Environnement – Projet FFEM COSTA RICA Sur le terrain Protection de la biodiversité de l’aire de conservation marine de l’ile de Coco Contexte L’Ile de Coco a été classée Parc National en 1978, puis classée en 1997 par I'UNESCO au Patrimoine Mondial de l'humanité, déclarée en 1998 zone humide d'importance internationale par la Convention RAMSAR et enfin site du patrimoine historique du Costa Rica depuis 2002. La partie marine du Parc s’est peu à peu agrandie jusqu’en 2002 où elle a atteint 12 Milles Nautiques des côtes, ce qui fait de l’île du Coco, avec 1 997 km2 de partie marine, une des rares aires protégées océanique. Elle constitue un site d’une diversité écologique remarquable notamment au plan des espèces qui s'y trouvent. Ses eaux renferment une richesse biologique exceptionnelle, alors que les espèces terrestres de l’ile constituent un véritable jardin botanique ayant évolué de manière totalement isolée depuis plusieurs centaines de milliers d’années permettant le développement d'une biodiversité complexe, composée d'espèces d'origine continentale indopacifique ou endémiques. Elle est ainsi dominée par une forêt tropicale pluvieuse et une série d’associations végétales uniques : arrosée par plus de 7 mètres de pluviométrie par an, l’ile se présente sous forme d’un dôme de falaises escarpées d’où déferlent des cascades spectaculaires. En saison des pluies, la quantité d’eau est telle que l’ensemble de l’île semble être une fontaine d’où s’écoule de toutes parts de multiples cascades. Cette richesse a justifié la création par le Costa Rica de l’aire de conservation marine de l’île de Coco (ACMIC). Une telle situation privilégiée n’est cependant pas à l’abri de toute menace. L’île souffre de la présence d’espèces introduites par l’homme, qui fragilisent son écosystème. La richesse des eaux fait également de ce site unique un lieu de plongée de renommée internationale. L’île constitue enfin un pôle d’attraction pour les activités de pêche. Le projet a pour objet de minimiser ces dangers. Il concerne plusieurs domaines, en particulier les moyens de surveillance de l’ACMIC, la sensibilisation des pêcheurs aux questions de préservation de la faune marine, la connaissance du suivi des milieux marins et la gestion des espèces exogènes. Objectifs Le projet de protection de l’île de Coco s’étend sur 5 ans et vise à améliorer la préservation des ressources halieutiques et de la biodiversité océanique. Il est également un pas important vers la création d’un parc océanique international couvrant le triangle Coco, Malpello, Galapagos. Il a pour finalité de : consolider un foyer de conservation indispensable pour espérer la mise en place à long terme d’une politique de conservation de la biodiversité marine et de gestion durable des ressources halieutiques dans cette région du monde ; mettre en place une vitrine de la synergie entre conservation de la nature et développement humain, social et économique durable L’objectif global du projet est de réduire les menaces pesant sur la biodiversité marine et terrestre de l’Ile de Coco grâce à la consolidation et à la pérennisation des capacités de gestion du Parc National. Descriptif du projet Les activités sont organisées en 7 composantes, le FFEM finançant les composantes 1, 2 4 et 6 : 1. Renforcement de la zone marine contre la pêche illégale avec la mise en place de capacités de surveillance et de police adaptées, en harmonisant l’action des gardes du Parc et du Service des Gardecôtes ; 2. Connaissance, surveillance et suivi des milieux marins ; 3. Réduction des impacts du tourisme sur les écosystèmes terrestres et marins ; 4. Eradication et contrôle des espèces allochtones ; 5. Développement des outils institutionnels et juridiques pour la protection durable des ressources de l’ACMIC et de l’ensemble de la Zone Economique Exclusive (ZEE) ; 6. Mise en place de l’autosuffisance énergétique du Parc ; 7. Développement des instruments permettant de financer les opérations de conservation et la maintenance des équipements. Impacts Le parc national de l’Ile de Coco (PNIC) a connu un développement exceptionnel au cours des années 2006 – 2008 tant en matière de moyens que d’efficacité de gestion, d’aménagements du Parc mais également de développement de la connaissance scientifique du site. Le PNIC est devenu le parc marin le plus avancé et le plus développé du Costa Rica, pouvant servir d’exemple pour les autres parcs marins du pays. C’est en outre un site touristique d’une qualité extraordinaire notamment pour ses sites de plongée sous-marine de renommée mondiale pour leur beauté, leur richesse et l’incroyable profusion de faune aquatique dont en particulier d’importantes populations de requins. Le projet financé par le FFEM permet de mettre en place une vitrine de la synergie entre conservation de la nature et développement humain, social et économique durable, fondé sur la sensibilisation, la concertation et la participation des usagers concernés. Des progrès concrets de protection de la zone marine de l’AMIC contre la pêche illégale et les menaces liées au tourisme de plongées ont été réalisés (organisation des moyens de patrouille et de surveillance, sensibilisation des pêcheurs, des touristes, etc.). La connaissance et la gestion des milieux marins et des récifs coralliens est directement améliorée et permet de suivre avec attention la réduction des impacts sur les écosystèmes marins et terrestre. Dates et montants Démarrage : 2003 Financement : subvention de 1 065 000 € du FFEM octroyée au Ministère de l’Environnement costaricien, en cofinancement avec la partie costaricienne qui apporte plus de 1 381 000 € et le FEM qui fournit un financement de 975 000 € au travers du PNUD. Le montant total des engagements de la communauté internationale s’élève à 3 540 000 €. Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.ffem.fr