Le terme assation s'applique également aux autres voies et recouvre parfois même
le mystère de la séparation intrinsèque. En effet en cuisant dans son propre jus la
matière cède de ses propriétés, sa cohésion est rompue et les éléments se séparent
d'eux même. Le processus prend alors la tournure de la phase de putréfaction avec
tous les signes que cela comporte pour nous montrer au final la réalité morbide de
la couleur noire.
Nous lecteurs seront peut-être choqués de voir ici un ballon de verre et un contenu
liquide là ou l'on ne s'attendait qu'a voir du solide. Pourtant les deux solutions
existent pourvus que l'opérateur est fait son choix dès le départ, de sa matière et
donc de sa voie.
Ce petit article de 2001 avait pour but d’orienter les lecteurs vers deux solutions
dans l’opération de l’assation. La première méthode consiste en un simple broyage
de la matière élue. Ce broyage au mortier et la cuisson lente qui le suit doivent
faire comprendre que le changement de couleur n’est pas le résultat d’une
technique au feu, cette couleur est d’obtention immédiate, c’est-à-dire au sortir de
la mine et telle que la nature nous la découvre. C’est en ce sens que nous écrivions
alors que : « L'on pourra nommer ceci comme l'on voudra, le cheminement
intellectuel conduisant à la réalisation de cette opération constitue à lui seul
l'éveil intérieur du début du grand œuvre.». En effet cette phase ne se réalise que
lorsque la matière du début est « Enfin » connue, lorsque notre Etain se révèle à la
suite d’un long cheminement de réflexion qui ôte définitivement toute sorte de
doute. Un simple passage au mortier donc évertuant les propriétés intrinsèques de
la matière, une série de chocs répétitifs qui font reflet à cette dernière phrase
d’Eugène Canseliet dans ses deux logis au chapitre de « la jeunes fille et la tortue
à longue queue » que nous citons en dont nous encourageons la relecture : « .., en
ce Château de Terre-Neuve dont il est amusant que le propriétaire ait été
ROCHEBRUNE ». Pour ceux dont l’interrogation se porte encore sur le ballon au
liquide noir, dont les explications sont selon nous suffisante, nous disons