Relation fonctionnelles entre la thyroïde et le système - E

Relation fonctionnelles entre la thyroïde et le
système endocrinien étidiées à l'aide du test au
radio-iode
Autor(en): Vannotti, A. / Closuit, M.
Objekttyp: Article
Zeitschrift: Bulletin der Schweizerischen Akademie der Medizinischen
Wissenschaften = Bulletin de l'Académie Suisse des Sciences
Medicales = Bollettino dell' Accademia Svizzera delle Scienze
Mediche
Band (Jahr): 8 (1952)
Heft 5-6
Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-307103
PDF erstellt am: 25.05.2017
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Séance scientifique du 17 mai 1952 àLausanne
CD Ie16 41 616.4}
Clinique Médicale lniversitaire Lausanne
Relations fonctionnelles entre la thyroïde et le système endo¬
crinien étudiées àl'aide du test au radio-iode
Par A. Vannotti et M. Closuit
Nous connaissons aujourd'hui les relations fonctionnelles étroites qui
existent entrelathyroïde et les autres glandes endocrines. De nombreuses
observations cliniques et expérimentales ont mis en évidence l'effet
régulateur de l'antéhypophyse sur la thyroïde par l'intermédiaire de
l'hormone thyréotrope; elles ont montré également l'influence que les
gonades et la thyroïde exercent l'une sur l'autre. Faction de la thyroïde
sur la cortico-surrénale, etc.
En clinique, il est souvent, difficile d'apprécier àleur juste valeur ces
réactions fonctionnelles; en effet, une stimulation ou une inhibition de la
glande thyroïde ne s'accompagnent pas toujours d'une augmentation
ou d'une diminution du métabolisme basai et du taux de la cholesté-
rinémie. surtout si les modifications réactionnelles au niveau de la glande
sont faibles et de courte durée.
Les tests au radio-iode nous permettent, par contre, d'apprécier en
partie au moins l'intensité de la fixation de l'iode qui correspond, en
général et dans certaines conditions d'expérience, àla capacité de syn¬
thèse de la thyroxine.
Un exemple frappant de ce que nous venons d'écrire nou» est donné
par la rapide augmentation de la fixation de l'iode sous l'influence d'une
seule injection d'hormone thyréotrope, augmentation qui sp manifeste
souvent bien avant que le métabolisme basai ne nous ait donné la preuve
d'une mobilisation accrue de thyroxine (courbe 1).
Dans le cas suivant (courbe 2). il s'agit d'une patiente atteinte
d'hypothyréose (métabolisme basai: —34°0). l'accumulation d'iode au
niveau de la thyroïde est faible. Un traitement àl'hormone thyréotrope
déclenche une stimulation notable dela fixation d'iode, alors qu'elle n'aug¬
mente que dans des proportions modestes le métabolisme basai. Par
contre, après une cure de thyroxine, le métabolisme basai s'élève jusqu'à
26%. mais on observe un effet nettement freinateur sur le mécanisme
476
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Panhijpopiluilarisme.
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477
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de la Thyroïde 3C
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Courbe t.
478
de la fixation de l'iode au niveau de la thyroïde par inhibition hypo¬
physaire.
L'exemple suivant concernant une malade atteinte de Basedow, traitée
àla thiourée, est également convaincant. La baisse du métabolisme est
évidente; elle est due àl'action inhibitrice de l'antithyroïdien sur la for¬
mation de thyroxine; la fixation d'iode àla hauteur de la thyroïde reste
par contre très élevée, la stimulation hypophysaire par l'hormone
thyréotrope étant toujours très importante (courbe 3).
Le test au radio-iode apermis àQuerido et Stanbury (I) de différencier
un myxœdème primaire d'un myxœdème hypophysaire. En effet, lorsque
l'hypothyréose est due àune lésion primitive de la thyroïde, l'injection
d'hormone thyréotrope ne provoque aucune augmentation de la fixa¬
tion de l'iode dans la glande. Par contre, dans les cas l'hypothyréose
est causée par une insuffisance hvpophysaire, l'injection d'hormone
thyréotrope déclenche une nette augmentation de la fixation de l'iode
dans la thyroïde.
Les deux cas suivants confirment les observations des auteurs cités
et soulignent l'importance clinique de ce test.
Dans la courbe 4obtenue chez une malade (Mme L. Elise) âgée de
70 ans, atteinte depuis une vingtaine d'années de myxœdème grave
(métabolisme —34%, -39%), l'injection d'hormone thyréotrope n'a pas
permis de modifier la fixation restée très basse d'iode radioactif dans la
thyroïde. L'iode est pratiquement éliminé complètement dans l'urine.
Par contre, chez une malade (Mme B. Rolande), âgée de 49 ans, qui
présente depuis quatre ans une aménorrhée, \ine chute des poils, un
amaigrissement avec forte fatigue et des périodes de somnolence, ainsi
que l'apparition, surtout depuis ces deux dernières années, d'un myx¬
œdème typique avec hypercholestérinémie (3,55 g°uo) et un métabo¬
lisme basai à—24%. on ohserve que la fixation d'iotle dans la thyroïde,
pratiquement nulle, augmente après l'injection d'hormone thyréotrope
d'une façon normale. Dans les urines, l'iode est éliminé en moins grande
quantité, confirmant ainsi l'effet stimulateur de l'hormone sur la thyroïde
qui se trouvait en état d'hypofonction grave, secondaire àun panhypo-
pituitarisme (courbe 5).
Il est intéressant tie relever que dans ce cas, la surcharge tl'ACTH ne
provoque aucune augmentation de la fixation d'iode radioactifau niveau
de la thyroïde. Cette constatation intéressante prouve la spécificité de
l'hormone thyréotrope sur la régulation et la fixation d'iode.
Ces épreuves àl'hormone thyréotrope ont une grande valeur pratique.
En effet, si dans l'hypothyréose primaire, une cure de thyroxine est bien
supportée et agit avec efficacité, dans l'hvpothvréose par panhypo-
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