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EN BREF…
actualités
ALTERNATIVE
Santé l décembre 2013 l n° 8
Une alternative à
l’expérimentation animale
Le comité scientifique Pro Anima,
qui a pour objectif principal
la recherche de méthodes
alternatives à l’expérimentation
animale, annonce la naissance
du fond européen Ethicscience,
une collecte de fonds pour
soutenir la recherche in
vitro. Sous la présidence du
professeur Jean-François
Narbonne, Ethicscience a
sélectionné quatre programmes
de recherche dont un sur le
cancer du poumon. Un second
examine les effets secondaires
potentiels de la cigarette
électronique. Un 3e programme
fait suite au programme de
toxicologie cellulaire Valitox et un
4e concerne plus spécifiquement
le problème de la pollution
environnementale. Vous pouvez
soutenir ces recherches.
Info : www.ethicscience.org
Contact : Christiane Laupie-Koechlin,
Arnaud Gavard, tél. : 01 45 63 10 89,
contact@proanima.fr
Maisons de naissance,
c’est parti
La proposition de loi visant à
expérimenter les maisons de
naissance pendant cinq ans a été
votée à l’unanimité. Une belle
victoire pour les femmes qui
souhaitent accoucher dans des
conditions moins médicalisées
que celles proposées par les
grosses unités d’obstétrique.
Nous vous avions relaté, dans
une de nos newsletter comment
le petit Joachim avait été enlevé
à ses parents au motif que sa
maman, végétalienne, mettait en
danger sa santé. Un jugement de
la Cour d’appel de Nîmes, vient de
leur donner raison et Joachim a pu
retrouver son foyer après 6 mois
de séparation. Toutefois, pendant
encore un an au moins, des visites
de suivi des services sociaux .
Gardasil de fou
Le dépôt de plainte émane d’une jeune
femme de 18 ans, Marie-Océane Bour-
guignon, qui attaque Sanofi, accusant le
Gardasil d’être à l’origine de sa sclérose en
plaques. D’après ce qui se murmure, d’autres
plaintes pourraient être déposées.
Poker menteur
Bien entendu, Sanofi dément toute implica-
tion de son vaccin dans la survenue de la
maladie, contestant les conclusions de la
commis sion régionale de conciliation et d’in-
demnisation des accidents médicaux (CRCI)
qui reconnaît « une imputabilité de la patho-
logie à la vaccination à hauteur de 50 % ». De
plus, les experts médicaux saisis pour statuer
sur les pièces du dossier de Mlle Bourguignon
ne parviennent pas, à l’heure où nous impri-
mons ces pages, à établir un avis commun.
Rien ici n’est en mesure de faire frémir le
géant Sanofi-Pasteur qui, en attendant, aime
à rappeler que plus de 136 millions de doses
de Gardasil ont été distribuées dans le monde
depuis son lancement en juin 2006. Le vaccin
est recommandé par l’OMS, les autorités sani-
taires américaines (FDA), l’Agence euro-
péenne du médicament et le Haut Conseil de
la santé publique en France, rappelle donc le
laboratoire. Exemple typique d’une honora-
bilité qui, en creux, reflète un sentiment de
totale immunité… pour ne pas dire d’impu-
nité, les nombreux cas d’effets secondaires
n’infléchissant pas négativement la balance
bénéfices-risques et les recours des victimes
étant beaucoup trop lourd à mettre en œuvre.
Une sale histoire
Il est peut-être utile de rappeler ici les origines
du vaccin dont la logique a été inversée. Car,
contrairement à d’autres pathologies pour
lesquelles le besoin de traitement pousse la
recherche à trouver un vaccin (que l’on soit
pour ou contre, la question n’est pas là), pour
le Gardasil, tout s’est fait à l’envers. Il aura
fallu attendre près de dix ans pour qu’un viro-
logue allemand, autoqualifié d’opiniâtre,
impose son hypothèse publiée en 1976 selon
laquelle certains HPV seraient responsables
du cancer du col de l’utérus. À force de travail,
il finit avec son équipe par isoler, en 1983, le
PV 16 dans certains cancers du col. À partir
des années 1990, un grand nombre d’univer-
sités s’engouffrent dans la brèche du poten-
tiel oncogène du papillomavirus humain. Cet
engouement, les articles parus, la perspective
de créer le premier vaccin anticancer abou-
tissent rapidement à ce que des grosses firmes
lancent le vaccin anti-HPV, dont il faudra bien,
retour sur investissement oblige, assurer la
vente en créant la demande. Car avant cela,
la plus grande majorité des HPV (d’aucuns
parlent de 90 %) – infections parmi les infec-
tions sexuellement transmissibles les plus cou-
rantes – étaient éliminées naturellement.
Frottis et contrôle régulier chez le gynéco-
logue permettant de placer en garde à vue
ledit virus.
Quantités négligeables
Depuis 2005, les grosses firmes se partagent le
marché comme on joue au Risk, laissant aux
jeunes filles le rôle de cobaye. Si les effets
secondaires se multiplient, il est tout aussi dif-
ficile de prouver qu’ils découlent de l’injection
que d’oser saisir les autorités compétentes,
comme on l’a dit. Pourtant, ils sont nombreux
à travers le monde. En 2012, le registre améri-
cain de pharmacovigilance aux États-Unis,
rattaché au gouvernement, recensait plus de
700 cas d’infirmité et plus d’une centaine de
décès concomitants à une première injection
du vaccin anti-HPV. En tout, plus de 25 000 vic-
times plus ou moins atteintes. En France,
l’ANSM elle-même pointait du doigt l’usage
de borate de sodium, puissant neurotoxique
utilisé dans la mort-aux-rats comme conserva-
teur du Gardasil. Et nous vous avions parlé
dans nos colonnes (PdS d’octobre 2012) de
cette jeune Australienne de 16 ans, « méno-
pausée » après une première injection, méno-
pausée avant d’avoir connu un homme.
Nous ne sommes pas en mesure de prédire
l’issue du dépôt de plainte qui justifie cet
article, mais nous ne saurions que trop vous
conseiller, une nouvelle fois, de ne pas vous
faire vacciner, ni de faire vacciner vos enfants,
contre le papillomavirus. l
Jean-Baptiste Talmont
Après le Protelos, c’est au tour du Gardasil d’avoir les honneurs de nos colonnes (ainsi
que de celles de nombreux médias). Il faut dire qu’un dépôt de plainte vient de réveiller
les vieux démons des nombreux effets secondaires provoqués par ce vaccin contre le
papillomavirus (HPV), censé protéger du cancer de l’utérus.
Joachim a retrouvé ses parents
© LE DAUPHINÉ