Cancer de la Prostate
1 : Introduction
1.1 : Epidémiologie.
Le taux d'incidence pour la France est de 35.8 pour 100.000.
L'incidence clinique augmente avec l'âge : c'est le plus fréquent des cancers de l'homme après 50 ans.
Il représente la deuxième cause de mortalité après le cancer bronchique.
Il n'a pas encore été possible d'incriminer de réels facteurs favorisants, qu'ils soient alimentaire, sexuel,
chimique, hormonal, génétique.
1.2 : Anatomie pathologique.
C'est essentiellement un adénocarcinome qui se développe dans la portion caudale de la glande. La tumeur peut
envahir les 2 lobes, franchir la capsule, envahir les vésicules séminales. L'étude de la différenciation tumorale,
révèle que le risque d'envahissement ganglionnaire et de métastases à distance, croit avec la perte de différenciation
(tumeur bien, moyennement, peu différenciée). Les métastases à distance sont surtout osseuses.
1.3 : Facteurs pronostiques.
Le stade clinique, la différenciation tumorale, le statut ganglionnaire pelvien ont une incidence significative sur la
survie.
2 : Clinique
2.1 : Circonstances de découverte.
*examens systématiques, dont le dosage du PSA, chez un malade asymptomatique, dans 30% des cas. Celui-ci
augmente avec la taille de la tumeur, mais n’est en rien spécifique d’un cancer.
*consultation pour des signes fonctionnels urinaires à type de pollakiurie ( augmentation de la fréquence des
mictions, sans augmentation du volume uriné), dysurie (difficulté de la miction), souvent sans rapport avec le
cancer, dans 40% des cas.
*examen histologique pratiqué au cours d'une intervention de la prostate, notamment résection endo-urétérale pour
adénome, dans 12% des cas.
*complications révélatrices dans 10% des cas, métastases osseuses le plus souvent.
2.2 : Examen clinique.
*Le toucher rectal (en position génu-pectorale ou en décubitus dorsal) retrouve le plus souvent un nodule dur, intra-
capsulaire, dont on précisera la situation par rapport à la base ou à l'apex, le plus grand diamètre, le respect à l'égard
de la capsule et des vésicules séminales.
*Palpation des aires ganglionnaires.
2.3 : Diagnostic.
Il est affirmé à partir de la biopsie faite en règle générale en ambulatoire, à l'aiguille, au toucher rectal ou à
l'échographie trans-rectale (risque infectieux).
2.4 : Bilan d'extension.
*Echographie trans-rectale de préférence, qui modifie peu les données du TR dans les tumeurs palpables, mais qui
permet de localiser et d'évaluer le volume des tumeurs non palpables.
*Tomodensitométrie (scanner) ou IRM sont utiles pour les tumeurs de gros volume (T4,T3,T2b) en précisant
l'extension aux vésicules séminales, à la vessie