Elle planche également sur le "dernier kilomètre", celui qui, en termes de livraison intra-
muros, est très polluant, et imagine un système de livraison par tramway.
Des "zones d'action prioritaire air" ou encore des "zones à trafic limité" sont également à
l'étude et feront l'objet de propositions dans un futur proche.
- La recherche sur la qualité de l’air intérieur et extérieur est également très active avec, en
premier lieu, les travaux du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement
(LGGE)2. Avec les observatoires et laboratoires de surveillance de la qualité de l'air qui font
régulièrement appel à ses services, il développe des analyses et outils spécifiques de mesure
de la qualité de l'air et le LGGE joue un véritable rôle de conseil auprès de ces organismes.
L'impact de la qualité de l'air sur la santé humaine est un autre axe de recherche en fort
développement au sein du laboratoire. Le LGGE a ainsi noué des partenariats avec la Faculté
de médecine de Grenoble, l'Institut Albert Bonniot et le CEA afin de mesurer les effets de la
pollution au niveau métabolique, épidémiologique et cellulaire.
Enfin, le LGGE travaille en étroite collaboration avec les industriels qui capitalisent sur la
recherche fondamentale et appliquée du laboratoire, et sa capacité à mettre au point des
méthodologies et outils spécifiques.
- Plusieurs start ups prometteuses se sont développées en Isère à l’image de Tera
Environnement et de Ethera.
Tera Environnement, créée en 2001, est présente sur toute la chaîne de valeur de la filière -
du prélèvement à la mesure, en passant par la surveillance et jusqu'au rendu d'analyse. La
société poursuit par ailleurs une douzaine de projets de R&D afin de fournir des solutions
innovantes aux problématiques de traitement d’air, de surveillance de la pollution,
d’identification des sources de pollution ou encore d’appréhension de la contamination
moléculaire dans les environnements maîtrisés.
Ethera, créée en 2010, a quant à elle mis au point un kit de diagnostic rapide et précis de la
pollution de l’air intérieur, le kit "Profil'air". Ethera propose également un "granulé piège à
polluants chimiques" dénommé PureTECH. Sa technologie de capteurs nanoporeux pourrait
également lui permettre de se diversifier dans des tests non invasifs basés sur l'analyse des
composés organiques volatils dans l'haleine, permettant de diagnostiquer facilement et
rapidement certaines maladies comme la tuberculose.
- l’association AiR (Air Intérieur en Réseau) constituée en 2013 réunit l’ensemble des acteurs du
territoire impliqué dans la qualité de l’air. Objectif de l'association : d'une part, favoriser les
synergies entre les différents métiers afin de proposer une offre cohérente et facile à mettre
en œuvre par les établissements recevant du public, prochainement appelés à surveiller la
qualité de leur air intérieur ; d'autre part, engager des partenariats constructifs, sources de
solutions innovantes pour l’amélioration de la qualité de l’air intérieur.
«
La réglementation particulière de la France en matière de qualité de l'air intérieur donne une
véritable longueur d'avance aux acteurs impliqués dans le domaine, notamment en Grenoble-Isère où
la filière, incluant la qualité de l'air ambiant, se structure très rapidement. Les nombreux atouts de ce
territoire, en particulier son écosystème “industrie - recherche – formation” ainsi que les synergies
avec ses différentes compétences-clés (micro nanotechnologies, logiciel, technologies médicales,
santé...) sauront soutenir ce secteur d'avenir qui, demain, permettra à chacun de connaitre
précisément la qualité de l'air qui l'entoure, à l'intérieur comme à l'extérieur
», commente Joëlle Seux,
Directeur de l’AEPI.
2 Le LGGE rassemble quelque 180 personnes qui ont bâti sa renommée scientifique sur l’étude du climat et de la composition de
l’atmosphère. Quatre grandes priorités structurent ses recherches :
-
Evolution passée et présente de la composition de l’atmosphère et l’étude des rétroactions chimie/climat ;
-
Les zones polaires et leur impact passé, présent et futur sur la régulation du système climatique ;
-
La vulnérabilité des glaciers et du couvert nival dans les zones de montagne face au changement climatique et leurs
impacts sur les ressources en eau.
-
Processus océaniques et leurs effets sur le système climatique, notamment via les couplages océan-atmosphère-
glace.