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Etude de la qualité de l’air aux Rousses
Du 10/07 au 31/07/2003
CAMPAGNE DE MESURE DU LABORATOIRE MOBILE
DE FRANCHE-COMTE
Association de Surveillance de la Qualité de l’Air dans l’agglomération Bisontine et le
Sud Franche-Comté
15, rue Mégevand - 25000 BESANÇON - Tél. : 03 81 25 06 60 - Fax : 03 81 25 06 61
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Avec comme objectifs la surveillance, la prévision ainsi que la réduction des polluants
atmosphériques, la loi n°96-1236 du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de
l'énergie préconise, entre autres, la surveillance de la qualité de l'air sur l'ensemble du
territoire national au plus tard le 1er janvier 2000. Le décret du 15 février 2002 nomme la liste
des polluants à surveiller et fixe les objectifs de qualité de l'air, les seuils d'alerte et les valeurs
limites.
L'Association de Surveillance de la Qualité de l'Air dans l'agglomération Bisontine et
le Sud Franche-Comté (ASQAB) est agréée par le Ministère de l'Aménagement du Territoire
et de l'Environnement afin de mesurer la pollution atmosphérique. Cette association exerce sa
compétence dans les départements du Doubs – hors arrondissement de Montbéliard – et du
Jura. Cette zone comprend les villes de Besançon, Dole, Lons-Le-Saunier, Pontarlier, Saint-
Claude et Baume-Les-Dames. A ce jour, les villes de Besançon, Dole, Lons-Le-Saunier,
Pontarlier et les communes de Damparis, Chatenois et Tavaux sont équipées de stations fixes
de mesure, nécessaires au suivi en continu de la qualité de l'air. L’association dispose
également de moyens mobiles (camion laboratoire, tubes passifs) permettant de caractériser la
qualité de l’air dans les zones non couvertes par le réseau fixe.
Durant l’été 2003, la commune des Rousses a fait l’objet d’une campagne camion
laboratoire. Au cours de cette étude, des niveaux faibles en polluants primaires (SO2, NO2,
PS, CO) ont été relevés. La comparaison des concentrations mesurées aux Rousses avec celles
observées sur nos stations présentant des caractéristiques assez proches a montré des
concentrations en ozone plus faibles aux Rousses. Ce phénomène avait déjà été observé lors
de l’étude de la répartition de l’ozone sur la Franche Comté réalisée durant l’été 2002.
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Introduction
I/ Origine et impact des polluants sur la santé humaine et
l’environnement
I.1/ Les oxydes d’azote
I.2/ Les poussières
I.3/ Le dioxyde de soufre
I.4/ Le monoxyde de carbone
I.5/ L’ozone
II/ Campagne laboratoire mobile
II.1/ Site de mesure
II.2/ Le dioxyde de soufre
II.3/ Les poussières
II.4/ Les oxydes d’azote
II.5/ L’ozone
II.6/ Le monoxyde de carbone
Conclusion
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Introduction
La loi sur l’air préconise la surveillance de la pollution atmosphérique sur l’ensemble
du territoire. A l’heure actuelle dans le Jura, la surveillance de la qualité de l’air est assurée de
façon continue sur Dole, Tavaux, Damparis, Chatenois et Lons-Le-Saunier. Plusieurs
campagnes camion laboratoire ont déjà été réalisées dans le Jura (Lons-Le-Saunier, Saint-
Claude, Champagnole) ainsi qu’une étude tubes passifs visant à caractériser la répartition de
l’ozone sur la région Franche-Comté. La commune des Rousses ainsi que certains points du
massif du Jura ont fait l’objet de cette étude.
La campagne réalisée à l’aide du camion laboratoire sur la commune des Rousses
durant l’été 2003 nous permettra de disposer d’informations sur la qualité de l’air en zone non
couverte par les stations fixes et de caractériser les niveaux de polluants sur une commune
rurale d’altitude, située en bordure d’une route nationale (RN5) assez fréquentée reliant la
Suisse. Elle nous permettra également de déterminer si la qualité de l’air des Rousses n’est
pas influencée par les métropoles suisses sous l’effet des vents dominants.
I/ Origine et impact des polluants sur la santé humaine et l’environnement
I.1/ Les oxydes d'azote
Les oxydes d’azote (NOx) constitués par le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde
d’azote (NO2) sont formés dans toutes les combustions fossiles, à haute température et par
association de l’azote et de l’oxygène de l’air.
Le dioxyde d’azote atmosphérique provient :
- des émissions des chaufferies domestiques et des pots d’échappement des
automobiles,
- de l’oxydation du monoxyde d’azote à la sortie des cheminées ou des pots
d’échappement,
- des réactions chimiques dans l’atmosphère dans lesquelles interviennent les
hydrocarbures.
Le NO2 est un gaz irritant qui pénètre profondément dans les voies respiratoires
provoquant une altération des alvéoles et une inhibition des défenses pulmonaires. Le
monoxyde d’azote est peu toxique. Sous l’action du rayonnement solaire, le NO2 participe,
avec d'autres précurseurs (COV), à la formation de l'ozone troposphérique. Il est également
responsable des dommages causés aux bâtiments et végétaux de part son élimination de la
phase gazeuse sous forme de dépôt sec ou de liquide (il participe de ce fait à son
acidification).
I.2/ Les poussières
Les poussières en suspension (PS) sont majoritairement d’origine naturelle (feux de
forêts, érosion des sols, éruptions volcaniques…). Certaines activités anthropiques les
génèrent également. Elles sont issues des industries, du chauffage et du trafic automobile. Les
particules solides les plus fines (< 2,5 µm) sont principalement émises par les véhicules diesel
tandis que les plus grosses proviennent d’effluents industriels.
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Polluants irritants, leur action dépend de leur diamètre : les particules les plus grosses
sont retenues par les voies aériennes supérieures alors que les plus fines pénètrent
profondément dans les voies respiratoires. Leur toxicité est accentuée du fait qu’elles peuvent
transporter des composés nocifs et cancérogènes (plomb, hydrocarbures…).
I.3/ Le dioxyde de soufre
Le dioxyde de soufre (SO2) est formé principalement lors de la combustion de
combustibles fossiles par combinaison du soufre entrant dans leur composition et de
l’oxygène de l’air. Il est rejeté par de multiples sources (installations de chauffage
domestique, véhicules à moteur diesel, incinérateurs…).
C’est un gaz irritant pour l’appareil respiratoire qui agit en synergie avec d’autres
polluants telles que les poussières en suspension. Il contribue directement au phénomène des
'' pluies acides'', et donc à l'acidification des lacs et des forêts.
I.4/ Le monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone (CO) est un polluant d’origine primaire. Toutes les
combustions incomplètes en produisent. Il est principalement émis par le trafic automobile.
Les ouvrages souterrains, tunnels sont propices à l’accumulation de ce polluant.
C’est le seul composé à effet toxique immédiat. Sa toxicité est liée à son affinité pour
l’hémoglobine sur laquelle il se fixe à la place de l’oxygène provoquant un déficit
d’oxygénation du système nerveux, cœur et vaisseaux sanguins. En cas d’exposition à de
fortes concentrations, il peut entraîner la mort. Son oxydation aboutit à la formation de
dioxyde de carbone (CO2), composé reconnu comme étant l'un des principaux gaz à effet de
serre.
I.5/ L’ozone
Bien que de nature chimique identique, il convient de distinguer l'ozone stratosphérique
de l'ozone troposphérique. En effet, non seulement les mécanismes de formation ne sont pas
identiques, mais les conséquences de leur présence sont opposées. Seul l'ozone
troposphérique nous intéresse dans le cadre de cette étude.
L'ozone est considéré comme étant un polluant secondaire, car il résulte de la
transformation photochimique de certains polluants tels que les oxydes d'azote et les
hydrocarbures. En aucun cas, l'ozone n'est rejeté directement par une source anthropique. Il
est aujourd'hui reconnu que les concentrations d'ozone les plus importantes ne se localisent
non pas directement au voisinage des sources d'émission, mais en des points situés à plusieurs
kilomètres de ces sources.
La mesure de l'ozone permet de se rendre compte de l'importance des épisodes de
pollution photochimique (le smog estival) qui surviennent par temps chaud et ensoleillé. Dans
notre région, les premiers épisodes peuvent apparaître dès le mois de juin et se prolonger
jusqu'en septembre.
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