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d’Amsterdam) pour des patientes présentant un envahissement ganglionnaire.
Dans ces deux études il a été montré que le profil d’expression génique d’une
tumeur prédisait mieux son pronostic que les critères classiques
habituellement utilisés. De façon surprenante, il n’y a pas de concordance
entre les gènes identifiés par la signature d’Amsterdam (4,5) et par les
phénotypes non luminaux de Pérou (3). Cependant, une tumeur appartenant au
phénotype basal se retrouve aussi classée dans le groupe des tumeurs de
mauvais pronostic selon la signature d’Amsterdam.
Quant aux mécanismes de carcinogenèse, ils se sont développés à partir
des connaissances concernant la glande mammaire normale qui contient au
moins 3 types de « cellules épithéliales » : des cellules luminales situées dans
la lumière, des cellules basales ou myoépithéliales contre la membrane basale
et des progéniteurs qui permettraient le renouvellement des tissus. Les
différentes lignes de différenciation seraient associées à des expressions
différentes des cytokératines. Ainsi les marqueurs définitifs des progéniteurs
seraient la CK5/6 et la CK14. Les cellules luminales exprimeraient la CK8/18
et la CK19 à la différence des cellules basales exprimant plus volontiers la
CK5/6. Au cours de la maturation ces profils seraient évolutifs et il existerait
de nombreux stades intermédiaires d’expression des cytokératines (6). La
couche basale dans la glande mammaire qui est faite de cellules cubiques ou
fusiformes exprime aussi des marqueurs musculaires lisses tels que l’Actine
Musculaire Lisse, la Calponine, la p63 et la PS100 (7,8). C’est pourquoi on
parle souvent de phénotype basal/myoépithélial.
Au terme de ces analyses par biologie moléculaire et des connaissances
des différents composants de la glande mammaire normale, les pathologistes
ont cherché à définir le profil immunohistochimique du cancer du sein de type
basal en utilisant les marqueurs dont ils disposaient. Par la suite ils ont
essayé de décrire les caractéristiques morphologiques de ces cancers puis
d’identifier au sein des carcinomes infiltrants à quels sous-types
histologiques correspondaient le phénotype basal. C’est en suivant cette
démarche que nous proposons d’exposer l’état actuel de nos connaissances sur
le cancer du sein de type basal. Puis nous essayerons d’envisager si la mise