ÉCONOMIE
01.
INDICATEURS NIVEAU AU 30/09/2016 NIVEAU AU 30/12/2016 VARIATION TRIMESTRIELLE VARIATION EN 2016
CAC 40 4 448 4 862,3 9,3 % 4,9 %
Euro Stoxx 325 350 7,7 % 1,5 %
S&P 500 en euro 1 931 2 123 9,9 % 12,8 %
MSCI World en euro 1 537 1 660 8,0 % 8,5 %
Nikkei 225 en euro 144 155 7,6 % 7,4 %
Euro / Dollar 1,12 1,05 - 6,4 % - 3,2 %
Pétrole (baril Brent en dollar) 47,7 55,4 16,1 % 55,0 %
EONIA en % - 0,33 - 0,33
Taux euro 10 ans en % - 0,12 0,21
REPÈRES BOURSIERS
Source : Bloomberg, indices hors dividendes
En dépit des incertitudes politiques, les
données économiques pour le troisième
trimestre 2016 montrent une activité
bien orientée dans les pays occidentaux. La
victoire de Donald Trump aux élections
américaines du 8 novembre n’a pas déclenché
la tempête que l’on aurait pu craindre sur
les marchés actions, mais elle a amplié le
mouvement de remontée des taux d’intérêt
et entraîné une appréciation du dollar. De
nombreuses incertitudes entourent l’exercice
du pouvoir par le nouveau président américain.
Les victoires de Donald Trump aux élections américaines du
8 novembre et du non au référendum sur la constitution en
Italie, le 4 décembre, n’ont pas déclenché la tempête que l’on
aurait pu craindre sur les marchés actions. Le plan de relance
envisagé par le nouveau président américain a propulsé le
S&P 500 sur de nouveaux sommets, les investisseurs pariant
sur un regain de croissance et une amélioration des bénéfices
des sociétés aux États-Unis. L’issue du référendum italien avait
été largement anticipée. Libérés de cette échéance politique,
les marchés de la zone euro ont salué les annonces de la BCE
pour finir sur leur plus haut niveau de l’année. Au quatrième
trimestre 2016, en devise locale et dividendes réinvestis, l’indice
S&P 500 a progressé de 3,8 %, l’Eurostoxx de 8,0 % et le Topix
de 15,0 %, soutenu par la dépréciation du yen. L’indice MSCI
des actions émergentes a baissé de 4,2 %, pénalisé par la hausse
du dollar et des taux d’intérêt américains.
LES MARCHÉS ACTIONS
TERMINENT L’ANNÉE
SUR UNE BONNE NOTE
L’augmentation du différentiel de taux d’intérêt entre les
États-Unis et la zone euro a poussé l’eurodollar à la baisse.
Encore à 1,11 à la veille des élections, il a touché un plus bas
sous les 1,04 à la fin du mois de décembre, avant de se stabiliser.
Sur l’ensemble du trimestre, l’euro s’est déprécié de 6,4 % face
au dollar, ce qui est moins que le yen (-13,4 %) mais plus que
les devises émergentes (- 3,6 % d’après l’indice de JPMorgan).
UN DOLLAR EN HAUSSE
Les taux d’intérêt américains ont fortement augmenté en
réaction à la victoire de Donald Trump. Mais en réalité, le
mouvement était déjà engagé depuis l’été et tient d’abord aux
améliorations macroéconomiques. Il reflète principalement la
remontée des anticipations d’inflation, que l’éventualité d’une
relance budgétaire aux États-Unis a poussé encore un peu plus
haut, amenant les investisseurs à anticiper un durcissement plus
important de la politique monétaire de la Fed. Le 8 décembre,
celle-ci a augmenté son taux directeur de 25 points de base,
dans la fourchette de 0,50 %-0,75 %. Les membres du FOMC
tablent désormais sur trois hausses supplémentaires d’un quart
de point en 2017, contre deux auparavant. La BCE a quant à
elle prolongé son programme d’achat d’actifs jusqu’en décembre
2017 et annoncé une réduction du montant à partir d’avril
2017. Au final, au quatrième trimestre 2016, le taux à 10 ans
du Trésor américain a augmenté de 85 points de base, pour se
situer à 2,44 % fin décembre. Par contagion, le taux à 10 ans
de l’État allemand a progressé de 33 points de base à 0,21 %.
FORTE POUSSÉE
DES TAUX D’INTÉRÊT
Les chiffres de croissance pour le troisième trimestre 2016
montrent une activité bien orientée dans les pays occidentaux.
La croissance américaine s’est redressée (+ 3,5 % en rythme
annualisé après + 1,4 %), elle s’est stabilisée dans la zone
euro (+ 1,4 % en rythme annualisé) et elle est restée solide au
Royaume-Uni (+ 2,3 % en rythme annualisé après + 2,6 %),
en dépit du vote pro-Brexit. Au Japon, le PIB a de nouveau
progressé (+ 1,3 % en rythme annualisé après + 1,8 %). Si la
situation est plus mitigée dans les pays émergents, la croissance
est stable en Chine (+ 6,7 % sur un an), aidée par les mesures de
relance des autorités. Malgré les incertitudes politiques, l’indice
mondial des directeurs d’achats se redresse depuis quelques
mois. En décembre 2016, il a atteint son plus haut niveau depuis
l’été 2015.
DES SIGNAUX RASSURANTS
SUR LA CONJONCTURE
Indices PMI globaux
Source : JPMorgan
60
55
50
45
40
35
30
0098 02 040199 03 05 06 1008 12 1407 1109 13 15 16
Services Manufacturier
DONALD TRUMP
PRÉSIDENT
Contrairement à ce que laissaient attendre les
sondages, les élections américaines du 8 novembre se
sont soldées par une victoire de Donald Trump. Il sera
le premier président des États-Unis sans expérience
politique ou militaire. En plus de la Maison Blanche,
le parti républicain a remporté le Sénat et la Chambre
des Représentants. Cela devrait faciliter le passage
des lois, mais il y a quelques différences idéologiques
entre Donald Trump et les Républicains du congrès
qui sont plus libre-échangistes et plus partisans
de la rigueur budgétaire. Sur le plan économique,
le commerce extérieur est le principal sujet où la
présidence Trump peut apporter des mauvaises
surprises, en raison des importants pouvoirs dont
dispose le président américain dans ce domaine.
Reste à savoir si ces menaces seront concrétisées ou ne
constituent qu’une tactique de négociation. Au-delà
de ce risque sur le commerce international, les mesures
domestiques vont dans le sens d’une accélération de
la croissance (baisses d’impôts, investissements en
infrastructures…). Mais l’intérêt d’un plan de relance
dans une économie déjà en plein emploi n’est pas
évident. En effet, il pourrait entraîner une surchauffe
et pousser la banque centrale américaine à remonter
ses taux plus vite que prévu.