Stage Plan de formation académique (Lyon) Sport et politique au XXe siècle : toute une histoire 14 & 15 novembre 2016 En résonance avec l’exposition Le sport à l’épreuve du nazisme. Des J.O. de Berlin aux J.O. de Londres (1936-1948), cette formation a pour objectif de proposer aux enseignants une mise en perspective historique et culturelle du sujet. Il s’agit de permettre aux professeurs de construire des situations d’apprentissage en prenant appui sur la recherche et de bénéficier des apports de l’historiographie récente sur le sujet. Lundi 14 novembre 8h45 -9h15 : accueil 9h15 : Présentation du stage Par Isabelle Rivé, directrice du CHRD 9h30 – 11h15 : À propos des conditions d'émergence du sport comme enjeu des relations internationales en France Par Thierry Terret, recteur de l’académie de Rennes, historien et auteur de l’ouvrage Histoire du Sport (PUF, 2013) 11h30 – 12h45 : Visite de l’exposition Le sport à l’épreuve du nazisme. Des J.O. de Berlin aux J.O. de Londres (1936-1948) Par Marie-Pierre Douillet-Roman et Audrey Corte, médiatrices au CHRD 12h45 – 14h : pause déjeuner 14h – 15h15 : Le sport sous Vichy Il s'agit à travers cette présentation de comprendre la politique sportive mise en place par le gouvernement de Vichy. Nous nous intéresserons dans un premier temps au discours idéologique, à la propagande sportive et aux réalisations en termes de sport et d'EPS. Dans un second temps, nous aborderons la réalité de cette politique à travers le comportement du mouvement sportif, (collaboration/résistance) et la réalité au quotidien. Enfin, il s'agira d'effectuer un bilan de cette politique sportive. Par Christophe Pécout, enseignant-chercheur à l’Université Lille 2 15h30 – 16h45 : Les Jeux olympiques À la fin de la seconde guerre mondiale, le sport et plus particulièrement les Jeux olympiques sont utilisés par de nombreux pays, par certains sportifs ou par certaines organisations comme un moyen et un outil de revendications ou de propagande. Cette vitrine internationale représente également la symbolique de la force et de la puissance des nations concurrentes en temps de paix. Par Éric Monnin, historien et sociologue du sport, Maitre de conférences à l’Université de Franche-Comté et auteur de l’ouvrage De Chamonix à Sotchi. Un siècle d’olympisme (Éditions Désiris, 2013) 16h45 – 17h30 : Transpositions pédagogiques : Les J.O. de Berlin et Résister par le sport (EPI) Par Valérie Ladigue et Frédéric Fouletier, enseignants en Histoire-Géographie et professeursrelais au CHRD, Daniel Legrand-Bascobert, professeur d’Éducation physique et sportive à la CSI et Franck Flacheron, professeur d’Éducation physique et sportive au lycée polyvalent Antoine de St Exupéry à Bellegarde sur Valserine Mardi 15 novembre 8h30-9h : accueil 9h – 10h30 : Sports, corps régimes totalitaires et autoritaires. La préoccupation d’un corps sain, vigoureux et rompu à l’exercice physique est un héritage du XIXe siècle. Toutefois, ce sont les régimes totalitaires qui ont mis en place les premières vraies politiques sportives. L’homme nouveau fasciste, nazi ou soviétique est donc aussi et d’abord un « homo sportivus ». Associant pratique de masse et promotion de l’élitisme athlétique, ces politiques ont autant visé une révolution anthropologique qu’une subversion de l’internationalisme sportif. La promotion du corps totalitaire a non seulement inspiré les régimes autoritaires comme l’État français, elle a aussi suscité des réponses démocratiques comme celle du Front populaire. Par Paul Dietschy, historien et professeur à l’Université de Franche-Comté 10h45 – 12h : Sport et guerre froide culturelle: une approche états-unienne des boycotts olympiques Le sport durant la Guerre froide s’inscrit dans une lutte des représentations entre l’’Ouest et l’Est, marquée par la rivalité entre le système professionnel, privé d’une part et le sport d’état de l’autre. Les États-Unis vont s’engager dans une transformation de leurs institutions sportives dès la présidence Kennedy et ce, afin de garantir leur victoire sportive dans la Guerre froide. En plus de questionner la place spécifique des Jeux olympiques dans ce processus, nous nous pencherons sur les conséquences des mesures prises ainsi que sur l’apolitisme théorique face aux agents de ce changement ? Entre 1976 et 1984 l’ébauche d’une « révolution managériale » s’exprime indirectement au travers des boycotts olympiques et affiche les contours d’une nouvelle donne perceptible tant dans le sport que dans la politique internationale. Par Jérôme Gygax, docteur en relations internationales de l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID, Genève), historien et chercheur associé à la fondation Pierre du Bois pour l’histoire du temps présent 12h – 12h30 : Transpositions pédagogiques : Les stades, une architecture au service des totalitarismes Par Valérie Ladigue et Frédéric Fouletier, enseignants en Histoire-Géographie et professeursrelais au CHRD, Daniel Legrand-Bascobert, professeur d’Éducation physique et sportive à la CSI et Franck Flacheron, professeur d’Éducation physique et sportive au lycée polyvalent Antoine de St Exupéry à Bellegarde sur Valserine 12h30 – 14h : pause déjeuner 14h – 15h30 : Sport et propagande aux Jeux olympiques de Berlin à partir d’extraits du film Olympia de Leni Riefenstahl (1938) Les jeux olympiques de Berlin en 1936 furent une grande opération de propagande menée par le IIIe Reich. Le film Olympia, réalisé par Leni Riefenstahl est devenu le symbole de ces Jeux. L’extraordinaire nouveauté des images, la qualité des prises de vues, la perfection du montage ont fait de ce film le paradigme de tout documentaire sportif et l’une des œuvres majeures du XXe siècle. Mais cela ne doit pas occulter son dessein originel, la propagande. Celle-ci est d’autant plus insidieuse qu’elle est dissoute dans le sport. Cette projection-conférence sera l’occasion d’analyser des extraits de ce film pour démonter ces images, du prologue très signifiant qui ancre le film dans la tradition antique aux images très célèbres de Jesse Owens qui participent finalement aussi de la propagande. Par Jérôme Bimbenet, historien du cinéma, chercheur associé à l'Institut d’Histoire du temps présent-CNRS et auteur de l’ouvrage Quand la cinéaste d'Hitler fascinait la France : Leni Riefenstahl (Lavauzelle, 2006) et Leni Riefenstahl, la cinéaste d'Hitler, Tallandier 2015 15h45 – 16h30 : Transpositions pédagogiques : Fabrice Romanet, correspondant académique du Mémorial de la Shoah 16h30 – 17h : Conclusion et bilan Par Valérie Ladigue et Frédéric Fouletier, enseignants en Histoire-Géographie et professeursrelais au CHRD