° = C soluté a γ

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(ce n’est pas le cours !)
Chapitre 1 : La réaction chimique
I Réactifs-réactants
Convention d’écriture :
A A + B B
C C + D D
A et B : réactifs
C et D : produits
Autres notations pour la réaction
réactifs
produits
réactifs
produits
réactifs
produits
réactifs
produits
II Potentiel chimique
Potentiel chimique d’un composé :
Chacun des constituants de la réaction est caractérisé par une énergie
A,B
C et D
Potentiel chimique :
Pour un soluté
a 
soluté
C
C° = 1 mol. L-1
coefficient d’activité (sans dimension)
exprimée en mol. L-1
III sens de réaction - constante d’équilibre
1
potentiels
réactifs
potentiels
produits
minimum
d'énergie
position
d'équilibre
avancement
de la réaction
Situations envisageables :
potentiels
réactifs
position
d'équilibre
potentiels
réactifs
potentiels
produits
C C + D D
potentiels
réactifs
position
d'équilibre
avancement
position de la réaction
d'équilibre
avancement
de la réaction
A A + B B
A A + B B
potentiels
produits
avancement
position de la réaction
d'équilibre
avancement
de la réaction
C C + D D
C C + D D
potentiels
réactifs
potentiels
produits
A A + B B
potentiels
produits
A A + B B
C C + D D
Expressions analytiques de la constante associée à la réaction :
A A + B B
 C C + D D
a Cν C a Dν D
K  νA νB
aA aB
K
Cν Dν
Aν Bν
C
D
A
B
IV Exemples de réactions étudiées dans ce cours :
2
a - Convention d’écriture
b - Dissolution du chlorure de sodium dans l’eau
H2O
NaCl(s)
K
(+)
(-)
Na
Cl
aq +
aq
  
a Na  , aq  a Cl,- aq 
 Na  Cl 
a  NaCl,s  a H 2 O,solv
c - Dissolution de l’acide acétique (ou éthanoïque) dans l’eau.
O
O
+ H2O
H3C
O
K
H3C
H

(+)
+ H3O
O (-)

a CH CO - ,aq  a H O aq  CH CO (  ) H O(  )
3
2
3
3
2
3

1
a CH3CO2H,aq  a H 2O,solv CH 3CO 2 H

V Différents types de réaction
Chapitre 2 : réaction acide-base
I Généralités – aspect qualitatif
1)
différents modèles
- a) modèle d’Arrhénius
base : espèce chimique capable de libérer des OH(-) dans l’eau
acide : espèce capable de libérer des H(+) dans l’eau
inconvénient de ce modèle :
ne permet pas d’expliquer simplement la basicité de composés non oxygénés comme
l’ammoniac.
-
b) modèle de Lewis (le plus général)
acide : espèce chimique possédant une orbitale vide
base : espèce chimique possédant un doublet non-liant
réaction acide-base au sens de Lewis :
3
B
.
B
A
+
Base
Acide
de Lewis
de Lewis
A
Complexe
Lewis
de
type de réaction : donneur-accepteur
B
.
A
(la base donne son doublet électronique non-liant, l’acide le reçoit)
Et
Et
Ex :
O
Et
(+)
O
BH3
(-)
BH3
Et
- c) modèle Brønsted-Lowry
(permet de faire des calculs en solution)
acide : libère des H(+)
base : capte des H(+)
2) Etude du modèle Brønsted-Lowry
Caractère acide :
AH
(+)
A(-) + H
AH : espèce acide
A(-) : base conjuguée
4
Ce qui se passe chimiquement :
A
.
(-)
A +
H
H
(+)
un acide sera d’autant plus « fort » qu’il est ionisé (dissocié)
Caractère basique :
B + H(+)
BH
B : espèce basique
(+)
BH(+) : acide conjugué
Ce qui se passe chimiquement :
B. +
(+)
H
B
(+)
H
une base sera d’autant plus forte qu’elle est protonée
Exemple 1 :
Chlorure d’hydrogène (gaz)
HCl g
(-) + H (+)
Cl g
g
A l’état gazeux, HCL est un acide faible
Exemple 2 :
Eau
(liquide)
H2O l + H2O l
(+)
H3O aq
(-)
HO
+
aq
5
Ce qui se passe chimiquement :
H
H
H
O
O
H
H
(+)
O
(-)
O
H
H
H
Eau
Eau
Hydronium
Hydroxyde
(base) Capte H(+)
(acide)
Acide conjuguée
Base conjuguée
Donne H(+)
L’eau : espèce à la fois acide et basique au sens de Brønsted-Lowry
 (espèce amphotère)
Exemple 3 :
L’ammoniac (gaz) est très soluble dans l’eau
(cf chapitre 3 : solubilité)
 solution ammoniacale
NH3 l
+ H2O l
(-)
(+)
NH4 aq + HOaq
 en solution aqueuse, l’ « ammoniac » est une espèce basique (fixe H(+))
Par la suite : on verra que NH3 est une base faible dans l’eau (peu protonée)
Exemple 4 :
Le chlorure d’hydrogène (gaz) est très soluble dans l’eau
 solution d’acide chlorhydrique
6
(-) + H O (+)
Claq
3 aq
HCl l + H2O l
Par la suite : on verra que HCl est un acide fort dans l’eau (totalement dissocié)
Les 2 derniers exemples illustrent le caractère amphotère de l’eau (à la fois acide et base)
II acidité – aspect quantitatif
1) pH d’une solution aqueuse
(potentiel hydrogène)
- quantité disponible en H(+) en solution dans l’eau
- H(+) n’existe pas à l’état libre
 H3O(+), n H2O ou plus simplement H3O(+)aq (ion hydronium).
mesure du pH  électrode de verre
pH   log a H O

H O 
  log

3
C
3
grandeur sans dimension
C° = 1 mol.L-1


pH   log H 3 O 

,
avec [H3O(+)] en mol.L-1
7
H O 10

Ou encore :
 pH
3
Remarque :
plus la valeur de pH est grande, plus la concentration en H3O(+)aq est faible.
2 – Produit ionique de l’eau
auto-protolyse de l’eau
Ke
H2O l + H2O l
(-)
(+)
H3O aq + HOaq
constante d’équilibre Ke : produit ionique de l’eau
Ke 
a H O ,aq  a OH- ,aq 
activité d’un solvant  1

3
a 2 H2O,solv


K e  H3O OH

A 25°C, Ke = 10-14
(ou encore en prenant le colog, - log Ke = pKe = 14)
[H3O+] = [HO-] = 10-7 mol.L-1  pH = 7
 neutralité à 25°C
concentration en OH(-), connaissant le pH.

 
Ke
Ke
pH 14
OH 


10
H3O 10 pH


8
3 – pKa d’un couple acido-basique
-
diagramme de prédominance
a) Constante d’acidité
dissociation dans l’eau de AH
AH aq + H2O l
Ka
(-)
+
A
H3O(+)
aq
aq
AH / A(-) :
couple acido-basique caractérisé par Ka
Ka : constante d’acidité vaut
 
a A- ,aq  a H O ,aq  A (  ) H O(  )
3
3
Ka 

AH
a AH,aq  a H2O, l 

Souvent on préfère utiliser le pKa
pKa = - log Ka
A H O   pH log AH
  log
A 
AH
A 
 pH  pK  log
()
pKa
()
3
()
(-)
a
AH
b) Diagramme de prédominance
pH = pKa  [AH] = [A(-)]
9
pH > pKa  [AH] < [A(-)]
pH < pKa  [AH] > [A(-)]
A(-)
AH
pH
pKa
diagramme borné par les 2 acidités de l’eau (espèce amphotère).
(+)
H
O
H2Ol + 3 aq
H3O(+)
aq + H2O l
K1 (H3 O / H2O) 1
 pK1  0
(-)
(+)
HO aq + H3O aq
H2O l + H2Ol
K2 (H2O / HO(-) ) = Ke
 pK2 = 14
acide le plus fort que l’on peut avoir dans l’eau :
H3O(+)
base la plus forte dans l’eau :
OH(-)
Les couples AH / A(-) dont les pKa vérifient
0 < pKa < 14
sont des espèces faibles dans l’eau
10
A(-)
AH
pH
0
pKa
14
couples ayant des pKa < 0
 la forme acide n’existe pas dans l’eau
-
l’acide est totalement dissocié
l’acide est trés fort
la base conjuguée est trés faible.
(il y a un effet de nivellement du solvant)
Ex : solution d’acide chlorhydrique
pKa (HCl / Cl(-)) = - 7
(-)
Cl aq+ H3O(+)
aq
HCl aq+ H2O l

Cl H O 

10
( )
Ka
()
3
HCl
pKa
 107
petit diagramme permettant de prévoir la faisabilité de la réaction : règle du gamma
étudiée en TD
acide
HCl
H3O(+)
base
Cl
(-) - 7
H2O
0
pKa
Espèces mises en contact : cerclées sur l’ex
11
 HCl est totalement dissocié
sa base conjuguée Cl(-) est trop faible pour influencé le pH de la solution : on dit que Cl(-)
est spectateur (ou indifférent).
couples ayant des pKa > 14,
 acide très faible
-
base conjuguée est très forte
base conjuguée n’existe pas dans l’eau.
Ex : mélange eau-méthanol
pKa (MeOH / MeO(-)) = 20
H2O
HO (-)
CH3OH
CH3O
14
(-) 20
pKa
12
H2O
HO (-)
CH3OH
CH3O
(-)
pKa
Mélange eau-méthanol  pas de réaction
 Le méthanol ne se dissocie pas dans l’eau
HO (-)
H2O
CH3OH
CH3O
(-)
14
20
pKa
Ion méthylate (CH3O-) n’existe pas dans l’eau
 si on introduit du méthylate (MeO(-)) dans de l’eau, cette espèce réagit totalement
pour former des HO(-)
13
K
CH3O (-)
aq + H2O l
CH3OHaq+ HO (-)
aq
CH OH HO 
K
CH O 

CH OH K
K


CH O H O  K
()
3
(-)
3
3
(-)
3
e
()
3
e
a
1014
 20  106
10
Remarque : si  pKa > 2, la réaction est considérée comme totale (quand elle est possible)
acide 1
base 1
 pKa
acide 2
base 2
pKa
4 - Conservation de la masse - électroneutralité
Dissolution d’une des espèces du couple AH / A(-)
0 < pKa < 14  espèce faible dans l’eau à la concentration analytique C
Les 2 formes du couple peuvent exister en solution en même temps (selon le pH de la
solution aqueuse)
14
A(-)
AH
pH
0
pKa
14
2 relations lient les concentrations des espèces présentent en solution :
Conservation de la masse : CAH = [A(-)] + [AH]
Electroneutralité : [H3O(+)] = [A(-)] + [HO(-)]
5 – Réactions entre des espèces appartenant à des couples acido-basiques différents
 etudiées en TD.
Chapitre 3 : solubilité
I – Généralités – aspect qualitatif
Phase :
 solide, liquide ou gaz
Phase homogène :
 propriétés physiques et chimiques identiques en tout point
Milieu hétérogène :
 plusieurs phases coexistent
Solvant liquide ou solide ( ex : eau, méthanol …) :
 mélange entre plusieurs phases dont une au moins est homogène
(liquide ou solide)
15
 phase liquide reste homogène
 espèce dissoute : (donc « devenue » liquide ou solvatée (solv, aq) 
soluté
Solubilisation de solide, de gaz ou de liquide :
(ex : O2(gaz), HCl (gaz), ou sucre(solide) et sel de cuisine (solide) très solubles dans
l’eau)
Dissolution du dioxygène O2 (gaz) dans l’eau :
O2
g
O2
O2
aq
g
H2O
l
O2 g
H2O l
O2 aq
Dissolution du chlorure d’hydrogène (HCl gazeux) dans l’eau :
HCl g
H2O l
( HCl) aq
H2O l
(-)
(+)
H3O aq + Cl aq
Plus souvent écrit :
HCl g
H2O l
(-)
(+)
H3O aq + Cl aq
ou
H2O l + HCl aq
(+)
(-)
H3O aq + Cl aq
(HCl : acide fort dans l’eau  HClaq n’« existe » pas dans l’eau (cf : chapitre 2 de ce
cours) )
Dissolution du « sucre » (solide) dans l’eau :
16
sucre s
H2O l
sucre aq
Dissolution du sel « domestique » (NaCl, solide) dans l’eau :
NaCl s
H2O l
( NaCl) aq
H2O l
(-)
(+)
Na aq + Cl aq
Plus souvent écrit :
H2O l
NaCl s
(+)
Na aq
(-)
+ Cl aq
(NaCl : électrolyte fort)
Etudes identiques avec des composés liquides
Conclusions :
 limite de solubilisation pour le dioxygène, sucre ou le sel
 certains composés restent « intacts», d’autres se dissocient (rupture de liaisons)
Dans ce cours : étude qualitative de solubilisation d’un solide dans l’eau
A saturation :
(limite de la solubilisation  équilibre)
-
Equilibre dynamique entre la phase solide et le soluté
Quantité de soluté ne change pas même par addition de solide
Solution saturée
A aq
H2O
l
As
-
As
H2O l
K
A aq
Concentration molaire du soluté A : solubilité
17
K
a A, aq
a A,s
 A CA  s A
activité d’un solide seul dans sa phase :1
activité d’un soluté :
a A, aq
A  A

C
C° = 1 mol.L-1
[ A] en mol.L-1
constante d’équilibre :
 produit de solubilité notée Ks
Que se passe-t-il physiquement lors d’une dissolution ?
 le soluté remplace le solvant localement
 le soluté doit être semblable au solvant pour être très soluble (même type
de polarité)
 principe de complémentarité
II Produit de solubilité – aspect quantitatif
(Cette partie sera abordée sous forme d’exemples)
1 - étude de la dissolution du chlorure d’argent
à 25°C Ks (AgCl) = 1,6.10-10
A saturation  équilibre
AgCl s
H2O l
( AgCl) aq
H2O l
(+)
(-)
Ag aq + Cl aq
18

produit de solubilité :

Ks  Ag(  ) Cl( )

 
 Cl 
conservation de la masse * :
C AgCl  Ag(  )
()
*Ag+ et Cl- : pas de propriétés acide-base dans l’eau
(ions indifférents)
Saturation :
CAgCl  s AgCl  s
Calcul de la solubilité :



K s  Ag(  ) Cl(  )  s 2
s  K s  1,6.1010  1,27.105 mol.L1

quantité maximale dissoute dans 1 L d’eau
M AgCl = 143,32 g.mol-1

CAgCl  sAgCl . MAgCl 1,27.105 143,32 1,8.103 g.L-1
Conclusions et applications :
19
-
si dans 1 L d’eau, on veut dissoudre :
mAgCl solide < 1,8 mg
 réaction totale (hors équilibre)
H2O l
AgCl s
-
(-)
(+)
+ Cl aq
Ag aq
si dans 1 L d’eau, on veut dissoudre :
mAgCl solide > 1,8 mg
 réaction équilibrée
H2O l
AgCl s
(-)
(+)
+ Cl aq
Ag aq
1,8 mg vont se dissoudre (1,27 10-5 mol) pour former en solution Ag+ (1,27 10-5 mol) et
Cl- (1,27 10-5 mol)
La quantité de matière en excès reste à l’état solide (en éq. avec les solutés)
2 - étude de la dissolution de l’hydroxyde de calcium
à 25°C Ks (Ca(OH)2) = 5,5.10-6
A saturation :
(2+)
(-)
Ca
+ 2 HOaq
aq
Ca(OH)2 ,s
Dissolution rend le pH basique
produit de
solubilité :


Ks  Ca (2  ) OH( )

2
conservation de la masse sur le
calcium* :
20


C Ca(OH) 2  Ca (2  )  s
*Ca2+: pas de propriétés acide-base dans l’eau
(ion indifférent)
Problème :
 OH (-) ion produit par l’eau (en faible quantité)
 OH (-) ion produit par la dissolution du solide
 ion commun
Etude détaillée en 2ème année
Première approche (cf : TP oxydes-hydroxydes) :
ions OH
calcul…)
(-)
proviennent essentiellement du sel, (réaction prédominante, à vérifier après

C Ca(OH) 2  2 OH (-)


 OH (  ) 

s
2
 solubilité de cet hydroxyde :

K s  Ca
(2  )
OH 
( ) 2
s3

4
 s  3 4 K s  3 4  5,5.10 6  2,8.10 2 mol.L1
Estimation de la concentration en ion OH (-), et calcul du pH de début de précipitation :
21
OH  2s  H KO 
()
e
()
3

 H 3O
()

2 K e 2.1014
13
1



7,13.10
mol.L
s
2,8.10 2
 pH   log 7,13.1013 12,1
Remarque : l’apport en OH (-) de l’eau pure n’est que de 10-7 mol.L-1, alors que le sel en
forme de l’ordre de 10-2 mol.L-1, l’approximation était donc justifiée.
Diagramme de précipitation de l’hydroxyde.
Ca(OH)2
(2+)
Ca
pH
12,1
3
- Dissolution sans précipitation
a - saturation non atteinte
(en général, on ne précise pas le Ks)
 Soluté hors équilibre avec une phase solide
(donc pas de solide !)
Ex : Produit de solubilité de NaCl
(MNaCl = 58,45 g.mol-1)
solubilité de NaCl dans l’eau à 25°C  s  6 mol.L-1
(environ 350 g.L-1 de NaCl (sNaCl × MNaCl) )
saturation :
NaCl s
(+)
Na
+
aq
(-)
Cl aq
22



Ks  Na(  ) Cl( )  s 2  36
produit de solubilité :
NaCl est soluble à 25°C si :
Na Cl   K
()
-
( )
s
produit de solubilité [Na+][Cl-] non atteint
 NaCl totalement soluble
(il faut tenir compte des ions initialement présent, voir en L2)
b- exemple d’application :
Quelle sera la forme prédominante présente en solution aqueuse lorsqu’on dissout du chlorure
d’ammonium (NH4Cl), le pH de solution étant fixé à 11 puis à 3 ?
aucune indication sur le Ks  produit de solubilité pas atteint ( réaction de dissolution totale)
H2O l
NH4Cl s
(-)
(+)
Cl
NH4 aq +
aq
- anion chlorure (Cl(-))  anion indifférent d’un point de vue acide-base au sens de
Brønsted
- cation ammonium (NH4(+))  propriétés acido-basiques (pKa (NH4(+) / NH3) = 9,2)
En fonction du pH, les espèces azotées sont donc sous forme :
-
- NH3
- NH4(+)
A pH = 11, l’espèce prédominante est donc NH3.
23
NH4
pH = 11
(+)
NH3
pH
pKa = 9,2
-
A pH = 3, l’espèce prédominante est donc NH4(+).
pH = 3
NH4
(+)
NH3
pH
pKa = 9,2
Ce type d’exercice sera abordé de façon quantitative en 2ème année. En 1ère année, seule la
partie qualitative est étudiée.
Chapitre 3 : réactions d’oxydo-réduction
I – Généralités – aspect qualitatif
1 - Exemple : oxydation du sodium
Equation bilan :
2 Na s + 1/2 O2 g
Na2O s
Na2O : cristal ionique constitué de Na(+) et O(2-)
 2 transformations pour les réactifs :
2 Nas
2 Na(+)
s
+ 2 e (-)
24
(2-)
2 e(-) + 1/2 O2 g
-
Os
chaque atome de sodium perd 1 e
chaque atome d’oxygène gagne 2 e
somme des 2 transformations
équation bilan :
réaction d’oxydo-réduction ou redox
Remarque : dans cette réaction l’espèce échangée, l’électron, n’apparaît pas dans le
bilan.
2 - Définitions :
-
oxydation perte d’électron(s)
réduction gain d’électron(s)
oxydant espèce qui capte des électrons
Réducteur espèce qui cède des électrons
Dans l’ex :
(+)
- espèces oxydantes (ox) : Na et O2
- espèces réductrices (red) : Na et O2(2-)
conclusion :
(Na+ / Na) et (O2 / O22- ) forment 2 couples redox
Conventions :
-
espèce oxydante écrite en « premier » (à gauche) dans le couple
 couple (ox/red)
-
a chaque couple demi-équation redox (espèce oxydante écrite à gauche dans
l’équation)
ox + n e
red
ou
ox + n e = red
25
3 – Potentiel standard E° (ou e°)
A chaque couple ; potentiel standard
Unité conventionnelle : V
E° (Na+ / Na) = - 2,713 V
E° (O2 / O22- ) = + 1,229 V
Potentiel de référence : E° (H+ / H2) = 0 V
Demi-équation équation de référence :
H+ + e = ½ H2
Ou
+
H3O + e
1/2 H2 + H2O
Echelle de potentiel :
E° (V)
ox
red
Potentiel standard E° élevée
 espèce oxydante (ox) forte
potentiel standard E° faible
 espèce réductrice (red) forte
E° (V)
pouvoir
oxydant
croissant
pouvoir
réducteur
croissant
26
Application :
E° (Na+ / Na) = - 2,713 V
E° (O2 / O22- ) = + 1,229 V
E° (V)
Demi-équations
O (2-)
1/2 O2 + 2 e
Na (+) + e
(2-)
O2
O
(+)
Na
Na
Na
Réaction :
2 Na s + 1/2 O2 g
Na2O s
l’oxydant le plus fort (O2) réagit avec le réducteur le plus fort (Na) pour former
les espèce faibles correspondantes.
E° (V)
Pour qu’une soit possible
 règle du gamma :
ox1
red1
ox2
red2
ox1 > ox2
red2 > red1
Remarque :
Associée à ces réactions redox, on peut calculer une constante d’équilibre
27
(K généralement très important1020 et plus).
II Equations bilans
1 - Nombre d’oxydation (ou degré d’oxydation) d’un élément
Ce nombre fixe, à l’aide de règles conventionnelles, l’état d’oxydation d’un élément dans
une structure donnée.
Outil d’identification des espèces oxydantes et réductrices
Pour ne pas confondre ce nombre (obligatoirement entier) avec une charge, il s’écrit en
chiffre romain.
Conventions :
- ce nombre traduit la déformation limite de la liaison covalente
- Arbitrairement, dans une liaison simple (ou multiple), les électrons seront
« totalement » attribués à l’élément le plus électronégatif.
- Le nombre d’oxydation correspond à la différence entre le nombre d’électrons
attribués et celui correspondant aux électrons de valence.
Remarque : il est nécessaire de connaître la structure moléculaire (de Lewis ).
espèces chimiques neutres
(O2, H2O, H2O2, F2O)
élément
H
O
F
Z
1
8
9
Nbre é valence (nv)
1
6
7
Ex1 :
Structure de Lewis d’ O2
O
O
28
Partage conventionnel des e
n.a. à O = 6
O

1e
2e
O
2e
1e
n.o. (O) = 0
n.v. de O = 6
.
Ex2 :
Structure de Lewis d’ H2O
H
O
H
.
H .
2e
2e
2e
2e
Partage conventionnel des e
n.a. à O = 8

n.o. (O) = - II

n.o. (H) = + I
O
H
O
H
n.v. de O = 6
n.a. à H = 0
n.v. de H = 1
29
H
Ex3 :
O
Structure de Lewis d’ H2O2
O
H
2e
2e
2e
1e
Partage conventionnel des e
n.a. à O = 7

n.o. (O) = - I

n.o. (H) = + I
.. H
O. .
H
O
n.v. de O = 6
n.a. à H = 0
n.v. de H = 1
F
Ex4
O
Structure de Lewis d’ F2O
F
. F
.
O .
.
Partage conventionnel des e
F
n.a. à O = 4

n.o. (O) = +II
n.v. de O = 6
30
n.a. à F = 8

n.o. (H) = - I
n.v. de F = 7
Conclusion :
O peut prendre les nombres d-oxydation + II, 0, -I et –II
Remarque :
Elément le plus électronégatif : F
2ème élément : O
Le degrés d’oxydation le plus courant pour O : - II
Le degrés d’oxydation le plus courant pour H : + I
Cas d’espèces chimiques chargées : Cl(-), Fe(3+)
Cl : 1s2 2s22p6 3s23p5
 Nombre d’électrons de valence pour Cl : 7
Cl(-) = 3s23p6 (gain d’1 e)
 Nombre d’oxydation de Cl : - I
Fe : 1s2 2s22p6 3s23p63d64s2
 Nombre d’électrons de valence pour Fe : 8
Fe(3+) = 3d5 (perte de 3 e)
 Nombre d’oxydation de Fe : + III
Conclusion :
31
Pour un ion simple n.o. égale à la charge
Cas d’espèces chimiques chargées
Ex : SO4(2-)
nombre d’électrons de valence du S : 6
(2-)
O
O
S
O
O
O est l’élément le plus électronégatif
 n.o. (O) = -II
 n.o. (S) = + VI
De façon générale :
 n.o.  charge
espèce
n.o. de l’oxygène = – II
n.o. de l’hydrogène= +I.
(à prendre avec précaution)
Applications : cf TD
2 – demi équation redox
Exemple d’application :
Le sulfate ferreux en solution aqueuse avec le bichromate de potassium.
Dissolution du sulfate ferreux :
FeSO4 s
H2O l
(2-)
+
SO
Fe(2+)
4
aq
aq
32
Dissolution du bichromate de potassium :
K2Cr2O7 s
H2O l
(2-)
2 K(+)
aq + Cr2O7 aq
Bilan des espèces en présence en solution :
Fe(2+ ) , SO4(2-) , K(+) , et Cr2O7(2-)
E°(V)
Fe(2+ ) / Fe
S2O8(2-) / SO4(2-)
K(+)/ K
-0,441
1,964
-2,964
Fe(3+ ) / Fe(2+ )
Cr2O7(2-)/ Cr(3+)
Cl2 / Cl(-)
+0,771
+1,362
+ 1,358
E° (V)
E° (V)
ox
red
(2-)
1,964
S2O8
1,362
1,358
Cr2O7
(2-)
(2-)
SO4
Cl2
Cr (3+)
(-)
Cl
- 0,441
Fe (3+)
Fe (2+)
Fe(2+)
Fe
- 2,964
K
0,771
(+)
K
33
E° (V)
ox
red
(2-)
(2-)
S2O8
E° (V)
SO4
(2-)
Cr (3+)
(-)
Cl
Cr2O7
Cl2
(3+)
(2+)
Fe
Fe (2+)
Fe
Fe
(+)
Cr2O7(2-)
Fe(3+)
Cr(3+)
Fe(2+)
K
K
Compte tenu des potentiels de chaque couple, la seule réaction possible est :
(2-)
Cr2O7
(2+)
+ Fe
(3+)
Cr(3+) + Fe
(SO4(2-) et K(+) sont des ions « indifférents » à la réaction dans ces conditions)
L’équation bilan n’est pas équilibrée. Pour pouvoir l’équilibrer, une méthode consiste à
séparer les 2 demi-réactions caractéristiques de chaque couple.
2) demi-équation redox
- Couple Cr2O7(2-)/Cr(3+)
Dans ce couple, chaque atome de chrome passe du degré d’oxydation + VI à + III
c’est une demi-réaction de réduction, chaque chrome VI capte 3 électrons, d’où 6
électrons échangés).
2 Cr VI +6 e
2 Cr III
Ce qui donne, appliqué aux espèces effectivement en solution :
34
(2-)
Cr2O7
(3+)
2 Cr
+6e
La demi-équation n’est pas équilibrée. Pour le faire, on va procéder en 2 étapes :
- équilibrer les charges avec les ions du solvant (H+) :
(3+)
Cr2O7(2-) + 6 e + 14 H(+)
2 Cr
- équilibrer les masses avec le solvant (H2O) :
Cr2O7(2-) + 6 e + 14 H(+)
2 Cr(3+) + 7 H2O
- Couple Fe(3+ ) / Fe(2+ )
Dans ce couple, le fer passe du degrés + II à + III dans la réaction (c’est une demiréaction d’oxydation, 1 électron échangé).
Fe(3+) + e
Fe(2+)
demi-équation est équilibrée
3) équation bilan redox
équation bilan : combinaison des 2 demi-réactions pour éliminer les électrons :
demi-équation
d’oxydation :
6
Fe(2+)
Fe(3+) + e
demi-équation
de réduction :
1
Cr2O7(2-) + 6 e + 14 H(+)
2 Cr(3+) + 7 H2O
Bilan :
(2-)
Cr2O7
(+)
+ 6 Fe(2+) + 14 H
2 Cr(3+) + 6 Fe(3+) + 7 H2O
35
III) Réactions particulières redox
- réaction de dismutation
 Réaction où un même élément est à la fois réduit et oxydé :
Exemple : l’eau oxygénée n’est pas stable et se dismute en eau et dioxygène
Couples et potentiels
correspondants
E°(H2O2 / H2O) = 1,763 V
E°(O2 / H2O) = 1,229 V
E°(O2 / H2O2) = 0,695 V
E° (V)
H2O2
H2O
O2
H2O
O2
H2O2
Demi-équations correspondantes
H2O2 + 2 H(+) + 2e
(+)
2 H2O
O2 + 4 e + 4 H
2 H2O
O2 + 2e + 2H(+)
H2O2
Demi-équation de réduction :
H2O2 + 2 H(+) + 2e
2 H2O
Demi-équation d’oxydation :
H2O2
(+)
O2 + 2 e + 2H
Bilan :
2 H2O2
O2 + 2 H2O
- réaction d’anti-dismutation
(ou encore rétrodismutation ou amphotérisation ou médiamutation) :
36
 Réaction où un même élément à deux degré d’oxydation différents donne une espèce
à un degrés d’oxydation intermédiaire.
Exemple : Fe3+ n’est pas stable en présence de limaille de fer
Couples et potentiels correspondants
Demi-équations correspondantes
E°(Fe3+ / Fe2+) = 0,77 V
Fe3+ + e
E° (Fe3+ / Fe) = - 0,04 V
Fe3+ + 3e
Fe
E°(Fe2+ / Fe) = - 0,44 V
Fe2+ + 2e
Fe
Fe2+
Demi-équation de réduction :
E° (V)
3+
Fe
Fe3+ + e → Fe2+
2+
Fe
Demi-équation d’oxydation :
Fe3+
Fe2+
Fe
Fe → Fe2+ + 2 e
Fe
Bilan :
2 Fe3+ + Fe → 3 Fe2+
37
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