E-BUSINESS Alex Angehrn, Unsichere Zukunft der elektronischen Marktplätze Konkurrenten an Marktplätzen beteiligen. Die Verkaufsseite scheint dabei heikler zu sein als die Einkaufsseite. Beschaffungsmarktplätze wie Covisint (Automobilhersteller) oder Olmero (Bauunternehmen) zeigen, dass die Marktführer bereit sind, zusammen einzukaufen. Die elektronischen Marktplätze können die Systeme der Grossfirmen leider noch nicht befriedigend integrieren. Schon hört man von den ersten Flops bei Grossprojekten zur internetbasierten Beschaffung. Erfolgsverwöhnte Anbieter von Beschaffungsplattformen wie Ariba müssen den Gürtel bereits enger schnallen. Erfolgversprechende Modelle Der härtere Markt gefährdet die breit angelegten Marktplätze. Dies belegt auch die geplante Redimensionierung von Swiss Online. Gemäss Aussage des Geschäftsführers Pius Schuler sind bis zu einem Drittel der 100 Stellen gefährdet. Aber auch den vertikalen Marktplätzen ist der Erfolg nicht sicher, denn nicht jede Branche ist dafür geeignet. Märkte mit vielen kleinen Anbietern eignen sich besser als solche, die von Grossen dominiert werden. Die Marktführer auf der Nachfrageseite sind durch den Marktplatzbetreiber von Anfang an als Partner einzu- binden. Bei stark wechselnden Angeboten wie beispielsweise Immobilien ist ein breites, gut dokumentiertes Angebot wichtig. Bei geringwertigen Verbrauchsgütern (C-Artikel) ist der Komfort der Einkaufsabwicklung entscheidend. Die Zurückhaltung der Investoren gegenüber dot.coms legt bei den elektronischen Marktplätzen die Schwächen der Businessmodelle (unklare strategische Positionierung, fehlender Kundennutzen, schwache Funktionen) bloss, eröffnet aber die Gelegenheit, mit einem leistungsfähigen Marktplatz zu vorteilhaften Bedingungen eine Partnerschaft einzugehen. RESUME L’avenir incertain des places de marché électroniques Les grands investissements pratiqués au moment de l’apogée des valeurs du Net ont soumis les places de marché électroniques à une concurrence impitoyable. Des services tels que les registres d'adresses ou d’entreprises ou les nouvelles régionales sont devenus courants et n’occasionnent plus suffisamment d’échanges sur la toile. Les marchés non ciblés sur un secteur sont particulièrement touchés. Ces places de marché horizontales élargissent leur offre et baissent le niveau de performance pour lequel le client n’est plus prêt à payer. Les places de marché horizontales sont en difficulté. L’Electronic Mall Bodensee, l’un des plus anciens sites de commerce électronique suisse et Yellowworld, le portail de la Poste, sont obligés de se réorienter. Swissonline est contraint de supprimer un tiers de ses effectifs et Plenaxx, le site des PME, a dû récemment cesser ses activités. 984 Le client veut pouvoir comparer les différentes offres des fournisseurs sur le marché. Une comparaison significative des offres n’est toutefois possible que par un ciblage sur les produits ou sur les secteurs. Scout24 en est un exemple avec ses places de marché verticales: Autoscout, Immoscout, Jobscout, Travelscout et Gesundheitsscout. Alors que les fonds d’investisseurs manquent, les places de marché Internet ne peuvent plus assurer ellesmêmes le chiffre d’affaires provenant de la publicité. Le budget publicitaire stagnant ne profite plus qu’à un nombre limité de plateformes internet. Les places de marché verticales sont plus intéressantes pour la publicité parce qu’elles s’adressent à un segment de clients clairement défini. olmero.ch est un exemple de place de marché verticale ciblée sur un secteur. Malgré les revers qu’internet a subis, Olmero s’est établi en tant que site internet pour le bâtiment et les travaux publics au début de l’année 2001. Grâce à Olmero, les demandeurs peuvent informer les entrepreneurs sur les appels d’offres et transmettre les données dans un cadre protégé. Les entreprises de construction les plus importantes de Suisse participent à Olmero. Des secteurs comptant de nombreux petits fournisseurs conviennent mieux à des places de marché verticales puisque des intervenants sur le marché aux positions dominantes montrent peu d’intérêt pour des places de marchés indépendantes des fournisseurs. Le désenchantement de la scène internet présente également des avantages. L’investisseur ou le partenaire commercial qui sait évaluer soigneusement les facteurs de succès se retrouve devant des possibilités d’engagement intéressantes dans les places de marché électroniques. AA/AFB L’Expert-comptable suisse 10/01