2) Une conception utilitariste et matérialiste renforcée (recherche sur l’embryon et assistance
médicale à la procréation)
Plusieurs articles consacrés à l’encadrement de l’assistance médicale à la procréation et de la
recherche sur l’embryon humain ont renforcé la conception utilitariste et matérialiste de la vie
humaine commençante par une majorité de députés, notamment à travers :
- L’annulation de la restriction (à 3) du nombre d’embryons créés pour une AMP, mesure qui
avait pourtant fait l’objet d’un vote positif à l’issue de l’examen par la commission spéciale
bioéthique, incarnant une volonté politique de réduire l’importance préoccupante du stock
d’embryons surnuméraires (plus de 150 000).
- L’affaiblissement d’une des 2 conditions pour déroger au principe d’interdit de la recherche sur
l’embryon humain (passage de la perspective d’un « progrès thérapeutique » à celle d’un
« progrès médical »), sans justification scientifique mais répondant aux besoins de l’industrie
de l’AMP (amélioration des techniques d’AMP à partir d’embryons humains) ou
pharmaceutique (modélisation de pathologies à partir d’embryons humains).
3) Quelques dispositions respectueuses des êtres humains fragiles avant ou pendant la
grossesse
On peut saluer quelques mesures de progrès portées par certains députés de la majorité :
- refus de l’inscription d’une prescription obligatoire des examens de dépistage prénatal à toute
femme enceinte,
- proposition de transmission d’une liste d’associations aux femmes enceintes à qui est
annoncé que leur fœtus pourrait être atteint d’une pathologie d’une « particulière gravité »,
- demande d’un rapport au gouvernement sur l’état de la recherche de traitement de la trisomie
21.
A propos de la Fondation Jérôme Lejeune, reconnue d’utilité publique
1er financeur en France de la recherche sur la trisomie 21 et autres déficiences intellectuelles
d’origine génétique, 1er centre de consultation médicale spécialisée en France pour les déficiences
intellectuelles d'origine génétique (plus de 5 000 patients).
Elle finance également des programmes de recherche en thérapie cellulaire (recherche sur les
cellules souches adultes et de sang de cordon). Elle a initié plusieurs recours en illégalité contre une
décision de l’Agence de biomédecine autorisant des recherches sur l’embryon humain.
Elle est présidée par Jean-Marie Le Méné, dont un entretien avec le Pr. Jacques Testart vient d’être
publié dans la Revue des 2 Mondes (« L’humanisme peut-il faire reculer l’eugénisme ? » février
2011), et qui a écrit, pour la révision de la loi de bioéthique : Nascituri te salutant ! La crise de
conscience bioéthique (Salvator), après La trisomie est une tragédie grecque (Salvator).