Grippe AH1N1

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Informations et mesures à prendre concernant la grippe A/H1NI
(Dr Pierre Ryckmans, Médecins du Monde, 31 juillet 2009 – Sur base des informations au www.influenza.be)
Contexte
La grippe A/H1N1, ou « grippe mexicaine », ainsi nommée parce qu’elle est apparue au
Mexique, circule depuis le mois d’avril dernier. Elle a rapidement provoqué l’inquiétude car
son taux de mortalité, particulièrement chez des individus jeunes et en bonne santé, semblait
plus élevé que celle de la grippe saisonnière que nous connaissons chaque année. De plus, elle
s’est rapidement répandue dans d’autres pays, via les voyages internationaux.
Situation épidémique actuelle dans le monde
L’épidémie est devenue mondiale, avec de nombreux pays touchés, sur tous les continents.
Au total plus de 130.000 cas ont été répertoriés, avec environ 800 décès. Ces chiffres vont
perdre de leur importance avec le temps vu que certains pays (dont la Belgique) ne confirment
plus systématiquement les cas par des analyses de laboratoire : on ne peut plus dire au cas par
cas qui est malade de la nouvelle grippe et qui est malade d’une grippe saisonnière banale.
L’épidémie progresse surtout dans les pays de l’hémisphère sud pour l’instant car c’est l’hiver
là-bas et donc la population est plus sensible à des infections des voies respiratoires comme la
grippe. On peut s’attendre à ce que le même phénomène se produise à partir de l’automne
dans l’hémisphère nord.
Situation en Belgique
A la date du 13 juillet, on comptait officiellement 126 cas de grippe A/H1N1, et zéro décès (le
premier décès belge est survenu le 30 juillet). Depuis le 13 juillet on ne fait plus d’analyses
pour confirmer le diagnostic spécifique, donc on ne recense plus systématiquement.
Ceci parce que l’on prévoit une augmentation du nombre de cas (par les retours de vacances
notamment) et surtout vu la virulence modérée du virus - c'est-à-dire que cette grippe ne
s’avère pas significativement plus dangereuse que la grippe saisonnière « habituelle », et ceci
contrairement à ce que les premiers cas au Mexique pouvaient laisser croire. Il n’y a donc pas
de raison de surveiller de façon très étroite l’évolution de l’épidémie, mais bien de façon plus
routinière, comme on le fait pour d’autres infections plus classiques. On a alors une idée du
nombre de cas par extrapolation des données recueillies à certains endroits.
Rappelons au passage que la grippe saisonnière tue chaque année 1500 personnes en
Belgique.
Que faut-il penser ?
1. Le virus de la grippe mexicaine circule et circulera de plus en plus en Belgique, ce
n’est donc plus une maladie liée uniquement au voyage.
2. Pour l’instant nous n’avons pas d’indications que cette grippe soit beaucoup plus
grave que la grippe saisonnière, il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter outre mesure.
3. Les mesures préconisées par les autorités sanitaires visent à diminuer l’impact de
l’épidémie, pour les individus comme pour la société. Ces mesures peuvent évoluer au
fil du temps, en fonction de l’évolution de la situation.
4. Dans ce contexte, les traitements avec des antiviraux sont réservés aux groupes à
risque. L’utilité de ces traitements pour les différents groupes sera revue au fil du
temps.
5. Un vaccin n’est pas encore disponible pour le moment, mais devrait l’être vers le
début de l’automne. On ne peut pas encore dire pour l’instant qui devra être vacciné.
Que faut-il faire ?
1. Rester informé, en consultant régulièrement le site www.influenza.be, qui est le site
officiel pour la grippe en Belgique.
2. Identifier et informer les personnes appartenant aux groupes à risque, afin de leur
permettre d’être plus attentives et de consulter rapidement leur médecin si nécessaire.
Les groupes à risque sont : les patients atteints de maladies respiratoires ou
cardiaques chroniques, les patients souffrant d’insuffisance du foie ou des reins,
les patients dont l’immunité est diminuée (en raison d’un traitement ou d’une
maladie) les patients diabétiques, les femmes enceintes, les personnes de plus de
65 ans, les enfants de moins de 5 ans.
3. Pour le personnel en contact avec de nombreuses personnes tous les jours, une bonne
façon de se protéger est de se laver fréquemment les mains.
4. Pour les salles d’attente, ou autres lieux où beaucoup de gens sont rassemblés, il est
généralement difficile d’en écarter les patients avant qu’ils n’aient vu un médecin,
pour toutes sortes de raisons. C’est le médecin qui avertira le patient de son état et du
fait qu’il vaudrait mieux qu’il n’ait pas de contacts trop rapprochés avec d’autres
personnes, et spécifiquement avec les personnes à risque, pendant la durée de la
maladie.
5. De façon générale, prendre l’habitude d’éternuer et de se moucher dans des mouchoirs
en papier et les jeter ensuite. Se laver fréquemment les mains.
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