les troubles alimentaires touchent aussi les femmes plus agées

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Les troubles alimentaires touchent aussi les
femmes plus âgées
Bien qu'ils se retrouvent surtout chez les jeunes femmes, les
troubles alimentaires et les problématiques d'image corporelle
affectent aussi les femmes d'âge moyen et plus âgées.
Dans une récente recherche australienne, des chercheurs ont
montré que parmi 475 femmes de 60 à 70 ans, 60% se disaient
insatisfaites de leur corps, incluant plus du tiers de celles dont le
poids était dans la normale. PLus de 4% recontraient les critères
d'un diagnostic de trouble alimentaire.
Pour la plupart d'entre elles, il s'agissait du diagnostic de trouble
alimentaire non spécifié, dans lequel une personne a des
symptômes de trouble alimentaire sans rencontrer tous les
critères de l'anorexie et de la boulimie. Par exemple des gens
ayant ce diagnostic peuvent avoir les symptômes de l'anorexie
tout en ayant un poids dans la normale ou encore ils peuvent se
faire vomir et utiliser des laxatifs mais sans faire de crises de
boulimie (se gaver)
Un autre 4% présentaient un seul symptôme, comme des accès de
boulimie ou l'utilisation de laxatifs ou de diurétiques pour perdre
du poids.
"Des résultats comme ceux-ci suggèrent que quand une femme
veut atteindre l'idéal de minceur, cela ne s'en va pas avec l'âge",
selon Dr. Barbara Mangweth-Matzek, l'auteure principale de la
recherche.
Évolution difficile de l'anorexie sévère traitée à
l'âge adulte
Le rétablissement complet de l'anorexie sévère traitée à l'âge
adulte est lent et les femmes qui en souffrent ont un risque de
mortalité neuf fois plus élevé selon une recherche ayant suivi 111
femmes sévèrement atteintes pendant 12 ans.
L'évolution à long terme de l'anorexie sévère n'est pas très
favorable rapportent les auteurs. Beaucoup reste à faire, jugentils, pour améliorer les traitements existants et les rendre plus
accessibles à ceux qui sont réticents à chercher de l'aide
Les femmes suivies avaient été hospitalisées pour anorexie à l'âge
de 25 ans en moyenne. Les chercheurs mentionnent que les
patientes traitées à l'adolescence s'en sortent beaucoup mieux
que celles, comme dans cette recherche, traitées à l'âge adulte.
Les femmes suivies dans cette recherche présentaient une
anorexie inhabituellement sévère et des résistances au
traitement. La plupart d'entre elles avaient déjà essayé des
traitements auparavant.
Elles ont généralement fait peu de progrès dans les deux ans qui
ont suivi le traitement et en ont graduellement fait davantage
dans les dix ans qui ont suivi.
Douze ans après l'hospitalisation, presque 30% des participantes
étaient encore anorexiques. Un peu plus de 50% n'avaient plus de
trouble alimentaire majeur. Sept d'entre elles étaient décédées
de diverses causes reliées à la maladie. D'autres recherches ont
aussi obtenu des taux de mortalité aussi élevés chez les femmes
traitées pour anorexie à l'âge adulte
SOURCE: International Journal of Eating Disorders, novembre
2006
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