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COMPTE RENDU ASSEMBLEE GENERALE GRENOBLE
SAMEDI 25 OCTOBRE 2008
Après un accueil par l’équipe de l’IMT autour d’un petit déjeuner, : le directeur, Monsieur
Thomas VIRON nous présente en diaporama son établissement situé sur 5 ha arborés,
ouvert en 1969 et ses 25 formations : 200 personnels, 2500 apprentis – dont 300 internes,
dans 6 filières : auto-moto et environnement, bâtiments, métiers de bouche, soins et
services à la personne, tertiaire et hôtellerie-restauration ( site Vercors ).
Nous assistons ensuite à une conférence par Agnès VERTROFF présidente de l’APEDYS
(association de parents d’enfants dyslexiques) et Danièle AUJOGUES enseignante dans deux
établissements privés du trouble des apprentissages, à Marseille (versant médical) et Lyon (volet
pédagogique).
LES TROUBLES DE LAPPRENTISSAGE : LES DYSLEXIES
1 – la dyslexie : ce que c’est
C’est une difficulté durable d’apprentissage de la lecture et de l’acquisition de son automatisme
chez un enfant :
- avec un niveau intellectuel normal
- normalement scolarisé
- sans troubles perceptifs
- sans troubles psychologiques primaires
et qui vit dans un environnement socio culturel normal.
La dyslexie n’est pas une maladie, n’est pas un retard mental, n’est pas un trouble relationnel ou
psychologique ou social. C’est une particularité neurologique du cerveau, elle concerne 5 à 7%
des écoliers de tout milieu social et 3 à 4 garçons pour une fille.
Attention : tout enfant qui a des difficultés à lire n’est pas forcément dyslexique tout problème de
langage écrit n’est pas forcément un trouble spécifique c’est à dire tenant à des perturbations
structurelles des mécanismes fondamentaux du langage écrit. On parle de dyslexie lorsque le
retard de lecture est au moins de 18 mois, 24 mois au collège. L’âge de lecture est déterminé à
l’aide de tests standardisés d’identification de mots par des orthophonistes. On ne peut donc pas
parler de dyslexie à l’école maternelle et au CP.
2 – les différentes dyslexies
- le trouble visio attentionnel :
On observe une difficulté dans l’analyse visuelle : l’oeil de l’enfant a enregistré correctement les
signes écrits, c’est son cerveau qui ne fait pas la différence.
Pour certains, p,b,d c’est la même chose. La représentation horizontale n’est pas au point : ils
lisent en zigzag, repèrent quelques mots dans la ligne un, quelques mots dans la ligne deux.
L’attention portée au mot est variable, des lettres sont plus saillantes que d’autres.
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- dyslexie lexicale : c’est la difficulté de la reconnaissance visuelle du mot en global
Le dictionnaire visuel est déficient, pour le dyslexique, chaque mot semble nouveau, même s’il l’a
déjà rencontré un nombre de fois. A chaque fois, il doit refaire tout le travail. C’est l’enfant qui
dans un texte écrira le même mot de différentes façons. On parle de dyslexie lexicale ou de
surface ou de dyséidétique.
- dyslexie phonologique :
La conversion graphème/phonème est difficile. L’automatisme a du mal à se faire. C’est la
dyslexie phonologique. C’est la plus fréquente.
- dyslexie mixte :
Dyslexie visuo attentionnelle, dyslexie phonologique, dyslexie lexicale : on peut être dyslexique
d’une seule, de 2 ou 3 manières à la fois. On parle de dyslexie mixte.
3 – les troubles associés
Les dyslexiques n’ont pas tous ces troubles associés ensemble.
Mais selon les autres troubles associés au trouble de l’écrit, le niveau de difficulté de l’élève est
variable.
L’écriture : il hésite, donc il rature. L’élève est lent pour faire bien, la main est crispée, le
graphisme est maladroit, l’écriture rapide. On parle de dysgraphie.
L’orthographe : l’enfant sait que ce qu’il vient d’écrire est incorrect, il doute, il fournit des efforts
ruineux. C’est lié à l’absence d’automatisme. On retrouve ce genre d’erreur liée à sa lecture.
Lenteur d’exécution, hésitations, pauvreté des productions.
Les mathématiques : inversion des chiffres, du mal à retenir les tables. Il y a une mauvaise
utilisation des outils logiques et mathématiques. Rééducation particulière, on parle de dyscalculie.
Difficultés dans la construction de l’espace et difficultés dans le repérage temps.
Dyspraxies : syndrome de l’enfant maladroit affecte chaque enfant de manière différente, selon
qu’il ait des troubles associés (langage oral, hyperactivité...)
Il conçoit bien les gestes mais n’arrive pas à les organiser ni à les réaliser de façon harmonieuse.
Ses réalisations motrices ou graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes.
Un aspect de la mémoire : faiblesse de la mémoire immédiate, on parle à l’élève si on donne
plusieurs consignes, elles ne sont pas toutes retenues. Sa difficulté de stocker dans la mémoire
de travail et de sa fonction de rappel, la quantité de données mémorisables est très basse.
Beaucoup de dyslexiques ont des faiblesses en mémoire de travail : c’est une des premières
données à rééduquer pour donner des possibilités d’évolution...
Le manque d’attention : il décroche, perd le fil. Il est turbulent. Une classe bruyante le perturbe
mais lui aussi perturbe par son agitation l’enseignant et les élèves.
Les cycles d’attention sont très différents d’une personne à l’autre.
Le langage – trouble du langage oral :
Il manque de vocabulaire, il a du mal à monter son langage oral, il n’est pourtant ni sourd ni muet
et n’a pas de trouble moteur ; on parle de dysphasie dans les cas les plus lourds.
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Son comportement : troubles psychologiques
Rejet de la lecture et de l’écriture, sentiment de nullité, perte de la motivation et de
l’investissement, sentiments d’anormalité. Rejet progressif de tout acte d’investissement
intellectuel d’apprentissage, d’envie de faire.
Ressenti de la déception des parents et des professeurs. Répercussions fréquentes au niveau de
l’humeur ou du comportement.
Talents particuliers :
Ce sont des enfants volontaires, créatifs. Pour certains dyslexiques les performances pour
manipuler l’espace sont au-dessus de la moyenne.
Curiosité : ils ont le goût de savoir, culture générale pas seulement livresque.
Ténacité quand ils ne sont pas découragés.
Talents artistiques spontanés (musique, arts plastiques)
Dispositions sportives (ils sont souvent très bons)
Investissement scolaire dans des projets types voyages, radio.
Parmi les dyslexiques célèbres certains n’étaient pas des élèves standards : Einstein, Churchill,
Pablo Picasso, Rodin, Tom Cruise...
Leur fonctionnement est différent : sans adaptation ils pourraient être pénalisés au point d’arrêter
leur scolarité sans formation qualifiante.
On peut les repérer par des commentaires : « réussit à l’oral, en difficulté à l’écrit, il n’écoute pas,
il est rêveur, il n’apprend pas ses leçons, il fait trop de fautes... »
Au collège et lycée, le système de compensation mis en place peut devenir inopérant. Lenteur,
prise de note. Il peut être pertinent à l’oral mais avoir des difficultés à l’écrit. Le malaise du jeune
s’accentue, il est lent dans son travail et il met en place des stratégies d’intégration (il simule la
lecture, il cherche des tactiques pour se faire oublier des professeurs), il fait des efforts très
importants pour des résultats minimes qui sont à renouveler tous les jours.
4 – une équipe autour du jeune
Le projet personnalisé de scolarité (PPS) : loi du 11 février 2005
C’est une loi pour l’égalité des droits.
Autour du jeune nous aurons un référent, un médecin scolaire et une demande des parents dans
laquelle on va lister :
- les difficultés rencontrées (les énoncer permet de comprendre le fonctionnement de
l’élève)
- les points forts (se construire sur des réussites), connaître les compétences de l’élève
ex : bonne mémoire auditive mais moins performant s’il prend des notes, apprends ses
leçons en les transcrivant en schémas, très compétent en math, en histoire...
Les objectifs de la rééducation :
Réadapter l’exigence quand une rapidité de lecture devient possible.
Les outils d’aide acceptés en classe : (fiche de recherche d’erreurs orthographiques ou matérielles
spécifiques, rendre les devoirs d’anglais sous forme disquette, clé USB ou sous forme orale). Il
n’existe pas une solution unique.
Exemples d’outils :
- lecture systématique de toutes les consignes par un adulte
- dictaphone
- accepter en lieu et place des disquettes ou CD
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- table de multiplication à disposition
- photocopie des cours
- livre K7
- ordinateurs portables (prêtés par le rectorat) avec logiciel à reconnaissance vocale
- cartable électronique
- correcteur d’orthographe de poche
- accepter en classe un secrétaire ponctuellement (aide éducateur)
- le dictionnaire orthographique
L’aide aux examens :
Avec bilan ortho et neuropsy récent et un avis des enseignants (se télécharge sur le site de l’IA
rubrique élève handicapé – examen : 3 documents : demande d’aménagement, certificat médical
et avis des enseignants et protocole d’aménagement déjà mis en place...
Des conditions différentes selon la nature du trouble : tiers temps simple, avec lecteur ou
secrétaire : droit d’utiliser des outils.
Savoir gérer un temps supplémentaire nécessite un entraînement : programmer lors d’un
devoir ou d’examens blancs.
Orientation :
Que faire en classe :
- repérer et reconnaître le trouble (pour aider l’élève à trouver ses propres stratégies)
- favoriser l’accès aux consignes pour éviter le hors sujet
- interroger oralement pour restituer les connaissances sans être pénalisé par l’écrit
- photocopies non manuscrites car le déchiffrage accentue les difficultés de lecture
- donner plus de temps pour compenser une adaptation permanente à un système
différent
- rester compréhensif mais exigeant sur de courtes séquences pour évaluer, voir les
progrès et valoriser
- développer l’entraide pour répartir les charges
- préciser l’essentiel à savoir pour gagner du temps, être plus efficace
- utiliser l’ordinateur
- reconnaissance vocale- lecture pour se rapprocher d’un écrit.
Se former et s’informer :
- CORIDYS
- APEDYS
- LABO COGNISCIENCES IUFM GRENOBLE
- RESODYS
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Cette conférence s’est suivi d’un débat, de questions et témoignages sur des situations vécues.
Dans une deuxième partie nous avons assisté à une conférence sur la démarche qualité de
l’apprentissage en région Rhône Alpes.
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DEMARCHE QUALITE DE LAPPRENTISSAGE
EN RHONE ALPES
Monsieur Gilles VALENTIN président de l’UMIH38 et président Rhône Alpes nous a présenté la
démarche qualité dans sa région.
Les professionnels recherchent des jeunes formés et le mieux possible. Ils souhaitent attirer
davantage les jeunes dans leur métier, métier de passion et beau métier.
Aujourd’hui il y a un désir de respect, d’accueil favorable par l’établissement afin de prendre plaisir
à ce qu’ils font.
Avant les jeunes étaient mal payé, mal traité mais l’excuse venait du fait qu’ils avaient la chance
d’être dans un beau métier. Aujourd’hui pour les attirer il faut :
- redorer l’image de la profession
- répondre aux besoins de la clientèle en qualité
- ne pas reproduire les mauvais schémas déjà connus
On parle de haute cuisine, mais ne pas faire de discrimination dans le CAP.
Dans le temps il y avait un agrément qui malheureusement a disparu. Il faut donc essayer
d’apporter une réponse la plus objective possible. Cette charte a demandé 3 ans de travail pour
arriver à espérer faire fonctionner cette charte qualité dans de bonnes conditions.
Le constat c’est qu’il y a un meilleur remplissage en section cuisine qui sont souvent pleines, et
une remontée des sections services.
L’hôtellerie est un métier en tension, d’après une analyse faite par l’ANPE sur le nombre d’appel
de la profession en recherche d’emploi.
L’hôtellerie est le 4ème employeurs privée de France, il y a entre 700 000 et 800 000 employeurs
dont 93 % ont moins de 10 salariés et 75 % moins de 5 salariés.
Le but de cette démarche est :
- élevé le niveau
- répondre à la profession
- favoriser la pratique au minimum de l’anglais
- former le formateur (le maître d’apprentissage)
- avoir un meilleur accueil des jeunes en entreprise
- améliorer l’image de la profession
- avoir un engagement triparti : le jeune, le maître d’apprentissage et le centre de
formation
Une enquête a été réalisée, elle sera dévoilée au mondial des métiers. Un sondage a été effectué
et si on s’adresse aux jeunes, 84 % ont une bonne image du métier.
Site Internet dédié à la charte de qualité : www.appetitdereussir.com
Cette démarche s’articule autour de 3 objectifs :
1. Faire de nos spécialités des filières d’excellence et des métiers de préférence auprès des
jeunes,
2. Valoriser l’apprentissage avec une sélection sans concession des professionnels qui
vont faire vivre ce
projet et mettre en avant leurs établissements vis-à-vis du public,
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