,4 %. (8) La
BNS table actuellement aussi sur une
rémunération négative de –0,4 %, contre
–0,8 % le trimestre précédent. (11) Pour
2017, les instituts misent sur une légère
hausse de l’ination (+0,2 %). (8)
La situation des taux d’intérêt soutient
toujours l’évolution des prix des place-
ments immobiliers directs et indirects.
Toute la courbe des taux d’intérêt reste
en zone négative, y compris pour les
obligations à 30 ans. Seul le rendement
des obligations à 1 an a marqué une
légère hausse. (23) Les anticipations
de taux des instituts économiques et de
la BNS concernant les emprunts de la
Confédération à 10 ans oscillent, après
une nouvelle correction à la baisse, entre
–0,3 % et –0,5 % pour l’année en cours.
(21,22) La BNS est venue au secours
du franc suisse après le vote en faveur
3 NZZ, Franken-Schock bremst Einwanderung, 5.7.2016
4 CS Moniteur immobilier Suisse, 2e trimestre 2016
5 Indice du coût de la construction du Credit Suisse et de la Société suisse des entrepreneurs
du Brexit. Toutefois, si une pression
haussière devait continuer de s’exercer
sur le franc, une nouvelle baisse du taux
directeur s’imposerait. Un resserrement
monétaire prolongé demeure, pour
l’heure, une éventualité très éloignée.2
Les experts du Credit Suisse tablent pour
2017 sur une nouvelle baisse du taux de
référence. Si cette dernière n’a pas lieu
en été 2017, ce sera probablement le cas
en automne 2017. Avec cette mesure,
les taux de référence devraient toutefois
toucher dénitivement un plancher.4
1.3. Perspectives mitigées
pour le secteur de la
construction
L’indice relatif à l’activité économique
du secteur de la construction CS/SBV a
poursuivi son rebond sur fond de taux
d’intérêt favorables. Grâce, notamment,
à d’importants contrats dans le génie
civil, à l’accroissement de la demande
de constructions de logements locatifs
et à de nombreux contrats des pouvoirs
publics, l’indice a quitté, au deuxième
trimestre 2016, la zone négative ; il laisse
désormais entrevoir des perspectives
positives pour la conjoncture du secteur
de la construction. (18) En revanche, en
comparaison annuelle, l’indice suisse des
prix de la construction s’est contracté
de 0,5 % au premier trimestre 2016 et
pointe vers une baisse des prix effectifs
du marché. (20)
1.4. Les logements en
propriété restent très prisés
dans le segment de prix
inférieur
À raison d’un recul de 2,9 %, les prix des
transactions des logements en copro-
priété ont renoué avec une tendance
baissière après une hausse de courte
durée au premier trimestre 2016 dans
l’ensemble de la Suisse. (3) Cela s’ex-
plique par la diminution des prix des
segments moyen et supérieur, confron-
tés depuis plus de quatre ans déjà à un
essoufement de la dynamique des
prix.4 Dans le segment inférieur, la
hausse des prix s’est, en revanche, pour-
suivie, avec une progression de 0,9 % par
rapport au trimestre précédent. (54, 55)
Selon l’indice des prix FPRE, les maisons
individuelles se négocient, dans l’en-
semble, à des prix plus élevés (+1,0 %)
par rapport au trimestre précédent. C’est
surtout, là encore, les biens immobiliers
afchant des prix avantageux qui ont
progressé. (49)
Le déplacement de la demande dans le
segment de prix inférieur est lié, d’une
part, au durcissement des exigences
en matière de fonds propres lors de
l’octroi d’hypothèques qui, en dépit
d’un contexte durable de taux bas, rend
l’acquisition de logements en propriété
du segment de prix supérieur plus dif-
cile. Parallèlement, la timide croissance