1
Les rues de Paris…
Promenade habituelle à partir de ...
Avenue Victoria
Place du Châtelet
Rue Sainte Croix de la Bretonnerie
Rue du Bourg Tibourg
Rue Vieille du Temple
Rue de Moussy
Rue des Archives
Rue Aubriot
Rue des Rosiers
Rue des Hospitalières Saint Gervais
Rue des Francs Bourgeois
Rue Simon le Franc
Rue Rambuteau
Rue du Roi deSicile
Rue des Lombards
Rue Quincampoix
Rue grenier sur l’eau
Rue Geoffroy l’Asnier
Le centre Pompidou
Rue de Rivoli
Place de l’Hôtel de Ville
Quai de l’Hôtel de Ville
Rue de la Monnaie
Rue Saint-Antoine
Rue Saint Benoit
Boulevard Saint Michel
Rue de Médicis
Rue Madame
Place de l’Odéon
Rue Vaugirard
Rue de l’Observatoire
Rue Saint-Andrédes Arts
Rue du Vieux Colombier
Pont neuf
Rue du ChercheMidi
Rue Mouffetard
Rue des Canettes
Rue Auguste Comte
Rue de la Huchette
Rue du Mont Thabor
Rue Castiglione
Place Vendôme
Place AndréMalraux
Avenue Franklin D. Roosevelt
Quai Branly
Rue de Valois
Rue du Louvre
Boulevard du Temple
Rue du Faubourg Saint Honoré
Place de la Sorbonne
Rue Champollion
Rue Gay Lussac
Rue de l’Epée deBois
Rue de Charenton
Avenue de Suffren
Rue Daunou
Rue Charonne
Le jardin des plantes
Rue Poliveau
Rue Geoffroy Saint Hilaire
BoulevardSaint-Germain
Rue Daguerre
Rue des Bernardins
Rue de la Bièvre
Rue du Puits de l'Hermitte
Rue Notre Dame de Lorette.
Rue Labruyère (Théâtre)
Rue Monge
Rue Lacépède
Rue Cluny
Rue de Poitou
Rue Le Regrattier
Place de la Bastille
Rue de Lutèce
Boulevard Sébastopol
Boulevard de Strasbourg
Boulevard Bourdon
Boulevard Beaumarchais
Rue Charles V
Rue Notre Dame des Champs
Boulevard du Montparnasse
Rue Saint Fiacre
Rue du Docteur Goujon
Quai François Mauriac
Promenade habituelle à partir de la rue de la Gaîté
Montparnasse, avec ses restos où nous sommes allés, vous et moi,
Chers amis, si souvent, ensemble pour le partage de moments
Privilégiés où la parole tenait une place si grande dans nos relations,
Les rendez-vous avec le psy de ma mère, intermède pour nous deux,
Elle avec son fils, ailleurs que dans son appartement, et moi, ici dans
Ce quartier que j’aime et parcours toujours avec joie, sans jamais me
Lasser. Garer ma voiture rue de la Gaîté, puis la descendre, elle que
Je connais si bien pour y avoir travaillé il y a trente ans dans deux théâtres :
Le Montparnasse Gaston Baty et la Gaîté Montparnasse. Curieusement,
Ils produisent aujourd'hui le même genre de spectacles, comme si le travail
Du temps n’avait eu aucun impact sur eux.
Le marchand de glace installé depuis quarante ans dans la rue d'Odessa, avait
Dans ses bacs un sorbet à la rose à mourir de plaisir. Plaisir également de voir
Et revoir cet homme et sa femme, connus tous deux jadis lorsqu'ils étaient beaucoup
Plus jeunes, malaxer dans leur sorbetière géante cette matière riche en calories et
En couleurs. Tout récemment, je les ai rencontrés près de chez Inno et nous avons
Bavardé ensemble. Ils se sont trouvés obligés de quitter leur boutique pour je ne
Sais plus quelle raison, mais j'ai bien senti qu'ils souffraient de ne plus être ce
Qu'ils étaient, cela les a vieillis de dix années et paraissaient foncièrement triste.
2
Je ne me lasse jamais de faire ce parcours. Je traverse la place de Montparnasse
Et descends la rue de Rennes, de préférence lorsque les boutiques sont fermées,
Les voitures moins nombreuses et la marche à pied possible, agréable même.
Je suis souvent seul à faire cette promenade, autrefois, il m’arrivait d’en faire
Profiter un ami, mais cela devient de plus en plus difficile maintenant, car je
Marche si lentement, si péniblement … Marche, temps trait d’union pour se
Ressourcer, se retrouver à la vue des vitrines, des immeubles et des gens.
Au bas de la rue de Rennes, la place Saint Germain des Près où nous avions
Jadis le Drugstore avec sa pharmacie, ouverte même tard le soir, idéal endroit
Pour les médicaments et les préservatifs de dernières minutes.
La Hune, célèbre librairie où l'on peut farfouiller les livres posés là comme
Sur l'étal de mon épicier les fruits et les légumes. Rester là quelques instants
Pour le plaisir, faire le tour avec méthode et terminer àla caisse si besoin.
Regarder, toucher, manipuler ces livres de poche, ces revues ou d’autres
Fascicules qui au fond ne m’intéressent pas beaucoup. Pas mon genre ces
Trucs de bourgeois, d'intellectuel que je suis devenu contre mon gré, me dis-je
Parfois, ces mots tournent en boucle dans ma tête d'obsessionnel, mais que
Voulez-vous c'est ainsi, faut s'y faire. Ces libraires sont des gens de métier,
La connaissance qu’ils ont du profil type de leur clientèle fait froid dans le dos.
Celui qui entre là, on le sait, est un gars en manque, à la recherche de quelque
Chose, de quoi, il ne le sait pas encore, mais ça viendra, ça viendra…
Il tient le livre comme substitut à tout ce qu'il ne vit pas, mais également comme
Ouverture au monde nécessaire à sa survie. L’escalier menant là haut me fait
Penser à feu le café Costes des Halles, où j’allais le soir m’encanailler un peu,
Beaucoup, passionnément à la folie… J'y monte rarement, presque jamais, car
J’ai trop peur de m’y casser la figure…
Prenons la rue Bonaparte et ses sales boutiques de luxe, le fric dans ce quartier
Est puant. Entrons à l’école des Beaux arts si la porte est ouverte pour faire un
P'tit tour, y voir ces sculptures de corps parfais et complètement nus, exposés
Dans le jardin impunément, propice à des photos érotiques dont je vous laisse
Le soin et puis, aux alentours, vous avez toujours ces galeries d’art où je
Ne vais jamais, car pour moi, l’art et l’argent n’ont rien à faire ensemble…
Le pont des Arts, les bateaux-mouches où le mouvement de l’eau réveille
Un souvenir futile : Deauville, la mer avec le sable fin, les enfants, les vacances …
Longer la Seine avec ses bouquinistes, où, quand j’avais quatorze ans,
Je voulais me défaire d’une terrible perversion, celle de lire des bandes
Dessinées qui n’avaient pas à l’époque l’aura que l’on connaît aujourd’hui,
C’était plutôt la honte, le signe que l’on était encore un gamin. Alors,
Je m’étais donc décidé à mettre tous mes “Akim” et tous mes “Tarzans”
Dans une cagette pour les vendre quatre sous dans un de ces kiosques.
C’est ainsi que je devins grand garçon et me mis à lire Jean Paul Sartre,
Auteur en vogue à ce moment-là où Brigitte Bardot montrait son cul partout
Et où la télé était en noir et blanc. Je marche comme un touriste dans ma
Propre ville. Je prends la Seine comme on prend une fille, par le pont du
Carrousel, l’Esplanade du Louvre, la Pyramide de Pei, la rue de Rivoli,
Les magasins, les foulards, les tours Eiffel miniatures, les tax-free, les
Bureaux de changes, la place du Palais Royal, la Comédie française, en face,
3
Le RUC, restaurant où j'aimais bien aller dîner avec un ami bien particulier.
Avenue des Pyramides, place de l’Opéra, boulevard des Capucines,
Puis à droite le boulevard des Italiens, la rue de Richelieu, et
Retour à la case départ : rue de la Gaîté.
Avenue Victoria
Je ne me souviens pas du premier jour où je franchis la porte de
L’entrée des artistes du théâtre Sarah Bernhardt ,devenu aujourd’hui
Le "Théâtre de la Ville", mais je sais qu'il s'agissait d'un après-midi de
La fin du mois d'août 1964, j’avais dix-sept ans et déjà, j'avais eu
Ma première expérience de comédien-figurant à l'Opéra de Paris dans
"La Norma" avec la Callas, rien de moins…
Je m’étais adressé au concierge de cette maison de l'Avenue Victoria pour
Lui dire mon envie de monter sur scène pour devenir plus tard acteur,
Il m'adressa alors au régisseur dont le nom me revient maintenant :
Jean Sayous, qu'il doit être à la retraite au jour où je vous parle…
Comme le temps passe pour nous tous, c'est fou !
Je lui demandais s'il cherchait un figurant pour jouer, même pas
Grand-chose, dans la pièce qu’ils répétaient actuellement.
Il a dû me trouver sympathique ou mignon ou alors ma demande était
D’actualité, toujours est-il qu’il me présenta au metteur en scène, Raymond
Rouleau, homme de théâtre renommé et acteur de cinéma des années 40,
Genre jeune premier séducteur, beau gosse, tombeur de ces dames.
Je suis pris pour faire l’un des quatre pages dans “Lorenzaccio” de Musset
Avec Pierre Vaneck pour le rôle-titre. Par la suite, tout au long de ma carrière
De spectateur, je n’ai jamais revu jouer "Lorenzo" d’une façon aussi
Magistrale que là. Les répétitions m’ont appris plus de choses que toutes
Ces années passées à l’école à ne rien faire, à ne rien apprendre. Tout y était
Et d'ailleurs, Jacques Lang, plus tard, ne s'y est pas trompé, il fit entrer le
Théâtre à l’école et ça, c’était une bonne idée. Bravo Jacques !
Nous avions donné en tout soixante représentations. Je vécus cette nouvelle vie
Au théâtre avec jubilation. Sur le plateau, l'énergie dégagée par les comédiens,
Tant pendant leurs prestations qu'en dehors, me contaminaient positivement.
Ça grouillait de tous les côtés. Il y avait quelque chose de magique à vivre avec
Ces gens-là. Ils étaient tous amoureux de ce métier un peu fou, pourtant si
Éphémère. Je me souviens de là où nous étions installés, nous les figurants.
C 'était au dernier étage de ce magnifique bâtiment et moi, je partageais une loge
Avec trois autres comédiens : nous étions de jeunes pages en culottes très courtes.
Les cascadeurs, eux, jouaient au poker entre les scènes et me reviennent aussi
Ces histoires de cul entre tous ces gens-là. Des noms, Laurence Bourdil,
Alain Devaux, Dominique Labourier, Claire Nadeau, Armand Meffre et ce
Grand dadais de Jean-Luc Bideau avec sa démarche de géant voulant se faire
Tout petit, souffrant d'un complexe probablement et puis l'illustre Roger Blin
Regardait fixement ses mains à chaque fois avant d’entrer en scène comme pour se
Détendre ou conjurer le sort. Françoise Lugagne, la femme de Raymond Rouleau
Jouait le rôle d'une salope : Catherine de Médicis.
Le concierge était un parfait cuisinier, il servait le soir à dîner, et pour un prix
4
Modeste, vous aviez droit au plat du jour puant l'ail et l'oignon. Le principal
Client de cette cantine improvisée se nommait Jean Gras. Acteur au gabarit
Imposant et à la verve fracassante portant bien son nom : il adorait la fourchette
Et le cochon, d'ailleurs, quelques années après, il s'était converti en restaurateur,
Du côté de Saint-Germain-des-Près. Comme j'avais étudié la comptabilité à
L'école, je fus engagé par la direction du théâtre à un poste d’aide-comptable à
Mi-temps. Financièrement, pendant deux années, j’ai pu subvenir à mes besoins,
Tout en restant chez mes parents, rue des Rosiers.
Place du Châtelet
Il y a donc le théâtre de la Ville dont nous avons parlé plus haut et en face,
Celui du Châtelet. En 1962-1963, j’y ai vu l’Aiglon de Maeterlinck où Pierre
Vaneck, toujours lui, donnait une prestation exceptionnelle dans ce rôle qui lui
Allait comme un gant. N’ayant pas les moyens de me payer une place pour
Assister au spectacle tous les soirs, j'avais fait une fixation bizarre, mais enfin
Que voulez-vous, le contrôle étant plutôt cool, j’avais décidé d’y aller en
Resquillant à l’entracte. Ainsi, je pouvais voir et revoir autant de fois que
Je le désirais la deuxième et troisième partie de la pièce en montant discrètement,
Comme un petit voleur, l'escalier en colimaçon menant à l’amphithéâtre.
J’étais subjugué de voir cet acteur répéter tous les soirs le même texte, les mêmes
Gestes, les mêmes mouvements comme si c’était toujours la première fois.
Aujourd'hui encore je reste émerveillé par cette faculté louche qu'ont les hommes
À être si disponible à reproduire le même au théâtre, mais pas seulement,
Dans le travail, la vie intime, aussi. Emerveillé de cette disponibilité à faire
Semblant comme des enfants jouant à…
Ils acceptent de mettre de côté leur propre personnalité, pour jouer quelqu’un
D’autre, un double, un autre soi-même et donner ainsi dans le mensonge
Impunément. Le théâtre c’est ça, un miracle mis en scène, renouvelé en
Permanence dans ce cadre, comme disent les psychanalystes, où tout est
Possible et où se mettent en jeu les univers conscients et inconscients de
Chacun nous tous, tant acteurs que spectateurs.
Rue Sainte Croix de la Bretonnerie
Au 24 de la rue,
Nous avons vécu une année entière dans une chambre au sixième étage.
J’avais à l’époque huit ans et sur le palier gnait au quotidien la pauvreté,
La nôtre et surtout celles des voisins, les bagarres, les odeurs, l’alcool,
Le vin, la bière, c’était l’étage où les bourgeois étaient exclus.
Les waters se situaient à l’étage inférieur ainsi que l’eau froide courante.
Nous avons vécu là à cinq, mon père, ma mère, mon frère, ma soeur et
Moi. Seulement voilà, il nous arrivait de “recevoir” des oncles, sans logements
Le jour, pour qu’ils puissent se reposer un peu de la nuit qu'ils passaient dans
Des boîtes à danser et à ne pas dormir dehors, car chez nous… c'était complet.
Je me souviens avoir joué un jour avec mon frère et après l’avoir mis sur
Mon dos, ma respiration s’est trouvée bloquée et mon corps se paralysa.
Ma mère paniquée, appela au secours l’un de nos voisins qui avait fait
La guerre et sut immédiatement me sortir de là en me massant le dos.
Pendant le rude hiver de 1956, avec tous les occupants de l’immeuble nous
Allions dans la cave nous fournir en eau. Les canalisations de la cage
D’escalier avaient gelées. L’eau, que l’on montait à pied dans des seaux
Jusqu’au sixième étage , parfois débordait sur les marches et formait
Immédiatement des plaques de glace tellement il faisait froid, alors, vite, vite,
5
Il fallait s’arranger à faire disparaître ces stigmates de notre passage très
Rapidement, avant que les voisins ne disent quelque chose … Nous les craignions
Beaucoup, car nous étions des étrangers nouvellement installés dans le pays.
Comme nous n’étions pas loin des Halles de Baltard, nous récupérions,
À la fin des marchés, certaines marchandises jetées sur le pavé en attente
Du service de nettoyage. Des tomates, des pommes de terre, des poires,
Des bananes, par cagettes entières, en plus ou moins bon état, étaient
Abandonnées comme mis à notre disposition exprès, et nous, nous les
Rapportions, mon père et moi, à la maison . Il n’y avait rien de misérable,
De pathétique là-dedans, nous le faisions, car d’autres le faisaient
Autour de nous, nous n’avions pas honte, il fallait nourrir la famille et
Mon père était seul à travailler avec un salaire de misère.
Notre chambre de bonne était éclairée par une petite lucarne qui donnait sur
Ces fameux toits de Paris en zinc dont on a tiré tant de films. Nous avions un
Coin de cuisine qui nous servait à tout faire, une petite table en bois et un grand
Lit pliant pour toute la famille. C'est con à dire, mais nous étions tous très heureux
Là dedans, et aujourd'hui encore, je me demande ce qui motivait un tel bonheur.
Ma mère avait des amies. Soit elles venaient à la “maison”, soit elles nous
Invitaient chez elles pour la confection des “boscotos”, gâteaux à base de farine, de
Sucre, d’œufs et de levure alsacienne, parfois aromatisé d'un zeste d'orange, mais pas
Toujours, puis aussi il y avait du chocolat et des bonbons que nous partagions tous.
Les hommes, eux, travaillaient et n’étaient jamais à ces rendez-vous.
…Les pauvres et les étrangers s’organisent comme ils peuvent,
Ils ne sont pas que malheureux...
Dans cette rue, il y avait la marchande de vin où nous allions régulièrement
Pour nous fournir en bière ou en limonade Dumesnil à cinquante centimes la
Bouteille et en vin Postillon à soixante-seize centimes. Cette dame avait adopté
L’ensemble des gens du quartier, ce devait être dans sa nature d’aimer tout le monde,
Pourtant, elle ne donnait pas l’impression de boire autre chose que de l’eau…
Ma mère se socialisait un peu ici en parlant avec cette dame, mais allait aussi en
Face, chez Monsieur et Madame MARTIN, marchands de couleurs où elle achetait
Le savon de Marseille, l'eau de javel, le mir pour la vaisselle, les serpillières pour
Nettoyer le sol, et l'alcool à brûler… Dans ce magasin, on pouvait tout trouver.
Leur fils était un copain de classe, mais pas un ami, il y avait chez lui une certaine
Retenue naturelle vis-à-vis des autres. Je me souviens aussi d’un camarade de classe,
Heck. Il avait réuni chez lui, dans un immeuble bourgeois pas du tout comme
Le notre crasseux, quelques copains pour son anniversaire et je ne sais pourquoi,
J’y avais été convié. Seulement, je me sentais fondamentalement à l’écart de ce
Monde- : les petits soldats, les petites voitures, leurs jeux m’étaient étrangers.
Ils ont dû le sentir, les vrais sentiments se sentent toujours, alors,
Alors, ils m’ont foutu à la porte.
À quatorze ans, j’allais chez « Noirot », établissement de produits aromatiques,
Pour me fournir en fioles d'extraits de plantes servant à la fabrication de
Liqueurs destinées à toute la famille et dont la préparation devait être respectée
Scrupuleusement. Faire un sirop de sucre, y ajouter l’alcool à90° acheté
Préalablement à la pharmacie et le contenu de la petite bouteille Noirot
Pour donner un goût génial. Nous n’achetions pas les liqueurs toutes faites des
Magasins, car nous les réalisions nous-mes, c’était moins cher.
En face, il y avait la SITAP, fabricant d'objets en matière plastique et où à
Quinze ans j’y avais fait mes premières armes d’employé de bureau
Pendant les périodes de vacances scolaires. Il y avait une supérieure en
Chef qui me demandait de faire mon travail en silence, de bien classer les factures
Plutôt que de distraire le personnel avec mes parlotes de pipelettes.
Nous avions un avantage à travailler dans les bureaux de cette usine, tous les fins
De mois, nous pouvions commander les produits du catalogue. Alors, j'arrivais à
La maison avec des services à orangeade de toutes les couleurs ou des assiettes, des
Couverts et je ne sais quoi d'autre … Bref, c'était le début du plastique en France !
1 / 45 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !