février 2016 - The Royal College of Physicians and Surgeons of
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Exigences en matière de formation de compétences pour les programmes de domaine de compétence ciblée (DCC) en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte FÉVRIER 2016 VERSION 1.0 REMARQUE : Dans ce document, lorsque l’on mentionne la famille du patient, cela inclut toutes les personnes qui ont une importance pour le patient d’un point de vue personnel et qui se préoccupent des soins qui lui sont prodigués, y compris, selon la situation du patient, les membres de sa famille, les partenaires, les proches aidants, les tuteurs et représentants légaux. DÉFINITION L’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte est le domaine de compétence enrichi de la médecine portant sur la prise en charge médicale des adolescents et des jeunes adultes atteints de cancer. EXIGENCES D'ADMISSIBILITÉ Le candidat du domaine de compétence ciblée (DCC) doit avoir obtenu un certificat du Collège royal en hématologie, en oncologie médicale, en hématologie/oncologie pédiatrique, ou en radio-oncologie, ou un équivalent, ou être inscrit à un programme de résidence agréé par le Collège royal dans ces disciplines (voir les exigences applicables). Tous les stagiaires doivent détenir un certificat dans leur discipline d’accès pour pouvoir soumettre le portfolio du Collège royal en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte. BUTS Au terme de la formation, le médecin titulaire d’un diplôme de DCC doit avoir atteint le degré de compétence d'un spécialiste en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte capable de pratiquer dans ce domaine de compétence ciblée (DCC) en hématologie, oncologie médicale, hématologie/oncologie pédiatrique ou radio-oncologie. Le stagiaire de DCC doit comprendre les fondements théoriques de la discipline, y compris ses assises en sciences et en recherche, tels qu'ils s’appliquent à la pratique de la médecine. La discipline d’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte comprend la responsabilité des aspects suivants : • évaluation et prise en charge des patients adolescents et jeunes adultes à tous les stades du cancer, © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Ce document peut être reproduit pour des fins éducatives seulement, et ce, à condition que la phrase suivante soit incluse dans tous les documents relatifs : © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Cité et reproduit avec permission. Veuillez faire parvenir un exemplaire du produit final à l’attention du directeur associé, Unité des spécialités du Bureau de l’éducation spécialisée. Il faut obtenir l’autorisation écrite du Collège royal pour toutes les autres utilisations. Pour obtenir plus de renseignements sur la propriété intellectuelle, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. Si vous avez des questions concernant l’utilisation de ce document, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. page 1 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) • leadership clinique de l’équipe interprofessionnelle soignant les patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer, et • l’avancement de la discipline d’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte. Le médecin titulaire d’un diplôme de DCC doit démontrer qu'il possède les connaissances, les compétences et le comportement requis pour prodiguer des soins et des services axés sur le patient à un vaste public. Dans tous les aspects de la pratique spécialisée, le médecin titulaire d’un diplôme de DCC doit montrer qu'il peut traiter de façon professionnelle les questions liées à l'éthique, au sexe, à l'orientation sexuelle, à l'âge, à la culture, aux croyances et à l'ethnicité. À la fin de la formation, le stagiaire de DCC doit démontrer qu'il a acquis les compétences décrites aux pages suivantes : Expert médical Définition : À titre d'expert médical, le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte intègre tous les rôles CanMEDS, applique ses connaissances médicales et ses compétences cliniques et fait preuve de professionnalisme lorsqu'il dispense des soins axés sur le patient. Le rôle d'expert médical est le rôle pivot du cadre CanMEDS. Compétences clés et habilitantes : Le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte peut... 1. Agir à titre de conseiller, intégrant tous les rôles CanMEDS afin de fournir des soins médicaux optimaux, éthiques et axés sur le patient 1.1. Offrir des consultations efficaces, dans le cadre desquelles il effectue des évaluations bien documentées et formuler des recommandations écrites, orales ou sous forme électronique à la demande d'un autre professionnel de la santé 1.2. Utiliser toutes les compétences CanMEDS pertinentes à la pratique en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 1.3. Repérer les enjeux éthiques qui découlent des soins aux patients et y réagir de façon appropriée 1.4. Prodiguer des soins axés sur le patient avec compassion à des patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer 2. Acquérir et conserver des connaissances, compétences et un comportement cliniques appropriés à l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 2.1. Appliquer ses connaissances des sciences cliniques, sociocomportementales et biomédicales fondamentales pertinentes à l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte, y compris : 2.1.1. Génétique et biologie du cancer dans la population des adolescents et des jeunes adultes 2.1.1.1. Principes et pratiques de la génétique du cancer pertinents aux syndromes génétiques néoplasiques héréditaires © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 2 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 2.1.1.2. Dépistage génétique, intégrant les questions de consentement et d’assentiment liés aux patients adolescents et jeunes adultes et aux tests génétiques 2.1.1.3. Conseil génétique 2.1.1.4. Application de la biologie moléculaire au diagnostic et à la prise en charge des cancers fréquents des patients adolescents et jeunes adultes 2.1.1.4.1. Stratification moléculaire ou pathologique des sous-types de cancers, liés à l’âge du patient au moment du diagnostic 2.1.1.4.2. Techniques de génétique moléculaire, incluant sans s’y limiter la réaction en chaîne de la polymérase (PCR), hybridation in situ en fluorescence (FISH), cytogénétique, et plateformes de micro-réseaux de tissu (tissue microarray platforms) 2.1.1.4.3. Pronostic et tests prédictifs, incluant sans s’y limiter, le profilage de tumeur, et ses conséquences sur la prise en charge du patient 2.1.1.5. Caractéristiques cliniques, épidémiologie, histoire naturelle, diagnostic et prise en charge des syndromes génétiques de cancer héréditaire chez les adolescents et les jeunes adultes, incluant sans s’y limiter : 2.1.1.5.1. Cancer du sein 1 héréditaire (BRCA1, BRCA2) 2.1.1.5.2. Syndrome de Li-Fraumeni (mutation germinale du gène p53) 2.1.1.5.3. Syndrome de Cowden 2.1.1.5.4. Syndrome de Peutz-Jeghers 2.1.1.5.5. Cancer colorectal héréditaire sans polypose (HNPCC) 2.1.1.5.6. Néoplasie endocrinienne multiple (NEM) de type 2 2.1.1.5.7. Syndrome de réparation des mésappariements 2.1.2. Radiothérapie 2.1.2.1. Principes de radiothérapie, radiothérapie guidée par imagerie (IGRT), et radiothérapie par modulation d’intensité (IMRT) 2.1.2.1.1. Choix de radiothérapie, incluant sans s’y limiter, les protons, les photons, l’IGRT, l’IMRT et la brachythérapie pour atténuer les risques chez les patients adolescents et jeunes adultes 2.1.2.1.2. Omission ou modification de radiothérapie pour atténuation de risque 2.1.3. Traitement systémique 2.1.3.1. Intensification, modifications de dose et différences liées à l’âge dans la tolérance du traitement systémique 2.1.3.2. Omissions ou modifications de traitement systémique pour l’atténuation de risque précoce ou tardive © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 3 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 2.1.4. Soins de soutien 2.1.4.1. Cardiologie 2.1.4.1.1. Physiologie de la fonction myocardique par rapport aux traitements contre le cancer 2.1.4.1.2. Pharmacologie des agents antinéoplasiques, et physiopathologie de la radiothérapie et des thérapies systémiques ayant un impact sur la fonction cardiaque et la santé cardiovasculaire 2.1.4.1.3. Stratégies de soins de soutien pour atténuer les risques cardiovasculaires 2.1.4.1.4. Données probantes, avantages et les coûts des stratégies d’atténuation de risques pour préserver la santé cardiaque chez les patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer et ceux qui survivent du cancer 2.1.4.2. Endocrinologie 2.1.4.2.1. Effets du cancer et des traitements contre le cancer sur la fonction endocrine des patients adolescents et jeunes adultes sous traitement et hors traitement, et le dépistage et la surveillance appropriés de leurs effets 2.1.4.2.1.1. Fonction de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) 2.1.4.2.1.2. Fonction thyroïdienne 2.1.4.2.1.3. Fonction ovarienne 2.1.4.2.1.4. Santé osseuse 2.1.4.3. Oncofertilité et santé de la reproduction 2.1.4.3.1. Anatomie et physiologie reproductives chez les hommes et les femmes 2.1.4.3.2. Effets des traitements contre le cancer sur la fonction sexuelle et reproductive, et de la modification de ces traitements sur ces dernières 2.1.4.3.3. Moment choisi et application des techniques d’évaluation et de préservation de la fertilité durant la maladie 2.1.4.3.3.1. Options, technologies émergentes et obstacles à la préservation de la fertilité 2.1.4.3.3.2. Outils pour évaluer la sous-fertilité des adolescents et jeunes adultes de sexe masculin et féminin 2.1.4.3.4. Risque des stratégies de préservation de la fertilité sur l’efficacité du traitement contre le cancer et la récurrence de la maladie © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 4 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 2.1.4.3.5. Risques des traitements contre le cancer durant la grossesse et atténuation de ces risques 2.1.4.3.6. Risques de tératogénécité des traitements contre le cancer 2.1.4.4. Oncologie psychosociale 2.1.4.4.1. Rôle du traitement holistique contre le cancer, incluant la qualité de vie et le stade de maturation du patient 2.1.4.4.2. Outils standardisés pour évaluer le fonctionnement psychosocial des patients adolescents et jeunes adultes, incluant sans s’y limiter, les instruments d’évaluation de la qualité de vie et les outils de dépistage de détresse 2.1.4.4.3. Impact du cancer sur l’éducation, l’emploi et les relations interpersonnelles au sein de la population adolescente et des jeunes adultes 2.1.4.4.4. Impact des problèmes psychosociaux et de santé mentale sur les soins contre le cancer 2.1.4.4.5. Impact du cancer et des traitements contre le cancer sur la santé psychosociale et mentale, incluant sans s’y limiter : 2.1.4.4.5.1. Risque d’abus de substances et autres comportements à risque 2.1.4.4.5.2. Risque de suicide 2.1.4.4.5.3. Gravité des facteurs de stress psychosociaux et environnementaux 2.1.4.4.6. Interventions et stratégies pour atténuer les événements indésirables liés à la détresse et aux problèmes de santé mentale et psychosociaux 2.1.5. Bioéthique 2.1.5.1. Problèmes liés à la confidentialité médicale et à la capacité au consentement dans le contexte d’une maturation émergente de la prise de décision autonome chez les adolescents et les jeunes adultes 2.1.5.2. Rôle du comité de consultation d’éthique clinique concernant les besoins et la prise de décision des patients adolescents et jeunes adultes 2.1.5.3. Aspects éthiques de la préservation de la fertilité en rapport avec l’évolution du cancer 2.1.6. Survie 2.1.6.1. Questions éducatives, professionnelles, financières et du style de vie, incluant la réintégration à l’école ou au travail © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 5 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 2.1.6.2. Stratégies de promotion de la santé, incluant sans s’y limiter : 2.1.6.2.1. Mode de vie sain 2.1.6.2.2. Vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) 2.1.6.2.3. Prévention et abandon du tabagisme 2.1.6.2.4. Prévention à l'exposition aux rayons ultraviolets (UV) 2.1.6.3. Effets tardifs du cancer et des traitements contre le cancer, et dépistage approprié et stratégies de suivi 2.1.6.3.1. Maladies cardio-vasculaires 2.1.6.3.2. Endocrinopathie 2.1.6.3.3. Fertilité et fonction sexuelle 2.1.6.3.4. Neurocognition 2.1.6.3.5. Santé mentale et psychosociale 2.1.6.3.6. Néoplasie ultérieure 2.1.7. Soins palliatifs 2.1.7.1. Identification de patients présentant un cancer avancé ou un pronostic défavorable, intégrant une compréhension de l’évolution de la maladie, du contrôle des symptômes et du rôle des directives préalables 2.1.7.2. Étape de maturation du patient et dynamique familiale, et les effets des soins palliatifs chez les adolescents et les jeunes adultes 2.1.7.3. Physiologie et prise en charge de la douleur et d'autres symptômes 2.1.7.4. Ressources et expertises disponibles pour améliorer la qualité des expériences palliatives et de fin de vie des patients adolescents et jeunes adultes ainsi que leur famille 2.1.7.5. Processus normal du deuil, et caractéristiques atypiques du deuil et de la perte 3. Procéder à une évaluation complète et appropriée d’un patient 3.1. Obtenir une histoire développementale physique sociale appropriée et complète du patient adolescent ou d’un jeune adulte atteint de cancer à différents stades de la maladie, incluant sans s’y limiter, l’évaluation de : 3.1.1. Image corporelle 3.1.2. Objectifs éducatifs ou professionnels 3.1.3. Soutien familial et social 3.1.4. Santé mentale 3.1.5. Compréhension de sa maladie et de son traitement par le patient 3.1.6. Fonction sexuelle © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 6 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 3.1.7. Comportements sociaux, incluant sans s’y limiter, l’abus de substances 3.1.8. Niveau socioéconomique 3.1.9. Croyances spirituelles 3.2. Offrir et mettre en place un dépistage de détresse à toutes les étapes de la maladie 3.3. Sélectionner des méthodes d’enquête médicale, appropriées, éthiques et nécessitant peu de ressources 4. Utiliser les méthodes préventives et thérapeutiques de façon efficace 4.1. Mettre en œuvre des stratégies fondées sur des données probantes, pharmacologiques et non pharmacologiques, durant le traitement actif et chez les patients survivants, pour promouvoir un comportement sain incluant : 4.1.1. Éviter les comportements à haut risque 4.1.2. Exercice 4.1.3. Exposition aux rayons ultraviolets (UV) 4.1.4. Nutrition 4.1.5. Tabagisme 4.2. Intégrer une compréhension des effets tardifs des traitements contre le cancer dans la planification du traitement des patients adolescents et jeunes adultes ayant récemment reçu un diagnostic de cancer et mettre en œuvre des stratégies pour réduire le risque des effets tardifs durant le traitement actif et dans le cadre de la survie, incluant sans s’y limiter, les effets sur : 4.2.1. Fonction cardiaque 4.2.2. Fonction endocrine 4.2.3. Fertilité et fonction sexuelle 4.2.4. Neurocognition 4.2.5. Santé mentale et psychosociale 4.2.6. Risque de néoplasie ultérieur 4.3. Offrir une prise en charge des symptômes et de la douleur axée sur le patient éthique et optimale, et d’autres services palliatifs et de fin de vie 5. Consulter les autres professionnels de la santé au besoin et reconnaît les limites de son expertise 5.1. Reconnaître les limites de son expertise 5.2. Démontrer qu'il peut au besoin consulter un autre professionnel efficacement, de façon appropriée et en temps opportun pour optimiser les soins dispensés aux patients © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 7 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) Communicateur Définition : À titre de communicateur, le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte facilite de façon efficace la relation unissant le médecin et le patient, de même que les échanges avant, pendant et après la rencontre médicale. Compétences clés et habilitantes : Le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte peut... 1. Établir avec les patients adolescents et jeunes adultes et les membres de leur famille un rapport et une confiance ainsi qu’une relation conforme à l’éthique 2. Obtenir et synthétiser l’information pertinente, de même que la perspective des patients, de leur famille, des collègues et des autres professionnels. 2.1. Identifier l’étape de la vie du patient et sa perspective, et les intégrer dans ses stratégies de communication et la prise de décisions cliniques 3. Transmettre l’information et les explications pertinentes de façon exacte aux patients, à leur famille, aux collègues et aux autres professionnels de la santé 3.1. Faire preuve de compassion dans les discussions avec les patients et leurs familles 3.2. Élaborer des stratégies de communication efficaces adaptées à l’âge et au développement, incorporant le respect des besoins spécifiques du patient individuel, dans le contexte de la famille et en prenant compte des failles dans les soins aux patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer 4. Faire en sorte que les patients, les membres de leur famille et les autres professionnels aient la même compréhension des enjeux, des problèmes et des plans pour élaborer un plan de traitement commun 4.1. Inciter les familles et les patients, en fonction de leur état de maturation, à participer à la prise de décisions partagées, incluant la résolution de conflits 4.2. S’attaquer efficacement aux problèmes de communication délicats, incluant sans s’y limiter, l’obtention d’un consentement éclairé, l’annonce d’une mauvaise nouvelle, en présence de colère, de confusion et d’incompréhension et dans l’élaboration des directives préalables 5. Transmettre des renseignements verbaux, écrits et par voie électronique efficaces au sujet d’un contact médical 5.1. Documenter le plan de soins de survie pour les patients adolescents et les jeunes adultes © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 8 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) Collaborateur Définition : À titre de collaborateur, le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte travaille de façon efficace avec l'ensemble des professionnels de la santé pour dispenser des soins optimaux aux patients. Compétences clés et habilitantes : Le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte peut... 1. Participer efficacement et comme il se doit à l’activité d’une équipe interprofessionnelle de soins de santé en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 1.1. Expliquer les rôles et les responsabilités des médecins titulaires d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte aux autres professionnels 1.2. Décrire les rôles et les responsabilités d’autres professionnels membres de l’équipe de soins de santé 1.3. Reconnaître et respecter la diversité des rôles, des responsabilités et des compétences d’autres professionnels par rapport aux leurs 1.4. Travailler avec d'autres professionnels afin d'évaluer, de planifier, de fournir et d'intégrer les soins pour les patients individuels et les groupes de patients 1.4.1. Conseiller les collègues et autres tierces parties au sujet des questions pouvant survenir dans les soins aux patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer, incluant sans s’y limiter, l’influence des caractéristiques religieuses ou culturelles sur les décisions d’intervention 1.5. Reconnaître et respecter des différences entre les philosophies de soins pédiatriques et adultes Gestionnaire Définition : À titre de gestionnaire, le titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte fait partie intégrante des organisations de santé, établit des pratiques durables, décide de l'attribution des ressources et contribue à l'efficacité du système de soins de santé. Compétences clés et habilitantes : Le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte peut... 1. Participer à des activités qui accroissent l’efficacité des organisations et des systèmes de soins de santé 1.1. Travailler en collaboration avec d’autres dans leurs organisations et avec des autorités sanitaires pour faire avancer les soins en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 9 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 1.1.1. Améliorer le processus de soins lors de la transition des services de cancérologie pédiatrique à adulte 1.1.2. Améliorer l’accès aux services de soins de soutien existants à l’hôpital et dans les collectivités 1.1.3. Déterminer le lieu de soins le plus approprié pour les patients individuels 1.1.4. Collaborer avec les centres de cancérologie régionaux pour la prestation des soins 1.2. Participer à l’évaluation et à l’amélioration des processus systémiques de maintien de la qualité 1.2.1. Garantir les meilleures pratiques cliniques pour les patients adolescents et jeunes adultes, en prenant en compte leur âge et leurs besoins développementaux spécifiques à la maladie 1.2.2. Offrir aux patients une éducation ciblée 1.2.3. Décrire les défis liés à la participation aux essais cliniques, à l’accès aux soins, et le moment entre l’apparition des symptômes et le début du traitement pour les adolescents et jeunes adultes atteints de cancer 1.3. Décrire la structure et le fonctionnement du système de soins de santé en lien avec l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte, y compris les rôles des médecins spécialisés en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte et établissant un lien entre les services des institutions et des systèmes pédiatriques et adultes 2. Répartir judicieusement des ressources du secteur des soins de santé, qui sont limitées 2.1. Faire preuve d’une bonne compréhension de l’importance d’une attribution équitable des ressources en santé et établir un équilibre entre l’efficacité, l’efficience et l’accès, tout en veillant à prodiguer des soins de qualité optimale 2.1.1. Évaluer les options de soins pour les patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer, et prendre des décisions cliniques en tenant compte des mesures spécifiques de survie, du rapport coût-efficacité des traitements, et des résultats à court terme et à long terme 2.1.2. Offrir des renseignements concernant les services de préservation de la fertilité et leur coût 3. Jouer des rôles d’administrateur et de chef de file 3.1. Perfectionner leurs compétences en leadership et en gestion 3.2. Participe efficacement aux comités et aux réunions © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 10 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) Promoteur de la santé Définition : Comme promoteurs de la santé, les médecins titulaires d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte utilisent leur expertise et leur influence de façon responsable pour promouvoir la santé et le bien-être de patients en particulier, de collectivités et de populations. Compétences clés et habilitantes : Le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte peut... 1. Répondre aux questions et aux besoins de santé des patients individuels adolescents et jeunes adultes atteints de cancer dans le cadre des soins aux patients 1.1. Déterminer les besoins de santé d’un patient individuel en prenant compte du stade de maturation du patient 1.2. Repérer les occasions de promouvoir la santé auprès des patients et de prévenir les maladies 1.2.1. Reconnaître et gérer les questions pertinentes, incluant sans s’y limiter, l’anxiété, la dépression, l’image corporelle, les comportements à haut risque, et la planification professionnelle 1.2.2. Défendre l’accès à des traitements potentiellement efficaces mais coûteux 1.2.3. Faciliter l’accès aux essais cliniques des patients individuels, lorsque c’est possible 2. Répondre aux besoins sanitaires des collectivités qu’ils servent 2.1. Faire preuve de conscience de l’éventail de la qualité des ressources hospitalières, communautaires et en ligne pour les communautés adolescentes et de jeunes adultes touchées par le cancer 3. Définir les déterminants de la santé des populations qu’ils servent 3.1. Identifier les déterminants de la santé des patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer, incluant sans s’y limiter, les obstacles à l’accès aux soins ou au traitement approprié, des ressources de soins palliatifs et d’autres failles dans le système 3.2. Repérer les groupes vulnérables ou marginalisés au sein des populations servies et y répondre de la façon appropriée 4. Promouvoir la santé de patients adolescents et jeunes adultes en particulier atteints de cancer et les collectivités et populations associées 4.1. Décrire une façon de mettre en œuvre un changement d’un déterminant de la santé des populations qu’il sert © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 11 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 4.2. Déterminer des occasions de défendre les intérêts, de promouvoir la santé et de prévenir les cancers dans les populations adolescentes et de jeunes adultes, incluant sans s’y limiter, des lieux ou les technologies ou médias sociaux appropriés, les agences communautaires, et les groupes de soutien et de défense des intérêts 4.3. Expliquer l’incidence des politiques gouvernementales sur la santé des populations auxquelles il dispense des soins. 4.4. Repérer les facteurs ayant une influence sur le système de soins de santé et sa structure 4.4.1. Déterminer la disponibilité adéquate des sources et prendre en compte les failles 4.5. Participer à des activités collectives en faveur de l’amélioration du système de soins des patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer 4.6. Militer pour l’inclusion des questions pertinentes à l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte dans les essais cliniques Érudit Définition : À titre d’érudit, le titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte voue sa vie à l’apprentissage, de même qu’à la création, la transmission, l’application et l’utilisation des connaissances médicales. Compétences clés et habilitantes : Le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte peut... 1. Maintenir et améliorer les activités professionnelles par l'acquisition continue du savoir en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 1.1. Développer et maintenir une stratégie d’apprentissage personnel, incluant sans s’y limiter l’exploration de la littérature adulte et pédiatrique, y intégrer de nouvelles données probantes pertinentes à l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte à sa pratique 2. Évaluer de façon critique de l'information médicale et ses sources, et en faire une utilisation judicieuse lors de la prise de décisions touchant à la pratique en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 2.1. Étudier les niveaux de preuves, évaluer de manière critique la méthodologie et interpréter les résultats de travaux de recherche relatifs aux patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer 2.2. Appliquer une compréhension des mesures de survie, des préoccupations de qualité de vie et des toxicités à long terme à l’évaluation critique des informations médicales © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 12 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 3. Faciliter l'acquisition du savoir pour les patients, les membres de leur famille, les étudiants, les résidents, d'autres professionnels de la santé, le public et d'autres intervenants sur des sujets liés à l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 3.1. Reconnaître les points de vue et les besoins uniques des audiences diversifiées nécessitant une formation en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 3.2. Élaborer et livrer des ressources éducatives et des présentations facilitant la compréhension des besoins uniques des patients adolescents et jeunes adultes 4. Contribuer à la création, à la diffusion, à l’application et à l’utilisation de connaissances et de pratiques médicales nouvelles à l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 4.1. Participer à un projet de recherche scientifique, d'assurance de la qualité ou un éducatif portant sur l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte, démontrant la responsabilité principale d’au moins deux des éléments suivants du projet : − formulation de l'hypothèse, laquelle doit inclure une revue exhaustive de la littérature − élaboration d'un protocole pour le projet d'érudition − préparation d'une demande de subvention − élaboration de la proposition d’éthique de la recherche − exécution de l’étude − interprétation et synthèse des résultats − soumission d’un résumé ou d’un document publiable Professionnel Définition : À titre de professionnel, le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte favorise la santé et le bien-être des particuliers et de la société grâce à des pratiques éthiques, aux règlements pris par la profession et à des normes de comportement élevées. Compétences clés et habilitantes : Le médecin titulaire d’un diplôme de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte peut... 1. Démontrer un engagement envers ses patients, la profession et la société par une pratique respectueuse de l'éthique 1.1. Montrer sa connaissance des aspects éthiques et juridiques de la prestation de soins aux patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer à tous les stades de la maladie 1.2. Adopter un comportement professionnel approprié, y compris l’honnêteté, l’intégrité, l’engagement, la compassion, le respect et l’altruisme 1.3. Démontrer son dévouement à prodiguer des soins de la plus grande qualité et de maintenir sa compétence © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 13 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) 1.4. Reconnaître les enjeux éthiques découlant de la pratique et y réagir de façon appropriée 1.5. Déterminer, déclarer et gérer les conflits d’intérêts réels, potentiels et perçus 1.6. Reconnaître les principes et les limites de la vie privée du patient et de la confidentialité de son dossier médical, tels que définis par la loi et les normes de pratique professionnelle 1.7. Établir des relations appropriées avec les patients 2. S'engager à l'égard de ses patients, de la profession et de la société en participant à l'élaboration des règlements adoptés par la profession 2.1. Connaître et comprendre les codes de pratique professionnels, légaux et éthiques 2.2. Remplir les obligations réglementaires et légales en vigueur prévues par la pratique 2.3. Faire preuve de transparence à l’égard des organismes de réglementation professionnelle 2.4. Reconnaître les comportements non professionnels de ses collègues et y réagir de façon appropriée 2.5. Participer à l’examen de pairs 3. Démontrer un engagement envers la santé des médecins et la viabilité de leur pratique 3.1. S’efforcer d’accentuer sa sensibilisation et sa perspicacité personnelles et professionnelles 3.2. Établir un équilibre entre les priorités personnelles et professionnelles afin d'assurer sa santé personnelle et la viabilité de sa pratique, s’efforçant de reconnaître, prévenir et répondre à l’épuisement professionnel, et à l'usure de compassion chez soi et chez les autres 3.3. Reconnaître les cas où d’autres professionnels sont dans le besoin et y réagir de la façon appropriée © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 14 de 15 EXIGENCES EN MATIÈRE DE FORMATION DE COMPÉTENCES EN ONCOLOGIE DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE ADULTE (FÉVRIER 2016) EXPÉRIENCES DE FORMATION REQUISES 1. Effectuer des évaluations cliniques et gérer les soins continus de patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer dans un milieu clinique ambulatoire à tous les stades de la maladie 2. Agir en tant que consultant en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte pour les patients hospitalisés et en ambulatoire 3. Participer à des consultations sur la santé sexuelle et l’oncofertilité pour comprendre l’éventail et la diversité des traitements disponibles 4. Participer à des consultations de soins palliatifs pour le groupe d’âge pédiatrique ou les adolescents et jeunes adultes dans un contexte ambulatoire ou en hôpital 5. Participer à des consultations d’oncologie psychosociale pour les patients adolescents et jeunes adultes 6. Effectuer des évaluations cliniques de patients adolescents et jeunes adultes survivants ou lors d’une clinique pour les effets tardifs 7. Enseigner des sujets d’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte à divers types de publics 8. Participer à des réunions multidisciplinaires de thérapie des cancers dans des centres pédiatriques et pour adultes 9. Participer à un comité ou un groupe d’action pertinent à l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte dans une institution locale, ou à l’échelle provinciale ou nationale 10. Participer à un projet scientifique EXPÉRIENCES DE FORMATION RECOMMANDÉES 1. Assister à une conférence pertinente à l’oncologie de l’adolescent et du jeune adulte 2. Effectuer un projet de recherche et soumettre un résumé pour une réunion pertinente 3. Participer aux soins cliniques des patients adolescents et jeunes adultes atteints de cancer en dehors du champ de la discipline d’accès du stagiaire de DCC (hématologie/oncologie pédiatrique, radio-oncologie, oncologie médicale et hématologie) 4. Participer au processus de transition des patients à un autre niveau de soins (p. ex., soins de suivi/survie des soins actifs, ou transition des services pédiatriques à adultes) Ce document doit être revu par le Comité de DCC en oncologie de l’adolescent et du jeune adulte avant le 31 décembre 2017. Ébauche – Groupe de travail de DCC – août 2013; septembre 2015 Approuvé - Comité d'examen des normes de formation spécialisée - novembre 2015 © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2016. Tous droits réservés. Page 15 de 15
