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Le Soir Mardi 11 mars 2014
Ethias soccupe
de tout.
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s’occupe de tout : des dégâts causés par le court-circuit du grille-pain à la maison toute
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LASOCIÉTÉ 7
C
e dimanche, on apprenait le
décès de Gérard Mortier.
Âgé de 70 ans, il fut directeur ar-
tistique de l’Opéra de Madrid et
de l’Opéra de Paris. Le Gantois
luttait depuis plusieurs mois
contre un cancer du pancréas.
Début mars, ce cancer avait
déjà fait parler de lui. L’ancien
Premier ministre Jean-Luc De-
haene a ainsi été opéré d’une tu-
meur au pancréas. L’opération
aurait permis de retirer l’en-
semble de la tumeur.
En Belgique, on recense
« 1.300 nouveaux cas de cancers
du pancréas par an et une aug-
mentation lente », avance le DrI-
van Borbath, gastro-entérologue
aux Cliniques universitaires
Saint-Luc à Bruxelles. Il s’agit
donc d’un cancer peu fréquent
quand on sait que 62.000 nou-
veaux cas de cancers sont diag-
nostiqués chaque année dans
notre pays. « Les hommes sont
plus atteints que les femmes : 60
contre 40 environ », poursuit le
spécialiste.
Mais s’il est peu fréquent, le
cancer du pancréas est l’un des
plus redoutables. « C’est le cancer
avec le moins bon pronostic car
c’est un organe très enfoui dans le
corps. On ne peut donc pas le pal-
per contrairement au sein par
exemple », déclare le Pr Borbath.
Et les symptômes ne sont pas
très clairs. « Le patient peut souf-
frir de douleurs au niveau du
sternum. Il pense donc, tout
comme les médecins, d’abord à
l’estomac (qui est situé devant le
pancréas). Et le temps qu’on éli-
mine cette cause, le cancer pro-
gresse », note Ivan Borbath.
Un diagnostic tardif
« Seuls 20 % des cancers du
pancréas sont détectés assez tôt
pour être opérés. Or, s’il est trop
tard pour opérer, on ne peut pas
non plus prescrire de traitement
curatif », observe le gastro-enté-
rologue. La chirurgie, lorsqu’elle
est possible, est toujours combi-
née à de la chimiothérapie. « Ce-
la permet de doubler le pronostic
vital des patients à cinq ans. On
passe ainsi de 15 à 30 % de sur-
vie à cinq ans », raconte-t-il.
Même si les cellules cancéreuses
sont particulièrement résis-
tantes à cette thérapie. « Elles
s’entourent d’une protection très
résistante. Elles sont dans une
sorte de bunker », explique le
PrBorbath.
Si la chirurgie est indispen-
sable, elle n’en reste pas moins
délicate vu la localisation du
pancréas : « Il est situé derrière
l’estomac, à proximité de l’aor-
te… Et il est entouré de vaisseaux
qu’on ne peut pas sectionner bien
sûr ». C’est pourquoi le KCE
(centre fédéral d’expertise des
soins de santé) plaide pour que la
prise en charge des cancers du
pancréas soit réservée à des
centres d’expertise. Le pancréas
peut être entièrement retiré,
même si cela rend le patient dia-
bétique puisque l’organe fa-
brique l’insuline.
Notons encore que le tabac,
l’alcool et l’obésité sont des fac-
teurs de risque.
VIOLAINE JADOUL
1.300 cas de cancer
du pancréas par an
ONCOLOGIE Un cancer rare mais redoutable
Le PrIvan Borbath, gastro-enté-
rologue à Saint-Luc. © D.R.
P
ouvoir détecter un Alzhei-
mer à venir dans les trois
ans sur la base d’une
simple prise de sang ? C’est ce
qu’affirme avoir réussi une
équipe de chercheurs de l’Uni-
versité de Washington, qui a pré-
senté ce lundi ses résultats dans
la prestigieuse revue Nature Me-
dicine. La maladie touche déjà 35
millions de personnes dans le
monde et pourrait en affecter 115
millions d’ici à 2050. L’originali-
du test mis au point par ces
chercheurs est qu’il s’agit d’une
combinaison de dix molécules
présentes dans le sang et qui
n’étaient jusqu’ici pas considé-
rées comme ayant un lien avec la
maladie d’Alzheimer ou un quel-
conque déclin cognitif.
Or, les résultats permettent de
prédire à 90 % si le patient de
70 ans et plus, par ailleurs en
bonne santé, développera la ma-
ladie dans les trois ans. « Nous
considérons qu’il s’agit d’une
étape majeure vers la mise sur le
marché d’un test préclinique basé
sur des biomarqueurs qui per-
mettra de pratiquer un dépistage
de grande ampleur pour identi-
fier les individus à risque », ex-
plique Howard Federoff, princi-
pal auteur de cette recherche.
L’étude, basée sur un échan-
tillon de 525 personnes, offre
pour la première fois un dépis-
tage avant toute apparition de
symptômes cliniques de la mala-
die. Aujourd’hui, des tests pour
déceler des traces biologiques in-
diquant lapparition de la mala-
die existent, mais ils exigent tous
des ponctions lombaires, un exa-
men invasif, souvent douloureux
et coûteux. « Ce n’est pas adapté
pour un dépistage sur une grande
échelle » explique le chercheur,
qui ajoute que ce test pourrait
permettre de présélectionner les
patients chez qui tester les nou-
veaux médicaments actuelle-
ment en cours de développe-
ment. « Il paraît évident que
l’échec de nombreuses molécules
est lié au fait qu’elles sont admi-
nistrées trop tard, quand les ca-
pacités cognitives ont déjà été al-
térées. Les médicaments n’ar-
rivent pas à reconstruire ce qui a
été détruit. En détectant la mala-
die plus tôt, on pourra tester les
molécules chez des patients qui
n’ont encore manifesté aucun
signe de la maladie. »
Car c’est le hic : il n’y a toujours
aujourd’hui aucun médicament
qui guérisse de la maladie ou qui
puisse même en arrêter la pro-
gression. « Précisément, nous
pensons que c’est parce que la ma-
ladie n’est pas détectée à temps
qu’on n’a pas pu jusqu’à présent
mettre au point des solutions cu-
ratives qui agissent à temps.
Notre ambition est de pouvoir of-
frir une méthode qui permette de
détecter le risque à temps. »
Eclairer sur le mécanisme
Parmi les dix substances que le
test sanguin contrôle, il y a des
acides aminés, comme la proline
ou la lysine, mais aussi un neuro-
transmetteur comme la séroto-
nine. D’autres substances se-
raient en fait des témoins de
« l’intégrité de la membrane de la
cellule », comme la phosphati-
dylcholine et lacylcarnitine, qui
« révéleraient la rupture des
membranes des cellules neuro-
nales, que l’individu commence à
convertir dans son organisme ».
« Il reste essentiel de com-
prendre pourquoi l’élévation de
ces biomarqueurs dans le sang est
responsable de l’apparition de la
maladie d’Alzheimer. Remonter
cette piste sera peut-être la solu-
tion pour comprendre la manière
dont la maladie se développe. Et
pourquoi certaines anormalités
neuronales aboutissent à la ma-
ladie et pas d’autres écarts face à
la norme », commente le neuro-
chirurgien Keith Black, de l’hôpi-
tal Cedars-Sinai à Los Angeles.
FRÉDÉRIC SOUMOIS
tecter lAlzheimer dans le sang
NEUROLOGIE Une dizaine de biomarqueurs annoncent la maladie à 90 %
Les chercheurs ont
traqué les traces de des-
truction des neurones.
La maladie est identi-
fiée avant le premier
symptôme.
L’Alzheimer sera peut-être bientôt dépisté via une prise de sang de routine. © D.R.
Peut-être six fois plus
de décès d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer
pourrait être responsable de
presque autant de décès que
les pathologies cardiovascu-
laires ou le cancer, selon une
étude publiée dans Neurolo-
gy. La maladie d’Alzheimer
ne figure pas souvent dans
les certificats de décès, mais
plus communément la cause
directe et immédiate comme
une pneumonie. La difficulté
est d’identifier une simple
cause de décès chez la plu-
part des personnes âgées. La
maladie pourrait donc être
responsable de six fois plus
de décès que ce qu’il lui est
actuellement attribué.
FR.SO
ÉPINGLÉ L
a Marine américaine va en-
voyer un second navire en
Mer de Chine méridionale afin
de participer aux recherches
pour localiser le Boeing 777 de
Malaysia Airlines disparu ce
week-end, a indiqué le Penta-
gone lundi. Le destroyer USS
Kidd va rejoindre sur la zone de
recherches un autre destroyer
déployé samedi, le USS Pinck-
ney. Les autorités malaisiennes
ont en effet annoncé qu’elles
doublaient la zone à explorer
pour tenter de retrouver les
restes du Boeing, qui transpor-
tait 239 personnes.
« Nous continuons à aider le
gouvernement malaisien dans
ses opérations de recherche et de
sauvetage liées à la disparition
du vol 370 », a expliqué un
porte-parole du Pentagone, le
colonel Steven Warren.
Dimanche, le Pinckney a repé-
des débris dans l’eau mais les
marins américains ont détermi-
qu’ils ne provenaient pas de
l’avion, a-t-il aussi noté.
Un avion de surveillance P-3C
Orion est également sur place et
effectue des rotations de neuf
heures depuis la base de Subang
Jaya, en Malaisie.
Le vol MH370, parti de Kuala
Lumpur à destination de Pékin
avec 239 personnes à bord, a
brusquement disparu des radars
dans les premières heures de sa-
medi, alors qu’il se trouvait
quelque part entre la côte orien-
tale de la Malaisie et le sud du
Vietnam. (afp)
Malaysia :
second navire
américain
DISPARITION
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