¾ Théorie phénoménologique : Binswanger et Minkovski: se veut athéorique.
description des phénomènes psychiques sans la recherche d’un sens. Question du
temps et de l’espace psychique. Vécu psychique dans certaines catégories
nosologiques.
¾ Théorie ethnopsychiatrique : G. Roheim et Devereux : l’influence du milieu
socioculturel sur certains traits et caractéristiques de symptômes psychopathologiques.
La question est de savoir si il y a des caractéristiques nosologiques qui se retrouvent
dans toutes les cultures (transculturelles).
Î Un dialogue possible : pas de cloisonnement sectaire entre le patient et le psy. Relais
possible avec la théorie psychanalytique. L’idée d’une toute puissance absolue d’un seul
courant est dangereuse. La psychanalyse a eu l’illusion d’une suprématie absolue. La clinique
montre que tous les patients ne peuvent pas être pris en psychothérapie psychanalytique.
Des conceptions athéoriques
Ces théories cognitivistes et comportementalistes ont participé à la classification dite
athéorique :
_ CIM_10 : classification internationale des maladies.
_ DSM_4 : Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux. Essentiellement
classification symptomatique et descriptive. Elles partent d’observations des signes visibles,
objectivables. Est privilégié le repérage clinique des comportements, des signes socialement
désignés comme pathologiques. Conduite qui suscite gène, réprobation, peur de l’entourage.
L’adaptation familiale et sociale tend ainsi à jouer comme critère de désignation du
pathologique. Basé sur répertoire sémiologique, rassemble sur un même plan des éléments
très hétérogènes. La question du sens et de la nature des troubles est différée.
« La névrose obsessionnelle, contrainte, limite » DUNOD, Aline Cohen
Î Même si ces courants se disent « athéoriques » ils s’associent quand même avec un modèle
organiciste et neurologique. Ils infléchissent finalement vers un traitement
chimiothérapeutique…
Psychopathologie psychanalytique
Elle s’estompe d’une vision strictement structurale au profit d’une vision structurale qui
essaie de mettre en évidence la source du trouble psychique.
« La psychanalyse veut donner à la psychiatrie la base psychologique qui lui manque, elle
espère découvrir le terrain commun qui rendra intelligible la rencontre d’un trouble
somatique et d’un trouble psychique. Pour parvenir à ce but, elle doit se tenir à distance de
toutes présuppositions d’ordre anatomique, clinique ou physiologique, ne travaillant qu'en
s’appuyant sur des notions purement psychologiques. »
(Introduction à la psychanalyse de Freud.)
Jusqu’en 1895, Freud a cherché une formation neurologique des phénomènes psychiques mais
Freud va renoncer à ce système pour développer une clinique psychanalytique (modèle
psychologique) au moment où il découvre les rêves, la triple structuration : conscient,
préconscient, inconscient.
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