importante dégradation du site (migration de la faune, défrichement, puisement important d'eau
pour l'approvisionnement).
La pollutions atmosphérique est due aux émissions de cendres et de gaz nocifs (SOx, NOx, CO, CO2,
HCl et HF). A l'heure actuelle, on est parvenu à réduire de 90% les émissions de souffre et de 80%
celles d'oxyde de souffre, mais reste le problème des gaz à effet de serre : plus de 900 g de C02
par kWh ! Des moyens sont développés pour séquestrer le CO2, qui présentent eux-mêmes de
grands risques écologiques (ANNEXE).
Une grande partie des pollutions associées à une centrale thermique à charbon est issue des
cendres qu'elle produit. On en distingue deux sortes : celles qui s'échappent des cheminées,
chargée de métaux qui peuvent être lourds et/ou radioctifs (uranium, thorium, arsenic, cuivre,
barium, calcium, chrome, plomb, mercure, nickel, cadmium) et de souffre (responsables des
pluies acides) ; et celles qui sortent des fours, moins polluantes, qui sont enfouies.
Pour parvenir à réduire jusqu'à 90% l'émission de souffre, on pulvérise d'eau ces suies acides afin
de les alourdir, puis on les capte au sol : une fois l'eau évaporée, elles forment des étangs de
résidus miniers. Généralement mal confinés, ils sont non seulement responsables de la pollution
des sols et des eaux mais aussi d'accidents graves : en 2008, une digue s'est effondrée aux Etats-
Unis, libérant 4,3 m3 de boue de cendres, endommageant de nombreuses habitations et
contaminant les populations.
Ces résidus sont réutilisables : on s'en sert surtout pour faire du ciment composite (utilisé
principalement pour les remblais de route), et des études ont été menées en Australie pour
l'utiliser comme engrais économique (apparemment sans effet sur la faune et la flore).
COKÉFACTION
Le coke, utilisé dans la sidérurgie est du charbon concentré, d'où ont été extraites les matières
volatiles. Ce procédé est une source de nombreux facteurs de pollution atmosphérique et de
contamination des eaux, voire de la nappe phréatique. Celle-ci subit généralement une diminution
notable, les cokeries nécessitant un apport d'eau de 200 à 500 m3 par heure.
En effet, une cokerie actuelle reçoit 6 à 10 mille tonnes de charbon par jour pour produire 4500 à
7500 tonnes de coke en émettant 80 à 150 mille m3 de gaz par heure et rejetant entre 80 et 150
m3 d'eaux résiduaires par heure.
Suite aux exigences environnementales appliquées aux industries, de nombreuses mesures
préventives ont été prises pour réduire les pollutions. Notamment, le traitement des gaz de
pyrolyse par refroidissement et avec des solvants permet de récupérer des goudrons, des essences