partie du cou, et le lecteur trouvera les détails anatomiques qui la concernent au chapitre de l’anatomie du cou
(région sus-hyoïdienne). Il y verra que le muscle mylo-hyoïdien s’insère sur la face interne du maxillaire bien
au-dessus de son bord inférieur. La glande sous-maxillaire n’arrive pas à combler l’espace laissé libre entre le
muscle et l’os, d’où la dépression latérale que je viens de signaler.
Dans la description de la face, j’étudierai successivement le front, les yeux, le nez, la bouche et le menton.
A. FRONT.
Le front est limité en haut par les cheveux ou par la ligne de leur implantation lorsqu’ils ont disparu, sur les côtés
par les tempes, et en bas par la racine du nez et les sourcils.
La forme du front est partagée en deux plans réunis, à angle plus ou moins obtus, au niveau des bosses frontales.
Il reproduit presque exactement la forme de l’os frontal, mais non complètement toutefois, car si les bosses
latérales frontales du squelette se lisent parfaitement sous la peau, la bosse nasale chez certains sujets occupe le
fond d’une dépression occasionnée par les saillies latérales des sourcils. La peau du front est sillonnée de rides
qui jouent un grand rôle dans l’expression des passions.
L’arcade du sourcil ne doit pas être confondue avec l’arcade orbitaire. Superposées à leur partie interne, elles se
séparent en dehors chez certains sujets. Ce fait s’explique par la direction oblique en haut et en dehors que prend
le sourcil, pendant que l’arcade orbitaire, ainsi que nous l’avons vu sur le squelette, se dirige en dehors et en bas.
Entre les deux arcades, il existe alors une petite dépression (dépression sus-orbitaire).
B. ŒIL.
Logé dans l’intérieur de l’orbite avec l’appareil musculaire destiné à le mouvoir, le globe oculaire ne montre à
l’extérieur qu’une portion de son segment antérieur encadré par les paupières et comme enchâssé dans le
quadrilatère osseux qui forme le pourtour du trou orbitaire. Cette portion du squelette se fait sentir tout autour de
l’œil et joue un rôle capital dans la forme extérieure de toute la région. Le bord supérieur est le plus saillant ; il
appartient au front et supporte le sourcil, ainsi que je l’ai déjà dit. L’inférieur, formé par les bords correspondants
des os de la pommette et de l’os maxillaire, se déprime en dehors. Le côté interne se confond avec les plans
latéraux du nez, et le côté externe reporté en arrière découvre l’œil qui, moins abrité de ce côté, apparaît en entier
sur une tête vue de profil. On se souvient, en effet, que, sur le squelette, l’orbite ne s’ouvre pas directement en
avant, et que sa base se trouve contenue dans un plan vertical légèrement incliné en bas et en même temps
fortement dévié en dehors et en arrière. Cette dernière direction en dehors et en arrière est également suivie par
l’axe transversal de l’œil (on désigne ainsi la ligne droite qui passerait par les deux commissures des paupières),
de telle façon que l’angle interne de l’œil est situé sur un plan antérieur à celui de l’angle externe. Cet axe
transversal ne paraît pas généralement parfaitement horizontal. Il se relève un peu en dehors, disposition qui,
exagérée, constitue un des caractères du type de la race jaune.
Le globe de l’œil, ainsi que je l’ai déjà dit, n’apparaît que partiellement au travers d’une véritable boutonnière
cutanée formée par les paupières. Dans l’occlusion de l’œil, les deux paupières se touchent par leur bord libre, et
la plus grande partie de la course est fournie par la paupière supérieure qui descend au devant du globe oculaire
en se moulant sur lui, pendant que la paupière inférieure ne remonte que très légèrement. La surface de la
paupière supérieure est marquée d’un ou deux plis qui suivent à peu près la courbure de son bord libre. Quand
elle est relevée, elle disparaît dans sa plus grande étendue sous un repli de la peau, ne montrant plus qu’un rebord
plus ou moins large, suivant les individus, et généralement plus large en son milieu, au-dessus de la pupille,
qu’aux extrémités, au voisinage des commissures. La paupière inférieure offre quelques rides légères qui, de
l’angle interne, se dirigent obliquement en bas et en dehors.