L’alimentation du sportif
L'alimentation apporte les matériaux nécessaires à la construction et à la réparation des
structures de l'organisme, et assure la restauration des réserves énergétiques.
La pratique sportive n'impose pas de grandes modifications à une alimentation saine et
équilibrée, exception faite des épreuves de longue durée, et de celles qui se déroulent dans un
environnement particulier (montagne, lieu marin, etc.).
Il n'est donc pas nécessaire de parler de "régime pour sportif', mais d'adaptation de l'équilibre
nutritionnel aux divers épisodes de la vie sportive.
IV.1 - La couverture énergétique globale :
En moyenne, l'alimentation est très souvent identique pour de nombreux sportifs, quelle que
soit leur discipline.
Seules les exigences nutritionnelles de la compétition apparaissent plus spécifiques.
Le sportif mange plus que le sédentaire mais il adopte les mêmes choix d'aliments.
De ce fait, il reproduit les déséquilibres de la balance énergétique constatés chez le non-sportif
:
• Apports insuffisants en glucides à absorption lente : pain, riz, semoule, féculents, céréales,
légumes secs, pâtes, au bénéfice des "produits sucrés rapides" (sucre raffiné, pâtisserie
industrielle, bonbons, sodas, fast-food) véritable toxicomanie de certains sportifs.
• Corps gras d'origine animale consommé en excès (beurre, huile, sauces, graisse de
constitution de la viande et des œufs, graisse de cuisson ou d'assaisonnement), au détriment
des graisses végétales et des corps gras apportés par les poissons et les produits marins.
• Consommation trop importante de viandes (au détriment des œufs, du poisson et des
protéines végétales), de sel de cuisine, de boissons alcoolisées (bière, cidre, vin)
• Apport insuffisant en fibres alimentaires (divers pain complets, légumes, fruits) qui
facilitent le transit intestinal.
Les déséquilibres constatés sont en partie liés à deux aspects de l'alimentation moderne
• Tout d'abord, dans notre société de "biens nourris", les habitudes alimentaires du sportif, qui
perturbent l'équilibre nutritionnel, sont des erreurs par excès (surcharge calorique), ou par
déficit, dû à un manque de variété des produits ingérés (mono-alimentation).
• Ensuite, le "prêt à manger" industriel renforce un grignotage envahissant pour certains
pratiquants dont la ration, qui comporte jusqu'à 40% de "calories vides" (de vitamines, de
minéraux), est aux limites de la carence.
Le sportif aura donc le soucis de diversifier son alimentation, de rendre ses repas appétissants.