La biopréservation - Veille produits aquatiques

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La biopréservation
Carole Feurer – IFIP
« Réduire la teneur en sels dans les produits aquatiques en préservant la qualité du produit »
Aquimer – 19 octobre 2011
19/10/2011
Qu’est ce que la biopréservation ?
• Une méthode de conservation
• Utilisation de micro-organismes ou de leurs métabolites
(acides organiques, bactériocines)
– Pour maintenir la qualité/sécurité microbiologique d’un produit
• En retardant la croissance des bactéries d’altération
• En inhibant la croissance ou en réduisant la concentration de bactéries
pathogènes
– Sans altérer les propriétés organoleptiques du produit
Pourquoi utiliser la biopréservation ?
•
Pour allonger la durée de vie d’un produit
•
Pour diminuer les pertes causées par l’altération des
produits
•
Pour réduire l’intensité des traitements thermiques
•
Pour atteindre la même DVM
– En réduisant le taux de NaCl
– En s’affranchissant des conservateurs
Domaines d’application
•
Produits fermentés « traditionnels »
•
Produits non fermentés conservés réfrigérés
–
–
–
–
Nouvelles générations de produits prêts à consommer
Conservation sous vide ou sous atmosphère contrôlée
DVM étendue
Utilisation de conservateurs chimiques très réglementée
Exemples: crevettes décortiquées, saumon fumé
Comment ça marche ?
• Ajout de substances biologiques antimicrobiennes
– acides organiques
– enzymes (lactoperoxydase)
• Avis Afssa défavorable pour le saumon fumé (13/04/2001)
• Avis Afssa défavorable pour lait cru et fromages (08/03/2002)
• Avis Afssa favorable pour salades IVème gamme (02/06/2003)
– bactériocines
• Ajout d’extraits naturels de plantes
• Ajout de phages
• Ensemencement de cultures bactériennes protectrices
dans l’aliment
Les bactériocines
•
Peptides antimicrobiens à activité bactériostatique ou
bactéricide
• Produits par les bactéries lactiques généralement
• Large spectre d’action
• Production
– directe dans l’aliment par la bactérie
– en fermenteur et incorporation dans l’aliment
Bactériocines: applications produits de la mer
(additifs sous forme purifiée)
Les bactériocines: réglementation
• Aux USA : nisine = GRAS (Generally Recognized As
Safe) – équivalent QPS (Qualified Presumption of
Safety) en Europe
•
En Europe, la nisine (E234) est autorisée par la
directive 95/2/CE comme agent de conservation dans
certains aliments (fromages affinés et fromages fondus,
puddings…)
Les phages
•
Mode d’action
–
–
–
–
•
Virus colonisant les bactéries
Un phage est spécifique d’une espèce bactérienne
Utilise la machinerie cellulaire de la bactérie pour se développer
Lyse la cellule bactérienne
Réglementation
– Aux USA, le ListexTM P100 est autorisé pour l’ensemble des
produits alimentaires (cible: L. monocytognes). Produit considéré
comme GRAS.
– En France, des demandes d’utilisation de ce produit sont en
cours.
Ensemencement de cultures microbiennes
protectrices dans l’aliment
• Bactéries isolées du produit (b. lactiques)
• Critères de sélection
– Aptitude à la croissance dans le produit réfrigéré
– Inhibition des microorganismes pathogènes ou d’altération
– Non modification des qualités organoleptiques du produit
•
Mode d’action
Compétition pour l’espace disponible (colonisation de l’environnement
par les « bonnes bactéries).
– Compétition pour le substrat (sources de carbone, O2): limitation de la
croissance des autres bactéries
– Produits du métabolisme (H2O2, CO2, acides organiques,
bactériocines)
–
Applications sur produits de la mer
Applications commerciales
Réglementation cultures protectrices
- Aucun statut réglementaire actuel
- Souches utilisées doivent faire preuve de leur innocuité : critères QPS, outil
d’évaluation développé par l’Efsa
- Souches utilisées de manière ancestrale ont le statut QPS (« ferments
traditionnels »)
- Commission européenne 12/06: projet de critères proposés pour classement
des cultures comme ingrédients ou additifs
Ingrédients si employées dans fabrication de produits fermentés (cultures starters)
- soumises à autorisation préalable après mai 1997
Additifs si ajoutées pour un effet technologique comme la conservation (cultures
protectrices) – soumises à autorisation préalable
- EFSA: absence de mandat pour évaluer les cultures protectrices
- Dossier de demande d’autorisation à transmettre à l’Efsa directement / évalué
par le groupe ANS en charge des additifs alimentaires
RMT « FLOREPRO »
« Les flores protectrices pour la conservation des
aliments : utilisation, efficacité et interactions dans
l’écosystème microbien »
Agréé par la DGER en octobre 2009
Constitution du RMT
• 14 partenaires
– 6 ITAI (Institut techniques agro-industriels), dont
• Adiv (coordinateur)
• Ifip et Actilait (Co-animateurs)
• Haliomer, Adria Normandie, Aérial
– 5 organismes de recherche publique
• INRA, IFREMER
– 3 organismes d’enseignement & recherche
• Oniris-Secalim, Agroparitech, Lycée Agricole Louis Pasteur (63)
Objectifs du RMT
• Comprendre et maîtriser la bioprotection
– Synthèse des connaissances scientifiques sur les flores
protectrices au niveau international (3 filières)
– Identification thèmes de recherche à développer en cohérence
avec les besoins de connaissance et attentes des filières (Projet
ALIA Ecobiopro)
– Définition d’une démarche homogène et reconnue pour la mise en
application des flores protectrices
– Meilleure compréhension des modes d’action mis en jeu et des
mécanismes d’interactions des flores protectrices, à l’égard de
l’écologie propre à chaque type de produit
Objectifs du RMT
•
Etre à l’écoute des acteurs de la filière alimentaire
–
–
•
Participer et contribuer à l’évolution réglementaire
–
•
Evaluation de l’attente des industriels en matière de flore protectrices
(producteurs et utilisateurs)
Perception de ces flores auprès des consommateurs
Engager une réflexion en concertation avec les pouvoirs publics sur le
statut des flores protectrices
Diffuser, partager des connaissances
–
–
–
Préparation d’un ouvrage
Organisations de colloques, journées d’informations
Publications articles scientifiques et techniques
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