
Des enjeux majeurs pour les personnes présentant des conduites addictives probléma-
tiques se jouent à l’intersection des missions des institutions du soin et des services de
la justice. Or les relations entre ces deux systèmes, obligés de coopérer, sont marquées
du sceau de la complexité. Les cultures sont aux antipodes l’une de l’autre, certains des
objectifs poursuivis semblent très proches, d’autres radicalement différents. La place du
Sujet n’est pas la même. Il en résulte des malentendus qu’il est important de lever.
La Commission santé justice de la F3A, rejointe aujourd’hui par l’Anitea poursuit cet
objectif depuis plusieurs années, après qu’elle a eu repris les missions de l’APECAPP. La
réflexion qu’elle poursuit rencontre donc un élément de complexité supplémentaire avec
la prise en compte des spécificités du traitement judiciaire des drogues illicites.
La plupart des fiches, réalisées par un binôme santé justice, ont vocation à apporter
des éléments d’information utiles à l’action. Ce guide ne se veut pas figé : le paysage
addictologique et judiciaire change, tous les sujets n’ont pas été traités, des erreurs ont
pu se glisser, peut-être des positions peuvent-elles faire débat ... une prochaine édition
réactualisée devrait voir le jour. C’est dire que vos remarques, encouragements, critiques,
demande d’approfondissement seront les bienvenus.
Au moment d’éditer ce guide, nos remerciements vont à celles et ceux qui en ont rendu
sa réalisation possible : la MILDT qui a contribué financièrement, les membres de la
Commission et tous les rédacteurs sollicités, aux relecteurs et aux membres du Comité
scientifique et bien sûr à Emma Tarlevé. Sous sa houlette, chacun a pu écrire, corriger,
mettre en forme cette contribution à ce que les interrelations santé justice gagnent en
harmonie et en efficacité, pour le plus grand bien des personnes dont nous avons un
temps la charge.
Jean-Pierre Couteron
Président de l’Anitea
Patrick Fouilland
Président de la F3A
Éditorial
3