Prêts pour 2014 et le futur ! jda journal de l’architecte.be + E 284 ●● Pag 4: David Chipperfield Système E+® = + + climat intérieur sain économie de chaleur récupération de chaleur Système ●● Pag 7: Josep Lluís Mateo ●● Pag 10: Tadao Ando jusqu’à -33 points E w ! Paleis 4 - stand 214 Plus d’infos ? www.renson.be mensuel - 20ème année -août/septembre 2014 - P505192 - bureau de dépôt Bruxelles X - ISSN 1374-5360 - ne paraît pas en juillet Editeur responsable: P.C. Maters, Chaussée d'Alsemberg 842, 1180 Bruxelles - www.lejournaldelarchitecte.be architectenkrant_FR_0114_100x100.indd 1 9/01/14 16:48 Une tour d’aluminium à Arles Un énorme chantier prend ses marques. La pose de la première pierre a eu lieu le 5 avril. Le site se composera d'une tour de 56 mètres de haut, conçue par l'architecte américain Frank Gehry, et de sept bâtiments des anciens ateliers de la SNCF, datant du XIXe siècle qui seront réhabilités. L'idée est d'ouvrir progressivement les bâtiments. L'ouverture de la tour est prévue pour 2018. a la la la naient en partie sur le parc des Ateliers chaque été, a précisé Maya Hoffmann. Elle projette depuis 2007 de faire naître un "site culturel de production artistique et de pensée" sur le parc. Une place sera faite aux Rencontres photographiques d'Arles, qui se te- Une nouvelle version du projet de F. Gehry a fait suite à l’avis négatif de Le terrain du parc des Ateliers été racheté à la région PACA par Fondation Luma, présidée par mécène Maja Hoffmann, pour somme de 10 millions d'euros. la Commission supérieure des monuments historiques. Le projet de Frank Gehry a dû être modifié « pour tenir compte du nouveau cadre défini par le ministère de la Culture » en concertation avec la Fondation Luma et la mairie d’Arles. La Commission supérieure des monuments Parc des Ateliers, Arles (FR) - Architecte : Frank Gehry historiques a estimé que la tour ne devait pas être visible depuis la nécropole romaine des Alyscamps, qui se trouve juste à côté. La commission s'est également inquiétée de la lll sensibilité archéologique du site. Parc des Ateliers, Arles (FR) - Architecte : Frank Gehry lll Maya Hoffmann a donc travaillé avec la mairie d'Arles et le ministère de la Culture pour étudier le moyen de poursuivre le projet. Le ministère a désigné un inspecteur général des monuments historiques pour poser un nouveau cadre aux intentions de la Fondation Luma. Une partie du terrain, proche des Alyscamps, a été déclarée inconstructible. Or c'est là que Frank Gehry comptait élever sa tour. L'architecte a donc été contraint de déplacer la tour un peu plus loin sur le site. Après l'inauguration de la fondation Van-Gogh, qui a ouvert ses portes au public en proposant de découvrir neuf toiles du maître néerlandais, la deuxième tour plaît désormais "encore davantage" à l'architecte. Que verra-t-on dans ces bâtiments? Maja Hoffmann n'a pas souhaité trop dévoiler la future programmation, qui a encore quatre ans pour se préciser. Mais l'exposition "Solaris chronicles", qui présente des maquettes de projet de Frank Gehry dans une mise en scène innovante est un bon exemple de ce que la fondation Luma veut promouvoir : l'innovation permanente en matière de culture et d'art contemporain. Le centre comportera également des résidences d’artistes et de pen- seurs, une école nationale de photographie, un hôtel, un music-hall et un cinéma. Environ 500 arbres d’espèces différentes viendront agrémenter cet endroit conçu pour favoriser la création, la réflexion et l’imagination. Le plan directeur de l'ensemble du site a été confié à Frank Gehry en dialogue avec l'architecte paysagiste Bas Smets. Le projet conserve certains bâtiments anciens. L'architecte semble avoir conçu la formalisation du bâtiment selon un processus analogique : par sa hauteur, elle évoque une cheminée disparue, tandis que le matériau choisi, l'aluminium, renvoie au passé industriel du site. ✖ “ L'architecte a été contraint de déplacer la tour un peu plus loin sur le site. Les solutions weber.floor, votre style sur mesure ! Gehry se copie-t-il lui-même ? Découvrez dès maintenant la gamme weber.floor et son offre de sols design (à base de ciment). Pour toutes informations techniques, cahiers des charges ou recommandations d’applicateurs spécialisés, n’hésitez pas à nous contacter au 02 254 78 54, via [email protected] ou visitez notre nouveau site web www.weber-belgium.be - Are people still asking: “What are you thinking when it comes to your new designs? - FRANK GEHRY: Not so much anymore. They do sometimes think I will repeat myself, and they don’t want to be number two. That’s strange, because I never repeat myself. Si la répétition est la forme la plus simple de décor, l’éviter chasse l’ennui : le projet de Gehry à Arles a une allure pesante, suffisante, et plus qu’une architecture, il est un outil de communication visuelle et une affirmation de puissance, comme si le bâtiment avait bien plus de choses à dire au-delà de la fonction qu’il remplit. Car le véritable centre d’intérêt, ou le seul, des formes complexes dans l’architecture contemporaine réside dans le processus de génération qui est à leur origine. Le concept de morphologie implique l’idée de la forme comme résultat de l’action d’une force sur une matière ou d’une logique sur un système. Georges Teyssot ne se laisse pas démonter par les dernières productions de ce vieil enfant prodige : «Frank Gehry est pris dans un moule et il se répète, commente le professeur de Princeton (USA) et de l'université Laval (Canada). Après avoir réalisé des immeubles extraordinaires dans les années 1980, y compris le célèbre musée de Bilbao, il s'est pris au jeu et a commencé à tourner en rond. C'est un des défauts du système actuel: les architectes offrent un style bien défini et les clients leur demandent des reproductions de ce style. Le branding, l'image de marque devient un piège.» L'architecture peut-elle encore vraiment incarner la «physionomie des nations», comme le voulait la formule ancienne? En dehors du newyorkisme ou bientôt du arlisme, quel salut? Est-ce Arles qui veut être comme Bilbao ? Berlin qui veut être comme New York ? Et si l’agacement résidait dans cette répétition de la différence, dans cet additionnement du non-standard, dans cette frénésie de la demande en crédibilité culturelle. Car une construction présente toujours un aspect local, une inscription culturelle précise. Et il est indispensable de protéger la multi- plicité des formes et des techniques et lutter contre l'uniformisation. En même temps, on observe une adaptation étonnante des formes dites universelle ou mondialisée. Comment donc l’architecture s’imitet-elle, telle est la question à laquelle, à travers la notion de style notamment, de nombreux théoriciens ont essayé de répondre. L’architecture entretient avec son substrat matériel une relation singulière, qui procède à la fois de la connivence et de la défiance, et qui définit selon les périodes, selon les créateurs, autant de stratégies particulières en matière de projet. Mais devons-nous plus nous intéresser à ce qu’elle est, ou à ce que nous voyons ? Frank Gehry conçoit l’architecture comme universelle, c’est-à-dire comme autonome par rapport à son créateur. Il lui revient pourtant de construire des édifices irradiant du sens et d’exprimer, par des stratégies formelles, l’esprit de son époque. Guy Debord expliquait “ sur la société du spectacle (1967) « le capital à un tel degré d’accumulation qu’il en devient image ». Hal Foster, critique d’art américain, explique qu’avec Frank Gehry c’est justement l’inverse; « L’image a un tel degré d’accumulation qu’elle en devient capital. » Et d’ajouter que le travail de Frank Gehry apporte désormais un intérêt majeur pour l’extérieur au dépend d’intérieurs devenus assez peu fonctionnels. Cette prédominance du « design » amène l’architecte vers une production devenue sculpturale qui crée des « espaces spectacles ». Il existe désormais résolument une distinction entre l’espace interne et la surface externe chez Gehry. Alors donc, décidemment, Gehry ne se répète jamais. Ce sont les espaces intérieurs résultants de son architecture auto-référentielle qui sont répétitifs! ✖ Nicolas Houyoux Frank Gehry est pris dans un moule et il se répète. Il s'est pris au jeu et a commencé à tourner en rond. Découvrez le Weber.app Nobel Center, Stockholm (SE) - Architecte: David Chipperfield Architects Bronze, pierre et verre La Fondation Nobel a présenté le projet de son nouvel édifice au cœur de Stockholm pour accueillir toutes ses activités, y compris la cérémonie de remise des prix et le Musée Nobel. « Le vainqueur du concours d'architecture du Centre Nobel est [l'agence] David Chipperfield Architects de Berlin », a déclaré le directeur de la Fondation Nobel Lars Heikensten, lors d'une conférence de presse. Le jury a souligné « l'élégance intemporelle de l'apparence extérieure du bâtiment », lui donnant une identité propre. Le jury a également apprécié l'empreinte au sol modérée du bâtiment, qui permet de créer un parc public à la pointe sud-est, la plus ensoleillée. Ce bâtiment, dont le budget s'élève à 1,2 milliard de couronnes (133 millions d'euros), sera construit dans un quartier ancien de la capitale suédoise, entouré d'eau et à deux pas de ses principaux musées et monuments. Le nouveau bâtiment rassemblera toutes les activités de la Fondation, à l'exception du banquet Nobel qui aura toujours lieu à l'Hôtel de Ville, le 10 décembre comme le veut la tradition. Actuellement, celles-ci sont dispersées dans toute la ville. Le Centre Nobel comprendra aussi une bibliothèque, plusieurs salles de conférences et des espaces pédagogiques pour les visites scolaires. L'édifice, dont la façade mélangera le bronze, la pierre et le verre, sera le reflet des aspirations d'Alfred Nobel, selon l'agence d'architecture gagnante. Le projet de Chipperfield est conçu autour de 4 idées majeures : la « Nobel House », le bâtiment en lui-même, à mi-chemin entre une maison et un bâtiment institutionnel, s'inscrit dans le paysage urbain existant de la péninsule de Blasieholmen ; l'Auditorium, qui accueillera notamment la cérémonie, conçu au sommet du bâtiment avec des vitres panoramiques pour créer une ouverture sur le monde et la ville ; le jardin public qui exploite les espaces les plus ensoleillés du site ; et le « Nobel Path », cheminement du jardin jusqu'à l'Auditorium organisant et distribuant l'espace. « Il a une certaine simplicité classique et de la solidité », a souligné “ Le Nobel Center devait être pensé comme un hommage à l'histoire du Prix Nobel et de ses lauréats. ƒ Nobel Center, Stockholm (SE) - Architecte: David Chipperfield Architects Nobelhuset N yb ro ka je n institution. This grand stair is supported by a second main stair connecting Te a te rg at an Internal Organisation – Circulation and ‘Nobel Path’ all floors and sitting at the right hand side of the main waterfront entrance in Every organisational idea we propose is always influenced by our undisputed direct spatial relationship to a large group of elevators. Together they form decision in the first phase of the competition to place the auditorium on the basis of a clear and comprehensible vertical circulation system, which the top floor. Under the premises of reducing the building volume as well connects all diverse activities. Following the idea that parts of the museum as establishing greater efficiency and orientation between the various can become an open exhibition and be spread throughout the entire building, activities, we propose a circulation that maintains the idea of the vertical the distribution of all other functions support the dynamic character for the route as a public path, guided by the activities of the museum leading to the new ‘Nobel House’. The overall core layout not only provides a maximum auditorium on the uppermost floor. In order to accomplish this we propose to of flexibility for fenestration but also structures the building into two outer split the museum into three sections; temporary exhibition on the first and zones and one inner zone, through which the public path oscillates. 40.7m 34.8m 21.5m second floors; permanent exhibition on the first basement floor and open Ta xi dr op -o in connection with the vertical circulation. In this way the open exhibition ff exhibition spaces distributed throughout the public areas on all floors always functions like a ‘Nobel Path’ connecting all functions and floors and making 6.75m them all part of the ‘Nobel Community’ and as such reflects what this building is about, a place to meet, gather, dine, celebrate, work, study, learn, sie ho lm see, enjoy and find inspiration. sg at an Although the grand spiral stair on the ground floor connects the major public Bu sd ro p-o ff Bla functions – such as café, education, shop, temporary exhibition, parts of the permanent exhibition, conference and some offices – on ground, first and ƒ first basement floors with a strong symbolic gesture, it primarily represents the inviting but also dynamic and representational character of the new D eli ve ry Longitudinal section 1:500 Cross section 1:500 main stair connecting waterfront entrance in 40.7m 40.7m s. Together they form k uc Tr t lif 34.8m 34.8m lkajen Nobe lation system, which parts of the museum hout the entire building, amic character for the ovides a maximum V lag ar ga 21.5m Ho vs ath oscillates. ta n uilding into two outer 21.5m po s ~ sib 20 le 00 ex m ten ² sio n Nobelträdgården View from Strandvägen 6.75m 6.75m Museiparken e possibl tion connec Longitudinal section 1:500 a dr Sö Bla lm ho sie sk l'architecte britannique David Chipperfield. Ce bâtiment "essaie de trouver un équilibre entre la solidité d'une part et la transparence d'autre part", a-t-il ajouté. Les deux-tiers du budget du projet sont déjà garantis par des dons privés. La création d'un Open Ground Floor siège pour le Nobel était discuté depuis 1901, première année où le prix avait été décerné. n aje Siteplan 1:500 Cross section 1:500 Le Nobel Center devait être pensé comme un hommage à l'histoire du Prix Nobel et de ses lauréats. L’ambition est de faire du Nobel Center l’une des destinations les plus attractives de Stockholm. a eik us jen M « Il est prévu pour être un lieu qui va engager les gens et éveiller leur curiosité – une place qui va se centrer sur les histoires des lauréats du Nobel. Ce sont des histoires de courage, de convictions et de persistance, qui prouvent que des idées peuvent changer le monde », explique Lars Heikensten. Museum – Second floor �� ��des �� �� finalistes s'est La sélection �� �� �� �� faite à l'aveugle parmi une prePossible connection to Metro access tunnel mière sélection de 12 équipes internationales, dont les noms avaient été dévoilés en juin dernier : 3XN Architects, BIG, David Chipperfield Architects, Johan Celsing Arkitektkontor, Lacaton & Vassal Architectes, Lundgaard & Tranberg Arkitekter, Marcel Meili, Markus Peter Architekten, OMA, SANAA, Snøhetta et Wingårdh ArFifth floor kitektkontor. Herzog & de Meuron, sélectionné, s'est finalement retiré de la compétition. La Fondation espère inaugurer ce bâtiment de 25.000 m³ en 2018. ✖ Fourth floor Third floor Second floor Parking Parking First floor Auditorium La tour de Choukhov, Moscou (RU) - Architecte: Vladimir Sjoechov - photos : Tomilov / Arssenev La tour Choukhov menacée La tour Choukhov, située dans le quartier de Chabolovakaïa à Moscou, est actuellement menacée de démantèlement. Son sort sera scellé durant les prochaines semaines. Cette tour, bâtie en 1922 par l’architecte et ingénieur Vladimir Choukhov (1853-1939), avait été commandée par Lénine afin de diffuser radiophoniquement les programmes soviétiques. Intégrée au courant de l’architecture rationaliste russe — qui repose sur l’idée de primat de la science en tant que base de l’architecture — la tour Choukhov est une innovation majeure dans l’historie de l’architecture. C’est la plus grande structure hyperboloïde au monde, construite par le pionnier du genre — la formalisation de l’hyperbole par Choukhov date de 1896. Cette structure hyperbolique avait d’ailleurs provoqué l’admiration de Walter Benjamin qui la considérait comme une œuvre d’avantgarde. En outre, la tour use d’une structure triangulaire, modulable et rigide, utilisée notamment par Norman Foster pour la 30 St Mary Axe. Norman Foster fait d’ailleurs partie d’un collectif ayant adressé à Vladimir Poutine une lettre ouverte en faveur de la préservation de la tour. Rédigée à l’initiative de JeanLouis Cohen, cette lettre a également été signée par Tadao Ando ou Rem Koolhas. Des manifestations ont également été organisées le 18 mars à Moscou. La tour Choukhov manque cruellement d’entretien et cette menace s’ajoute à celle du temps. En outre, le plan local d’urbanisme permettrait, en cas de destruction, de construite un immeuble de la même hauteur que la tour — 150 m soit une cinquantaine d’étages. Quand la majorité des immeubles est limitée à 25 m à Moscou, ce qui suscite des convoitises. La puissance d’un symbole Vladimir Choukhov (1853-1939), concepteur de l'édifice, n'en était pas à son coup d'essai. Dès 1896, l'ingénieur et scientifique russe avait construit et breveté à Polibino, dans le district Dankovsky de l'oblast de Lipetsk, une tour château d'eau en treillage d'acier – toujours visible –, devenue la toute première structure hyperboloïde au monde. Sur ce modèle, des centaines d'autres réservoirs, pylônes électriques et phares verront le jour dans tout le pays. Au total, la tour compte 6 sections de forme hyperboloïde d’une hauteur de 25 mètres chacune. Le diamètre de la fondation est de 40 mètres, se réduisant à chaque section nouvelle, de la base au sommet. La tour a été construite sans utiliser ni échafaudages ni grues, selon des méthodes de levage télescopique. Les éléments supérieurs étaient construits à l’intérieur de la base, puis élevées l’une sur l’autre à l’aide de treuils. L’héritage de Vladimir Choukhov a exercé une influence majeure sur le développement de l’architecture urbaine mondiale. Son concept a, par la suite, été utilisé par de nombreux architectes comme Santiago Calatrava, Frank Gehry, Oscar Niemeyer ou Antoni Gaudi. La méthode de construc- tion unique de treillage d’acier est aujourd’hui étudiée et développée dans les écoles d’architectures. En dépit de la puissance de son symbole, le chef-d'œuvre moscovite de Choukhov, qui n'est pas accessible aux touristes, est menacé. Sa disparition, si elle était confirmée, devrait permettre la construction d'un bâtiment d'un gabarit comparable. Bien que la construction de tours soit interdite au centre de la ville, un règlement urbanistique permet toutefois d'édifier un bâtiment, sur un lot donné, à la même hauteur qu'une structure existante. La plupart des constructions, y compris celles de la rue Chabolovka où a été érigée la tour, culminent à 25 mètres, soit l'équivalent de neuf étages. ✖ Logements, par Josep Lluís Mateo Un texte de présentation rédigé par l’architecte dans le cadre d’un projet de construction de logements à Toulouse. « Une communauté de logements qui tâche d’optimiser les conditions d’habitation de chacune de ses cellules. L’ensemble s’efface pour souligner la rencontre avec la domesticité, pour ne pas insister sur l’abstraction de l’idée. Un ensemble de quatre volumes (A, B, C et D) indépendants mais conceptuellement reliés, autour d’un jardin semi-privé. A formalise la rue d’entrée, et volumétriquement son haut exagère la perspective. B est isolé, au milieu, et doit réfléchir la lumière vers l’intérieur C se tord volumétriquement pour construire l’angle. D est plus bas (rez-de-chaussée et deux étages) et léger. Il ferme l’ensemble par l’arrière, comme une clôture. A, B, C sont achevés par des briques blanches et noires, en proportions variables mais complémentaires. A, sur l’asphalte de la rue est surtout noir (80% noir, 20% blanc). B, doit être réfléchissant, il est son contraire (80% blanc, 20% noir). C, sur le coin, il est différent (50% blanc, 50% noir). Logements, Toulouse (FR) - Architecte: Josep Lluís Mateo A, B, C, ils ont tous une couverture en zinc, avec la même pente, qui glisse ensuite sur la façade postérieure sur le B. D est léger, et faible, il est en bois Sur ces raisonnements, les bâtiments se sont construits en insistant sur la capacité expressive de l’artisanat et la cadre sensible des rapports humains. Le jardin est une recréation, avec des matériaux (galets, sables…) et plantes (peupliers…) propres au méandre du fleuve, la Garonne, à proximité. » (Josep Lluís Mateo) ✖ ILUZO La maçonnerie traditionnelle avec le look du collé. Le choix du connaisseur. La maçonnerie à joints fins n’a jamais été aussi facile et avantageuse. Maçonner à joints fins n’est pas une sinécure. L’homme de métier le sait parfaitement. C’est pourquoi Wienerberger a créé une brique de parement associant les avantages de la maçonnerie avec un mortier traditionnel et l’esthétique homogène d’une maçonnerie collée. Venez découvrir la brique Iluzo dans les showrooms Wienerberger de Londerzeel et Courtrai, ou demandez votre brochure gratuite par e-mail adressé à [email protected] AD_257Bx145H_ILUZO_FR_DEF.indd 1 www.wienerberger.be Wienerberger sa Kapel ter Bede 121, 8500 Kortrijk T 056 24 96 16 – [email protected] 29/04/14 17:23 f-digital deluxe home is where my grohe spa is Un contrôle précis, une température parfaite et le luxe d‘enregistrer vos réglages préférés d‘une simple pression: GROHE F-digital changera votre perception du plaisir de l‘eau. GROHE.BE MOMA PS1, New York (US) - Architecte: The Living - photos © Nicolas Houyoux Pavillon biologique A New York cet été, au milieu des tours de verre et d’acier, a poussé un étrange champignon durable et musical. HyFi, conçue par the Living pour le PS1's 2014 Warm Up, est une tour circulaire faite de briques organiques et réfléchissantes dont l’empreinte carbone est quasi nulle. Le concept Hy-Fi, conçu par The Living, a gagné le MoMA’s Young Architects Program et a été choisi pour être monté dans la cour du MoMA PS1 cette année à New York. Les briques organiques qui composent cette tour sont faites de moisissures microscopiques et fibreuses mélangées à des déchets de mais. En termes simples, il s’agit d’une tour faite presque entièrement de champignons. The Living et David Benjamin ont été inspirés par les travaux d’Ecovative, une entreprise qui a développé des utilisations alternatives du mycélium de champignon. Le mycélium, quand il est mélangé à des déchets agricoles, crée une matrice résistante qui peut être modelée dans n’importe quelle forme. En plus des briques de champignons, The Living a choisi de faire appel à l’entreprise 3M pour créer des briques réfléchissantes grâce à un film à effet miroir. Celles-ci sont positionnées dans les parties hautes de la tour, les jeux de lumière sont différents pour les spectateurs et danseurs suivant leur positionnement à l’extérieur ou à l’intérieur de la tour. Le Columbia University Lab a pratiqué les tests de résistance des briques elles-mêmes et la forme de la structure a été calculée par Arup pour résister à des vents comparables à ceux de la tempête Sandy. Il s’agit donc d’une tour à trois cheminées de 12m de haut qui résonne aux sons du programme musical du PS1's 2014 Warm Up . ✖ “ Le mycélium crée une matrice résistante qui peut être modelée dans n’importe quelle forme. “ La restauration du Teatrino Avec le Teatrino, l’ensemble Palazzo Grassi-Punta della Dogana renforce son implantation dans la vie artistique et culturelle de Venise en se dotant d’un espace dédié aux conférences, rencontres, projections et concerts. Après la restauration de Palazzo Grassi, en 2006, suivie de celle de Punta della Dogana, inaugurée en 2009, la réhabilitation du Teatrino marque en 2013 la troisième étape du grand projet culturel de François Pinault à Venise. Cette opération conçue et conduite par Tadao Ando - en très étroit dialogue avec les autorités et services compétents, en particulier avec la Ville de Venise et la Surintendance des Biens Architecturaux et Paysagers de Venise et Lagune - s’inscrit dans la continuité architecturale des rénovations précédentes. Couvrant une surface de 1000 mètres carrés, le Teatrino est équipé d’un auditorium de 225 places complété par des espaces de foyer et de zones techniques (loges, régie, traduction simultanée). Depuis sa construction en 1961, le bâtiment du Teatrino n'avait jamais été modifié structurellement ou architecturalement et avait été laissé à l'abandon depuis 1983. Il s'étend sur un plan trapézoïdal d'environ 1.000 mètres carrés, situé entre la Calle delle Carrozze, la Calle Grassi et deux bâtiments existants sur les deux autres côtés. La forme extérieure L'architecte Tadao Ando est reparti de la configuration actuelle de l'édifice et a gardé intact l'extérieur du bâtiment, en conservant la position des murs d'enceinte et leur composition. La toiture a été unifiée et transformée en une pente uniforme. La forme extérieure qui en résulte est un rectangle uniforme modelé uniquement sur les parties avant et arrière afin de laisser inchangé l'état d'origine de la structure externe. Ce volume crée deux espaces principaux à la base du projet fonctionnel et architectural de la restauration du Teatrino. Le premier est un auditorium pourvu d'une scène, d'un backstage avec un local technique et de gradins avec des fauteuils pour le public. Le second est un foyer ouvert caractérisé par de grandes ouvertures triangulaires dans les murs pour permettre le libre passage d'une pièce à l'autre. Une lucarne triangulaire laisse filtrer la lumière dans tout l'espace. La régie et les cabines de traduction, ainsi qu'un local de stockage, sont situés à un niveau intermédiaire accessible par un escalier latéral. Le projet intérieur Une fois l'enveloppe extérieure reconstruite, qui maintient et détermine la forme préexistante du bâtiment, Tadao Ando a inséré en son sein un volume totalement nouveau qui délimite l'espace de projections et de théâtre. En même temps, le lieu se caractérise d'un point de vue architectural en intégrant un nouveau dialogue dans un contexte historique. Les structures verticales à l'intérieur du bâtiment ont été réalisées en s’intégrant aux structures en acier, déjà présentes le long du périmètre et restaurées pour l’occasion. De nouvelles structures, également en acier, suivent une ligne incurvée (les murs courbes du projet). Ces pilastres soutiennent non seulement les charges verticales de la toiture mais aussi les murs, étudiés pour garantir une parfaite insonorisation de l'auditorium. La restauration du Teatrino, Venise (IT) - Architecte : Tadao Ando Les finitions externes En partant des analyses morphologiques qui ont mis en évidence les différentes typologies d'enduits existants en fonction de leur position sur les murs externes, il a été décidé de les remplacer intégralement par du marmorino ou des enduits à base de chaux naturelle, et de préserver les différences identifiées dans les enduits existants seulement au niveau des finitions. La façade qui surplombe la Calle delle Carrozze a été recouverte de marmorino, tandis que les autres côtés ont été enduits d'un mélange à base de chaux créant deux types différents de surface, l'une plus fine pour la partie basse et l'autre plus brute pour la partie haute de la façade. La toiture a été réalisée avec des laminés d'alliage de zinc pour rappeler la typologie d'origine des toits historiques en laminés de plomb. Les finitions internes Le projet de finitions internes suit l'approche minimaliste qui carac- térise l'architecture de Tadao Ando, avec la réutilisation dans l'espace intérieur des mêmes matériaux qui ont servi à recouvrir les murs d'enceinte à l'extérieur. La partie interne de ces murs a été polie avec de l'enduit à base de chaux. Les murs incurvés de la structure interne ont été traités, d'un côté, avec du marmorino tandis que l'autre côté, celui de l'auditorium, a requis l'utilisation de matériaux techniques phono-isolants. Les sols ont été réalisés en béton apparent, moquette et bois. La protection contre l'acqua alta Afin de garantir l'imperméabilité totale du bâtiment, une dalle d'étanchéité, également appelée cuve de rétention des eaux, a été réalisée pour permettre une protection contre une marée allant jusqu'à deux mètres au-dessus du niveau de la mer. La cuve prend appui sur une dalle et a été réalisée grâce aux technologies les plus innovantes déjà utilisées lors de la restauration de Punta della Dogana. ✖ Infos produits materiaux Eurowall® 21 En exclusivité, utilisation de la nouvelle isolation de murs creux Eurowall® 21 dans le cadre de travaux de construction En présence de personnalités telles que le gouverneur de Flandre occidentale Carl Decaluwé et le bourgmestre de Wevelgem Jan Seynhaeve, Recticel Insulation, l'entreprise de construction Damman, la société de logement De Vlashaard et d'autres par tenaires impliqués ont présenté à la presse et au public un nouveau projet de logement de grande envergure à Wevelgem. 20 nouveaux logements et 8 emplacements de parking séparés seront construits sur la Ezelstraat à Wevelgem d'ici mars 2015. Grâce à l'utilisation des nouveaux panneaux d'isolation des murs creux Eurowall® 21 de Recticel Insulation lors de la construction de ces logements, il s'agira avant tout d'un projet durable, qui accroîtra de manière significative le confort de vie des futurs habitants. Conversion à Evora (PT) - Architecte : Inês Lobo L’architecture au féminin Ines Lobo a gagné l’édition 2014 d’arcVision Prize – Women and Architecture, prix international d’architecture pour les femmes architectes créé par Italcementi Group depuis deux ans. Le jury a sélectionné à l’unanimité Mme Lobo comme architecte polyvalente, reconnue pour sa capacité à travailler à différentes échelles, intégrant de nouveaux bâtiments au tissu urbain existant et s’attaquant de manière créative aux problèmes complexes d’architecture. Le Journal de l'Architecte est une publication mensuelle réservée aux professionnels de l’architecture. www.lejournaldelarchitecte.be Mme Lobo a été choisie par le jury, cette année composé de Shaikha Al Maskari (une femme d’affaire d’Abu Dhabi et membre du conseil de l’Arab International Women’s Forum-AIWF), Vera Baboun (Maire de Bethlehem), Odile Decq (fondatrice du cabinet d’architecture Odile Decq à Paris), Louisa Hutton (anglaise, fondatrice partenaire du cabinet d’architecture Sauerbruch Hutton), Suhasini Maniratnam (actrice indienne primée, productrice et écrivain engagée dans le social), Samia Nkrumah (née au Ghana, Présidente du Centre Panafricain Kwame Nkrumah), Kazuyo Sejima (fondatrice avec Ryue Nishizawa du cabinet d’architecture SANAA à Tokyo), Benedetta Tagliabue (fondatrice partenaire avec Enric Miralles du cabinet d’architecture EMBT à Barcelone), Martha Thorne (née aux Etats-Unis, directrice du Pritzker Prize) et Elena Zambon (Présidente de la firme pharmaceutique italienne Zambon S.p.A.). L’arcVision Prize reconnaît l’innovation et la durabilité des projets et des constructions présentées, avec un accent particulier sur les normes de l’innovation technologique, la qualité de l’environnement, l’utilisation rentable des ressources, la responsabilité sociale et la recherche fonctionnelle et esthétique. Ines Lobo, diplômée de l’Université Technique de Lisbonne (FAULT, 1989) a établi son propre bureau d’architecture en 2002. Elle combine à la fois pratique professionnelle et enseignement à l’Université Autonoma de Lisbonne. Dans son architecture, la conversion du bâtiment joue un rôle important, en lui donnant une possibilité de se libérer des modèles du modernisme classique pré-constitués. Parmi ses projets en cours, dont beaucoup sont dans le domaine public et situés au Portugal, la Faculté d’art et d’Architecture à Evora, où les annexes ont été remplacées par de nouvelles constructions et la cour nouvellement configurée. S’inspirant de l’architecture industrielle existante et de ses systèmes, elle définit les stratégies à employer dans la nouvelle construction, mais son travail est clairement contemporain – informé par le passé, mais regardant vers l’avenir. Dans l’immeuble des bureaux du siège de Ferreira construction, elle a équilibré le bâtiment existant, l’espace vert et la nouvelle construction. Utilisant un matériau translucide pour gérer la lumière entrant dans le nouveau bâtiment, elle crée une intéressante façade qui change tout au long des heures de la journée et de la nuit. Elle est précise, très habile en termes d’utilisation et de combinaison de matériaux. Bien que ses bâtiments peuvent sembler discrets, ils sont extrêmement puissants en terme de géométrie et radicaux dans leur approche. Le jury a parlé du contrepoint riche qu’elle établit entre les bâtiments existants et les nouveaux ajouts qu’elle crée. Le jury a souligné l’intégrité et l’authenticité de ses œuvres. Ses bâtiments reflètent son approche libre et indépendante de l’architecture, en tant que créatrice d’espaces sociaux. L’objectif d’arcVision Prize est d’améliorer l’emblème de la femme designer dans le monde de l’architecture contemporaine, avec un accent particulier sur les qualités dont une architecte moderne a besoin pour développer son originalité dans sa profession, car elle poursuit des solutions à la fois avancées et non conventionnelles et développe une sensibilité particulièrement forte et mature aux contextes humain et social. Les finalistes ont été choisies parmi un groupe de professionnelles proposées par des conseillers et ensuite évaluées par une commission technique et culturelle, qui a établi une liste restreinte pour la présentation au jury international. Les nominées pour le prix devaient avoir conçu au moins un ouvrage construit en présentant des solutions et des valeurs fonctionnelles et technologiques innovantes, avec une attention particulière à la durabilité, et être le designer / co-concepteur des projets soumis pour le Prix. ✖ Audience : 13.700 ex. Rédaction [email protected], (rédac chef): + 32 (0)476 74 96 53 [email protected] Publication Manager / Publicité Bea Buyse: Tél. + 32 (0)477 77 93 68 [email protected] Les articles, photos et dessins de la partie rédactionnelle du Journal de l’Architecte ne comportent pas de publicité; les mentions d’entreprises ou de produits le sont uniquement à titre documentaire. Les articles d’informations publicitaires sont repris avec la mention "Publi-rédactionnelle". Les articles, photos et dessins ainsi que les opinions parus dans le Journal de l’Architecte le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Editeur responsable Philippe C. Maters 842 Chaussée d'Alsemberg, 1180 Bruxelles [email protected] Siège Social : new ATON Publishing sprl 842 Chaussée d'Alsemberg, 1180 Bruxelles BE 0830.222.307 Copyright 2014- new ATON Publishing sprl. Tous droits réservés, y compris la traduction. Verschijnt eveneens in het Nederlands. UNILIN, division panels JOURNÉE PORTES OUVERTES Réservée aux professionnels Le 21 septembre 2014 de 9h à 17h sur le site de la Breestraat à Wielsbeke Venez vivre une journée inoubliable en visitant le site de production de nos panneaux à particules et panneaux mélaminés fonctionnant à plein régime. L’inscription est obligatoire ! Inscrivez-vous sur www.unilinpanels.com. Dans le cadre de démonstrations et d’ateliers, nous vous présenterons des tendances et produits bois novateurs ! Laissez-vous inspirer de notre gamme de produits entièrement remaniée. Pour les groupes à partir de 20 personnes, UNILIN, division panels organise une visite guidée. Tous les professionnels du secteur du bâtiment sont les bienvenus. UNILIN, division panels fait partie du groupe UNILIN. UNILN, division panels est fournisseur des solutions bois innovantes pour la construction, les éléments de meubles, l’aménagement intérieur, la construction durable et les matériaux d’emballage. Vous recevrez un programme détaillé après l’inscription. www.unilinpanels.com