Troisième cas : l’eurozone connaît une inflation. Les prix des tapis européens augmentent.
Les exportations de tapis diminuent : O
1
se déplace vers O
2
. Le $ passe de 1 à 1,1 €. Il
s’apprécie et l’€ – monnaie du pays qui connaît une poussée inflationniste – se déprécie
Graphe 93
Inflation en euroland
En conclusion, les modifications du taux de change permettent à elles seules de retrouver
l’équilibre sur les marchés. Ce rééquilibre postule qu’aucun autre facteur que les exportations
et les importations n’influence les taux de change.
4.2. Rééquilibre de la BOC dans un système de parités fixes
Dans un système de taux de change flottants, le rééquilibre est automatique en ce sens que les
seuls mécanismes du marché rétablissent l’équilibre à condition qu’aucun autre élément ne
perturbe le retour à l’équilibre.
Dans un système de parités fixes, l’Etat est obligé de maintenir sa monnaie dans le tunnel. La
Banque centrale, dont l’autonomie et l’autorité n’ont fait qu’augmenter ces dernières années,
est chargée de l’intervention. Elle rachète sa monnaie sur le marché monétaire, si celle-ci est
menacée ; elle la vend si elle est surévaluée par rapport à une autre monnaie du système.
Si les interventions répétées de la Banque centrale ne suffisent pas, le pays dont la monnaie
est menacée peut proposer une dévaluation de sa monnaie. Pour renforcer l’effet de cette
dévaluation, le pays prendra une série de mesures d’accompagnement de politique
économique.
Ces mesures peuvent être ramenées à deux ensembles décrits au début du chapitre : «l’effet
prix» et «l’effet revenu».
Une politique monétaire restrictive (encadrement du crédit, contrôle de la masse monétaire,
taux d’intérêt élevés) peut juguler l’inflation, favoriser ainsi l’exportation et renforcer
l’impact de la dévaluation.