- tumeurs fibroïdes de l'utérus incompatibles avec une grossesse.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Menopur Ferring est une puissante gonadotrophine capable d'induire des effets secondaires légers à sévères; il ne doit être utilisé que
par des médecins familiarisés avec les problèmes d'infertilité et leur traitement.
Un traitement par gonadotrophine requiert des accords clairs dans le temps avec les médecins et le personnel d'assistance, et demande
un contrôle régulier de la réponse ovarienne par échographie seule ou combinée à une détermination des taux d'œstradiol. Il existe un
certain degré de variabilité inter-patiente de la réponse à l'utilisation de menotrophine, certaines patientes répondant moins bien. Il faut
administrer la plus faible dose efficace en relation avec l'objectif thérapeutique.
La première injection de Menopur Ferring doit être administrée sous supervision médicale directe.
Avant de commencer le traitement, il faut déterminer si l'infertilité du couple convient et il faut exclure les éventuelles contre-indications
pour une grossesse. Les patientes doivent particulièrement être évaluées en ce qui concerne l'hypothyroïdie, la déficience
corticosurrénalienne, l'hyperprolactinémie et les tumeurs hypophysaires et hypothalamiques, et le traitement spécifique adéquat doit être
administré.
Les patientes qui subissent une stimulation de la croissance folliculaire, tant dans le cadre d’un traitement pour infertilité anovulatoire
que pour TRA, peuvent développer une augmentation de volume des ovaires ou une hyperstimulation. Le respect du schéma
posologique recommandé pour Menopur Ferring et un contrôle soigneux du traitement réduiront au minimum l'incidence de ces cas.
Une interprétation aiguë des indices du développement et de la maturation folliculaires exige un médecin expérimenté dans
l'interprétation des résultats pertinents.
Syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO)
Le SHO est un événement médical différent d'une augmentation de volume non compliquée des ovaires. Le SHO est un syndrome qui
peut se manifester avec une sévérité croissante. Il comporte une augmentation de volume marquée des ovaires, des taux élevés
d'hormones sexuelles et une augmentation de la perméabilité vasculaire, qui peuvent se traduire par une accumulation de liquide dans
les cavités péritonéale, pleurale et rarement péricardique.
On peut observer les symptômes suivants dans les cas graves de SHO: douleur abdominale, ballonnement abdominal, importante
augmentation de volume des ovaires, gain de poids, dyspnée, oligurie et symptômes gastro-intestinaux, notamment nausées,
vomissements et diarrhée. Une observation clinique peut permettre de détecter une hypovolémie, une hémoconcentration, des troubles
électrolytiques, une ascite, un hémopéritoine, un épanchement pleural, un hydrothorax, une détresse pulmonaire aiguë et des
événements thromboemboliques.
Une réponse excessive des ovaires au traitement par gonadotrophine donne rarement lieu à un SHO, à moins que de l'hCG ne soit
administrée pour déclencher l'ovulation. Il est dès lors considéré comme prudent, en cas d'hyperstimulation ovarienne, de ne pas
administrer d'hCG et de conseiller à la patiente de s'abstenir de relations sexuelles pendant au moins 4 jours, ou d'utiliser une méthode
contraceptive de barrière. Un SHO peut s'aggraver rapidement (dans les 24 heures à quelques jours) et devenir un problème médical
sévère. Les patientes doivent dès lors être contrôlées au moins deux semaines après le traitement par hCG.
Le respect du schéma posologique recommandé pour Menopur Ferring et un contrôle soigneux du traitement réduira au minimum
l'incidence de l'hyperstimulation ovarienne et des grossesses multiples (voir rubriques 4.2 et 4.8). En cas de TRA, une ponction de tous
les follicules avant l'ovulation peut réduire le risque de survenue d'une hyperstimulation.
Le SHO peut aussi être plus sévère et durer plus longtemps en cas de grossesse. Un SHO se produit surtout après l'arrêt du traitement
hormonal et atteint son maximum environ sept à dix jours après le traitement. Normalement, un SHO disparaît spontanément avec la
survenue de la menstruation.
S'il se produit un SHO sévère, le traitement par gonadotrophine doit être arrêté s'il est toujours en cours. La patiente doit être
hospitalisée, et il faut instaurer un traitement spécifique pour le SHO.
Ce syndrome présente une incidence plus élevée chez les patientes atteintes d'un syndrome des ovaires polykystiques.
Grossesse multiple
Une grossesse multiple, surtout de haut rang, s'accompagne d'un risque accru d'effets maternels et périnataux indésirables.
Chez les patientes qui subissent une induction de l’ovulation au moyen de gonadotrophines, l’incidence des grossesses multiples est
augmentée par rapport à la conception naturelle. La majorité des grossesses multiples sont des grossesses gémellaires. Pour
minimaliser le risque de grossesse multiple, un contrôle strict de la réponse ovarienne est recommandé.