I Imagérie dans les pathologies du système nerveux - iPubli

I
Imagérie
dans les pathologies
du système nerveux central
et du rachis
Experts
G. COSNARD, Radiologue, Hôpital d'instruction des armées - Val-de-Grâce -
Paris - président du groupe
A BONAFÉ, Radiologue, Hôpital Purpan – Toulouse
M. BRAUN, Radiologue, Hôpital Saint-Julien – Nancy
H. DERAMOND, Radiologue, Centre hospitalier Pellegrin Tripode – Bordeaux
J-L. DIETEMANN, Radiologue, Hôpitaux universitaires de Strasbourg
L. DI GIAMBERARDINO (INSERM U.334) - Service Hospitalier Frédéric-Joliot
- Orsay
A DORMONT, Radiologue, Hôpital de la Pitié-Salpétrière – Paris
P. HALIMI, Radiologue, Hôpital Laënnec- Paris
J-P LAISSY, Radiologue, Hôpital Bichat- Paris
M. LAVAL-JEANTET, Radiologue, Hôpital Saint-Louis – Paris
J-F. LE BAS, Radiologue, Centre hospitalo-universitaire – Grenoble
J. PHILIPPON, Neuro-chirurgien, Hôpital Pitié-Salpétrière – Paris
J-P. PRUVO, Radiologue, Centre hospitalier - Hôpital B – Lille
C. RAYBAUD, Radiologue, Hôpital Nord- Marseille
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I Imagerie dans les pathologies du systhème nerveux central et du rachis
Sommaire
Synthèse 55
Analyse 57
1. Imagerie, stratégie diagnostique et pathologie dégénérative du
rachis 57
2. Stratégie diagnostique et pathologie tumorale et inflammatoire du
rachis 65
3. Traumatismes de la moelle et du rachis 73
4. Stratégie diagnostique en imagerie des lésions encéphaliques
(en dehors de la pathologie vasculaire et traumatique) 79
5. Pathologies cérébro-vasculaires. Stratégies diagnostiques et
thérapeutiques 90
6. Traumatismes crâniens 95
7. Stratégies diagnostiques en imagerie ORL 100
8 Stratégies diagnostiques en neuroradiologie pédiatrique 108
9. Imagerie et stratégie diagnostique de l'ostéoporose vertébrale 117
Annexe: Stratégie documentaire 124
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Synthèse
Les techniques nouvelles, sans effet délétère, plus confortables pour les patients
et séméiologiquement plus riches, ont été le plus souvent adoptées sans le support
d'études scientifiques. Dès lors, ce rapport traduit une réflexion fondée plus sur
l'état de la pratique d'équipes hospitalo-universitaires de services d'imagerie (ou au
moins sur l'idéal d'une pratique) que sur l'analyse d'une étude de la littérature qui
semble, en tout état de cause, pauvre ou discutable.
Dans le cadre des investigations de la tête, du cou et du rachis, la place de
l'imagerie par résonance magnétique apparaît à l'évidence prédominante dans
toutes les indications neuroradiologiques. En première intention, cette technique
peut le plus souvent se substituer aux autres techniques et, en particulier, aux
clichés standards et au scanner, à l'exception des situations d'urgence.
La pratique systématique des clichés standards en première intention devrait être
remise en cause. Elle est inutile en ce qui concerne l'examen de la tête. Elle est
souvent abusive en ce qui concerne le rachis pour lequel elle ne devrait être le plus
souvent réservée qu'à l'étude des traumatismes, qu'au bilan initial et évolutif des
pathologies rhumatismales, qu'à l'étude des troubles statiques ainsi qu'au suivi
postopératoire des affections nécessitant un geste chirurgical. Par contre, en
pathologie ORL, le panoramique dentaire conserve toutes ses indications.
La scintigraphie osseuse reste l'examen primordial en pathologie rachidienne pour
rechercher des métastases.
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) devrait se substituer pour une très
large part au scanner. La substitution devrait être totale en pathologie encéphalique
tumorale, dégénérative, inflammatoire... Le scanner reste cependant indispensable,
parfois en complément de l'examen IRM, mais surtout en situation d'urgence et en
particulier chez les polytraumatisés. Le scanner est encore indiqué dans certaines
pathologies de la sphère ORL sinus, rocher...
L'imagerie par résonance magnétique et le scanner sont donc encore
indissociables et devraient être implantés sur un même site d'imagerie disposant de
toutes les technologies (conventionnel, tables polyvalentes permettant
l'angiographie, échographie, écho-Doppler...).
En neuroradiologie vasculaire, l'angiographie par résonance magnétique s'impose
progressivement et les indications de l'angiographie diagnostique en technique
conventionnelle sont aujourd'hui limitées. Cette technique sera surtout
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utilisée dans un but thérapeutique qui nécessitera des appareillages de haute
technologie, réservés à long terme à un nombre restreint de centres
interventionnels.
En conclusion, la technologie de base d'une unité de neuroradiologie devrait être
aujourd'hui l'imagerie par résonance magnétique. Si le nombre de scanners apparaît
satisfaisant en France, ce n'est pas le cas du nombre des appareils IRM dont
certains sont par ailleurs obsolètes. L'institution d'un contrôle de qualité de ces
équipements apparaît en outre nécessaire.
La technologie IRM est encore très évolutive. Tout achat de matériel devrait
impliquer la prévision d'une enveloppe budgétaire annuelle réservée à son
développement (environ 10 % du coût de 1'imageur).
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