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Chapitre 1 – Les enfants présentant un TDAH en milieu scolaire
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mathématiques, que 30 % ont un retard de développement des habiletés
motrices et que les enfants ayant un TDAH présentent des problèmes
d’ordre affectif et familial.
Par ailleurs, Barkley (1997) affirme que les enfants avec TDAH
éprouvent des difficultés motrices. Willems et Thomas (1997) sont
d’avis que certains enfants qui souffrent du syndrome hyperkinétique
et des troubles déficitaires de l’attention peuvent également éprouver
des troubles de l’apprentissage de la coordination, appelés maladresse
développementale, caractérisés par des troubles de la coordination
motrice et des troubles de l’attention en ce qui concerne le geste moteur.
Rigal, Chevalier et Verret (2006) présentent une métaanalyse des pro-
blèmes de coordination motrice vécus par des enfants avec TDAH.
Chevalier et al. (2008) ainsi que Gagné et al. (sous presse) ont récemment
découvert que des enfants de 8 à 10 ans avec TDAH combiné éprouvent
des retards de la motricité globale dans l’exécution de certaines habi-
letés locomotrices (course, saut) et dans le contrôle d’objets (attraper,
dribble), ainsi que des difficultés au plan de l’équilibre, de la coordi-
nation bilatérale et de la vitesse de course-agilité.
Selon Herry et Boyer (1990), les symptômes secondaires, c’est- à-
dire les problèmes scolaires, émotifs ou sociaux, s’aggravent à l’adoles-
cence. DuPaul et Eckert (1998) abondent dans le même sens en disant que
les symptômes du TDAH persistent dans 80 % des cas à l’adolescence.
Juneau et Boucher (2004) observent que 80 % de ces adolescents peuvent
obtenir un piètre rendement scolaire, qu’ils possèdent une faible estime
de soi et qu’ils entretiennent des relations sociales déficientes. Plusieurs
caractéristiques secondaires ont été remarquées chez de nombreux
adolescents hyperactifs, tels la labilité émotive, la faible estime de soi, le
faible rendement scolaire, l’alcoolisme, l’agressivité, etc. Les difficultés
d’adaptation sociale ainsi que de nature interpersonnelle s’aggravent
en vieillissant et les symptômes primaires, soit l’inattention et l’impul-
sivité, perturbent la marche normale du développement émotif et social.
Non seulement ces difficultés peuvent dégénérer et conduire au décro-
chage scolaire, mais elles peuvent également contribuer aux problèmes
déviants chez certains individus et persister jusqu’à l’âge adulte. Barkley
(1997) soutient que, malgré les traitements, l’hyperactivité est un trouble
qui perdure toute la vie. Juneau et Boucher (2004) ajoutent que, dans
25 % des cas, les comportements antisociaux que les jeunes avec TDAH
ont développés deviennent un facteur de risque en regard de la crimi-
nalité à l’âge adulte. Barkley, Fisher et Smallish (2004), de même que
McGough, Smalley et McCracken (2005), avancent que plusieurs des
enfants ayant été diagnostiqués avec TDAH continuent de présenter
les symptômes reliés à ce trouble lorsqu’ils atteignent l’adolescence et