1.300 cas de cancer du pancréas par an

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Le Soir Mardi 11 mars 2014
LASOCIÉTÉ
Détecter l’Alzheimer dans le sang
NEUROLOGIE
Une dizaine de biomarqueurs annoncent la maladie à 90 %
Les chercheurs ont
traqué les traces de destruction des neurones.
La maladie est identifiée avant le premier
symptôme.
ÉPINGLÉ
Peut-être six fois plus
de décès d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer
pourrait être responsable de
presque autant de décès que
les pathologies cardiovasculaires ou le cancer, selon une
étude publiée dans Neurology. La maladie d’Alzheimer
ne figure pas souvent dans
les certificats de décès, mais
plus communément la cause
directe et immédiate comme
une pneumonie. La difficulté
est d’identifier une simple
cause de décès chez la plupart des personnes âgées. La
maladie pourrait donc être
responsable de six fois plus
de décès que ce qu’il lui est
actuellement attribué.
P
ouvoir détecter un Alzheimer à venir dans les trois
ans sur la base d’une
simple prise de sang ? C’est ce
qu’affirme avoir réussi une
équipe de chercheurs de l’Université de Washington, qui a présenté ce lundi ses résultats dans
la prestigieuse revue Nature Medicine. La maladie touche déjà 35
millions de personnes dans le
monde et pourrait en affecter 115
millions d’ici à 2050. L’originalité du test mis au point par ces
chercheurs est qu’il s’agit d’une
combinaison de dix molécules
présentes dans le sang et qui
n’étaient jusqu’ici pas considérées comme ayant un lien avec la
maladie d’Alzheimer ou un quelconque déclin cognitif.
Or, les résultats permettent de
prédire à 90 % si le patient de
70 ans et plus, par ailleurs en
bonne santé, développera la maladie dans les trois ans. « Nous
considérons qu’il s’agit d’une
étape majeure vers la mise sur le
marché d’un test préclinique basé
sur des biomarqueurs qui permettra de pratiquer un dépistage
de grande ampleur pour identifier les individus à risque », explique Howard Federoff, princi-
L’Alzheimer sera peut-être bientôt dépisté via une prise de sang de routine. © D.R.
pal auteur de cette recherche.
L’étude, basée sur un échantillon de 525 personnes, offre
pour la première fois un dépistage avant toute apparition de
symptômes cliniques de la maladie. Aujourd’hui, des tests pour
déceler des traces biologiques indiquant l’apparition de la maladie existent, mais ils exigent tous
des ponctions lombaires, un examen invasif, souvent douloureux
et coûteux. « Ce n’est pas adapté
pour un dépistage sur une grande
échelle » explique le chercheur,
qui ajoute que ce test pourrait
permettre de présélectionner les
patients chez qui tester les nouveaux médicaments actuelle-
ment en cours de développement. « Il paraît évident que
l’échec de nombreuses molécules
est lié au fait qu’elles sont administrées trop tard, quand les capacités cognitives ont déjà été altérées. Les médicaments n’arrivent pas à reconstruire ce qui a
été détruit. En détectant la maladie plus tôt, on pourra tester les
molécules chez des patients qui
n’ont encore manifesté aucun
signe de la maladie. »
Car c’est le hic : il n’y a toujours
aujourd’hui aucun médicament
qui guérisse de la maladie ou qui
puisse même en arrêter la progression. « Précisément, nous
pensons que c’est parce que la ma-
ladie n’est pas détectée à temps
qu’on n’a pas pu jusqu’à présent
mettre au point des solutions curatives qui agissent à temps.
Notre ambition est de pouvoir offrir une méthode qui permette de
détecter le risque à temps. »
Eclairer sur le mécanisme
Parmi les dix substances que le
test sanguin contrôle, il y a des
acides aminés, comme la proline
ou la lysine, mais aussi un neurotransmetteur comme la sérotonine. D’autres substances seraient en fait des témoins de
« l’intégrité de la membrane de la
cellule », comme la phosphatidylcholine et l’acylcarnitine, qui
FR.SO
« révéleraient la rupture des
membranes des cellules neuronales, que l’individu commence à
convertir dans son organisme ».
« Il reste essentiel de comprendre pourquoi l’élévation de
ces biomarqueurs dans le sang est
responsable de l’apparition de la
maladie d’Alzheimer. Remonter
cette piste sera peut-être la solution pour comprendre la manière
dont la maladie se développe. Et
pourquoi certaines anormalités
neuronales aboutissent à la maladie et pas d’autres écarts face à
la norme », commente le neurochirurgien Keith Black, de l’hôpital Cedars-Sinai à Los Angeles. ■
FRÉDÉRIC SOUMOIS
Malaysia :
second navire
américain
DISPARITION
a Marine américaine va envoyer un second navire en
L
Mer de Chine méridionale afin
de participer aux recherches
pour localiser le Boeing 777 de
Malaysia Airlines disparu ce
week-end, a indiqué le Pentagone lundi. Le destroyer USS
Kidd va rejoindre sur la zone de
recherches un autre destroyer
déployé samedi, le USS Pinckney. Les autorités malaisiennes
ont en effet annoncé qu’elles
doublaient la zone à explorer
pour tenter de retrouver les
restes du Boeing, qui transportait 239 personnes.
« Nous continuons à aider le
gouvernement malaisien dans
ses opérations de recherche et de
sauvetage liées à la disparition
du vol 370 », a expliqué un
porte-parole du Pentagone, le
colonel Steven Warren.
Dimanche, le Pinckney a repéré des débris dans l’eau mais les
marins américains ont déterminé qu’ils ne provenaient pas de
l’avion, a-t-il aussi noté.
Un avion de surveillance P-3C
Orion est également sur place et
effectue des rotations de neuf
heures depuis la base de Subang
Jaya, en Malaisie.
Le vol MH370, parti de Kuala
Lumpur à destination de Pékin
avec 239 personnes à bord, a
brusquement disparu des radars
dans les premières heures de samedi, alors qu’il se trouvait
quelque part entre la côte orientale de la Malaisie et le sud du
Vietnam. (afp) ■
1.300 cas de cancer
du pancréas par an
ONCOLOGIE Un cancer rare mais redoutable
e dimanche, on apprenait le
décès de Gérard Mortier.
C
Âgé de 70 ans, il fut directeur ar-
tistique de l’Opéra de Madrid et
de l’Opéra de Paris. Le Gantois
luttait depuis plusieurs mois
contre un cancer du pancréas.
Début mars, ce cancer avait
déjà fait parler de lui. L’ancien
Premier ministre Jean-Luc Dehaene a ainsi été opéré d’une tumeur au pancréas. L’opération
aurait permis de retirer l’ensemble de la tumeur.
En Belgique, on recense
« 1.300 nouveaux cas de cancers
du pancréas par an et une augmentation lente », avance le Dr Ivan Borbath, gastro-entérologue
aux Cliniques universitaires
Saint-Luc à Bruxelles. Il s’agit
donc d’un cancer peu fréquent
quand on sait que 62.000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année dans
notre pays. « Les hommes sont
plus atteints que les femmes : 60
contre 40 environ », poursuit le
spécialiste.
Mais s’il est peu fréquent, le
cancer du pancréas est l’un des
plus redoutables. « C’est le cancer
avec le moins bon pronostic car
c’est un organe très enfoui dans le
corps. On ne peut donc pas le palper contrairement au sein par
exemple », déclare le Pr Borbath.
Et les symptômes ne sont pas
très clairs. « Le patient peut souffrir de douleurs au niveau du
sternum. Il pense donc, tout
comme les médecins, d’abord à
l’estomac (qui est situé devant le
pancréas). Et le temps qu’on élimine cette cause, le cancer progresse », note Ivan Borbath.
Un diagnostic tardif
« Seuls 20 % des cancers du
pancréas sont détectés assez tôt
pour être opérés. Or, s’il est trop
tard pour opérer, on ne peut pas
Ethias s’occupe
de tout.
Le Pr Ivan Borbath, gastro-entérologue à Saint-Luc. © D.R.
non plus prescrire de traitement
curatif », observe le gastro-entérologue. La chirurgie, lorsqu’elle
est possible, est toujours combinée à de la chimiothérapie. « Cela permet de doubler le pronostic
vital des patients à cinq ans. On
passe ainsi de 15 à 30 % de survie à cinq ans », raconte-t-il.
Même si les cellules cancéreuses
sont particulièrement résistantes à cette thérapie. « Elles
s’entourent d’une protection très
résistante. Elles sont dans une
sorte de bunker », explique le
Pr Borbath.
Si la chirurgie est indispensable, elle n’en reste pas moins
délicate vu la localisation du
pancréas : « Il est situé derrière
l’estomac, à proximité de l’aorte… Et il est entouré de vaisseaux
qu’on ne peut pas sectionner bien
sûr ». C’est pourquoi le KCE
(centre fédéral d’expertise des
soins de santé) plaide pour que la
prise en charge des cancers du
pancréas soit réservée à des
centres d’expertise. Le pancréas
peut être entièrement retiré,
même si cela rend le patient diabétique puisque l’organe fabrique l’insuline.
Notons encore que le tabac,
l’alcool et l’obésité sont des facteurs de risque. ■
VIOLAINE JADOUL
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