V - Les neurones miroirs

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NEUROBIOLOGIE
CHAPITRE V : LES NEURONES MIROIRS
ATTENTION : CES FICHES SONT LA PROPRIETE INTELLECTUELLE DE LOÏC STARTARI. N’AYANT PAS SUIVI DE COURS
DE NEUROBIOLOGIE JE N’AI FAIT QUE RECOPIER SES COURS « PAPIERS » POUR VOUS FOURNIR UN SUPPORT DE
COURS.
I – L’ENREGISTREMENT EXTRACELLULAIRE (UNITAIRE)
Historiquement on a strictement distingué les systèmes moteurs des systèmes sensoriels sur le plan cognitif et cérébral. On a
considéré que le traitement de l’information était unidirectionnel : perception  action.
II – AFFORDANCE ET ESPACE PÉRI-PERSONNEL
Affordance : percevoir des objets directement en fonction de l’action qu’on peut effectuer sur ces objets. Ainsi, perception et
action ne sont pas très différents, mais liés. On voit plus vite l’objet s’il est dans la position dans laquelle on peut l’utiliser. On
utilise différents neurones pour agir sur différents objets. Le simple fait de voir les objets activent les neurones concernés. Ainsi,
les neurones ne sont pas uniquement moteurs, ou uniquement sensoriels, mais visuomoteurs.
Ces neurones ne s’activent que si l’objet est dans un certain espace, l’espace péri-personnel, qui va alors s’agrandir à l’aide de
l’objet que l’on saisit. Quand on observe quelqu’un faire une action, les neurones s’activent aussi et l’on comprend alors l’action
exécutée par l’autre, et ce grâce à l’action d’une catégorie précises de neurones, les neurones miroirs.
III – ACTION ET ACTIVATION DES NEURONES MIROIRS
Ces neurones sont actifs (ils déchargent) lorsque l’individu exécute une action ou lorsqu’il observe un autre individu exécuter
celle-ci, à la différence des neurones canoniques qui déchargent simplement si l’on voit l’objet.
Les neurones miroirs sont plus ou moins spécifiques d’une action donnée. Certains ne déchargent qu’à un seul type d’action,
d’autres sont moins spécifiques, moins exigeants, et donc généralistes. Dans le cas de la prise avec la main par exemple, cela
dépend de la prise, et de l’angle de celle-ci : il y a des neurones pour les prises de précision (PG) à 2 doigts, et d’autres pour les
prises avec une main entière (WH).
Le seul bruit d’une action peut être suffisant pour activer les neurones comme si on était en train de faire celle-ci. C’est un peu
parce qu’on connait ladite action, qu’on l’a déjà effectuée. De même, les neurones répondent lorsqu’on saisit un objet, et ce

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même si l’objet est caché et qu’on ne voit que l’individu en face réaliser le geste de prise de l’objet. A l’inverse, si l’individu en
face simule la prise d’un objet dont on sait qu’il n’est pas là, de manière cachée ou pas, les neurones ne s’activeront pas.
De la même manière, si l’individu en face réalise une action qui est infaisable pour le sujet lui-même, les neurones ne
s’activeront pas. Si on apprend l’action par la suite, la prochaine fois qu’on la verra, les neurones s’activeront.
IV – LES AUTRES SYSTÈMES MIROIRS
Ils existent d’autres systèmes dans le cerveau qui peuvent fonctionner en miroir. C’est le cas par exemple lorsque l’on voit une
personne se faire toucher, ou on aura la même activation du cortex que si on l’était nous-mêmes. Il s’agit là d’une forme
d’empathie. C’est le cas aussi du dégout ou de la douleur. Ces systèmes ne font pas appel à des neurones miroirs mais à d’autres
types de neurones.