LA LETTRE DE LA GESTION PRIVÉE 1 e trimestre 2017 – Rédigée en date du 26/01/2017 En vous faisant découvrir chaque trimestre un dessin, Lazard Frères Gestion témoigne son intérêt pour la création moderne et contemporaine. Albert Marquet, Cheval 1903-1904 Encre de Chine sur papier, 21 x 33,4 cm Collection particulière - ©André Morin ÉCONOMIE PATRIMOINE ENTRE NOUS En dépit des incertitudes politiques, les données économiques pour le troisième trimestre 2016 montrent une activité bien orientée dans les pays occidentaux. La victoire de Donald Trump aux élections américaines du 8 novembre n’a pas déclenché la tempête que l’on aurait pu craindre sur les marchés actions, mais elle a amplifié le mouvement de remontée des taux d’intérêt et entraîné une appréciation du dollar. De nombreuses incertitudes entourent l’exercice du pouvoir par le nouveau président américain. Les dispositions relatives à la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu ont été adoptées à l’occasion du vote de la loi de finances pour 2017. Ce nouveau mode de paiement de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux sur certains revenus doit donc, en principe, débuter le 1er janvier 2018. Sauf chocs exogènes, le mouvement d’accélération de la croissance mondiale devrait se poursuivre cette année. L’inflation aussi devrait accélérer. Ce contexte devrait pousser les taux longs à la hausse et peser sur les marchés obligataires. En revanche, il est porteur pour les marchés actions, car il devrait soutenir les bénéfices des entreprises. Le risque politique est un facteur à prendre en compte, mais il ne faut pas le surestimer. p.2 p.3 p.4 Gestion Privée 01. ÉCONOMIE E n dépit des incertitudes politiques, les données économiques pour le troisième trimestre 2016 montrent une activité bien orientée dans les pays occidentaux. La victoire de Donald Trump aux élections américaines du 8 novembre n’a pas déclenché la tempête que l’on aurait pu craindre sur les marchés actions, mais elle a amplifié le mouvement de remontée des taux d’intérêt et entraîné une appréciation du dollar. De nombreuses incertitudes entourent l’exercice du pouvoir par le nouveau président américain. DES SIGNAUX RASSURANTS SUR LA CONJONCTURE Les chiffres de croissance pour le troisième trimestre 2016 montrent une activité bien orientée dans les pays occidentaux. La croissance américaine s’est redressée (+ 3,5 % en rythme annualisé après + 1,4 %), elle s’est stabilisée dans la zone euro (+ 1,4 % en rythme annualisé) et elle est restée solide au Royaume-Uni (+ 2,3 % en rythme annualisé après + 2,6 %), en dépit du vote pro-Brexit. Au Japon, le PIB a de nouveau progressé (+ 1,3 % en rythme annualisé après + 1,8 %). Si la situation est plus mitigée dans les pays émergents, la croissance est stable en Chine (+ 6,7 % sur un an), aidée par les mesures de relance des autorités. Malgré les incertitudes politiques, l’indice mondial des directeurs d’achats se redresse depuis quelques mois. En décembre 2016, il a atteint son plus haut niveau depuis l’été 2015. LES MARCHÉS ACTIONS TERMINENT L’ANNÉE SUR UNE BONNE NOTE FORTE POUSSÉE DES TAUX D’INTÉRÊT DONALD TRUMP PRÉSIDENT Les taux d’intérêt américains ont fortement augmenté en réaction à la victoire de Donald Trump. Mais en réalité, le mouvement était déjà engagé depuis l’été et tient d’abord aux améliorations macroéconomiques. Il reflète principalement la remontée des anticipations d’inflation, que l’éventualité d’une relance budgétaire aux États-Unis a poussé encore un peu plus haut, amenant les investisseurs à anticiper un durcissement plus important de la politique monétaire de la Fed. Le 8 décembre, celle-ci a augmenté son taux directeur de 25 points de base, dans la fourchette de 0,50 %-0,75 %. Les membres du FOMC tablent désormais sur trois hausses supplémentaires d’un quart de point en 2017, contre deux auparavant. La BCE a quant à elle prolongé son programme d’achat d’actifs jusqu’en décembre 2017 et annoncé une réduction du montant à partir d’avril 2017. Au final, au quatrième trimestre 2016, le taux à 10 ans du Trésor américain a augmenté de 85 points de base, pour se situer à 2,44 % fin décembre. Par contagion, le taux à 10 ans de l’État allemand a progressé de 33 points de base à 0,21 %. Contrairement à ce que laissaient attendre les sondages, les élections américaines du 8 novembre se sont soldées par une victoire de Donald Trump. Il sera le premier président des États-Unis sans expérience politique ou militaire. En plus de la Maison Blanche, le parti républicain a remporté le Sénat et la Chambre des Représentants. Cela devrait faciliter le passage des lois, mais il y a quelques différences idéologiques entre Donald Trump et les Républicains du congrès qui sont plus libre-échangistes et plus partisans de la rigueur budgétaire. Sur le plan économique, le commerce extérieur est le principal sujet où la présidence Trump peut apporter des mauvaises surprises, en raison des importants pouvoirs dont dispose le président américain dans ce domaine. Reste à savoir si ces menaces seront concrétisées ou ne constituent qu’une tactique de négociation. Au-delà de ce risque sur le commerce international, les mesures domestiques vont dans le sens d’une accélération de la croissance (baisses d’impôts, investissements en infrastructures…). Mais l’intérêt d’un plan de relance dans une économie déjà en plein emploi n’est pas évident. En effet, il pourrait entraîner une surchauffe et pousser la banque centrale américaine à remonter ses taux plus vite que prévu. UN DOLLAR EN HAUSSE L’augmentation du différentiel de taux d’intérêt entre les États-Unis et la zone euro a poussé l’eurodollar à la baisse. Encore à 1,11 à la veille des élections, il a touché un plus bas sous les 1,04 à la fin du mois de décembre, avant de se stabiliser. Sur l’ensemble du trimestre, l’euro s’est déprécié de 6,4 % face au dollar, ce qui est moins que le yen (-13,4 %) mais plus que les devises émergentes (- 3,6 % d’après l’indice de JPMorgan). 60 Indices PMI globaux 55 Les victoires de Donald Trump aux élections américaines du 8 novembre et du non au référendum sur la constitution en Italie, le 4 décembre, n’ont pas déclenché la tempête que l’on aurait pu craindre sur les marchés actions. Le plan de relance envisagé par le nouveau président américain a propulsé le S&P 500 sur de nouveaux sommets, les investisseurs pariant sur un regain de croissance et une amélioration des bénéfices des sociétés aux États-Unis. L’issue du référendum italien avait été largement anticipée. Libérés de cette échéance politique, les marchés de la zone euro ont salué les annonces de la BCE pour finir sur leur plus haut niveau de l’année. Au quatrième trimestre 2016, en devise locale et dividendes réinvestis, l’indice S&P 500 a progressé de 3,8 %, l’Eurostoxx de 8,0 % et le Topix de 15,0 %, soutenu par la dépréciation du yen. L’indice MSCI des actions émergentes a baissé de 4,2 %, pénalisé par la hausse du dollar et des taux d’intérêt américains. 50 45 40 35 30 98 99 00 01 02 03 04 Services Source : JPMorgan 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 Manufacturier REPÈRES BOURSIERS INDICATEURS NIVEAU AU 30/09/2016 NIVEAU AU 30/12/2016 VARIATION TRIMESTRIELLE VARIATION EN 2016 4 448 4 862,3 9,3 % 4,9 % 325 350 7,7 % 1,5 % S&P 500 en euro 1 931 2 123 9,9 % 12,8 % MSCI World en euro 1 537 1 660 8,0 % 8,5 % CAC 40 Euro Stoxx Nikkei 225 en euro 144 155 7,6 % 7,4 % Euro / Dollar 1,12 1,05 - 6,4 % - 3,2 % Pétrole (baril Brent en dollar) 47,7 55,4 16,1 % 55,0 % EONIA en % - 0,33 - 0,33 Taux euro 10 ans en % - 0,12 0,21 Source : Bloomberg, indices hors dividendes 16 02. PATRIMOINE LE PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE DE L’IMPÔT SUR LE REVENU La retenue ou le prélèvement seront effectués sur la base d’un taux calculé par l’administration et communiqué au contribuable concerné ainsi qu’à la personne (employeur, caisse de retraite…) chargée, le cas échéant, d’effectuer la retenue. Ce taux sera calculé sur la base des derniers revenus connus de l’administration. Ainsi, le taux de prélèvement appliqué à partir du 1er janvier 2018 sera déterminé sur la base des revenus 2016. Ce taux s’appliquera jusqu’en août 2018. À partir de septembre 2018, il sera remplacé par un taux calculé sur la base du revenu 2017 puisqu’à cette date les contribuables auront déposé leur déclaration des revenus 2017 (mai 2018) et l’administration aura procédé au calcul de leur impôt 2017 (réception des avis d’impôt sur les revenus 2017 en août 2018). À défaut de revenu de référence disponible (ce qui sera par exemple le cas d’une personne débutant sa vie professionnelle), un taux par défaut, dit taux neutre, sera appliqué. Par ailleurs, un salarié pourra, par souci de confidentialité, décider que le taux de retenue à la source calculé par l’administration ne soit pas transmis à son employeur. Dans ce cas, l’employeur appliquera le taux neutre et le contribuable salarié devra, de son côté, verser mensuellement directement au Trésor Public la différence entre le montant qui aurait dû être retenu par son employeur sur la base du taux calculé par l’administration et celui qui aura été retenu sur la base du taux neutre. Enfin, si le taux déterminé par l’administration l’est, en principe, pour l’ensemble du foyer fiscal, il sera néanmoins possible pour un couple de demander que des taux différents soient appliqués aux revenus de chacun. Stéphane Jacquin, Associé-Gérant, Responsable de l’ingénierie patrimoniale L es dispositions relatives à la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu ont été adoptées à l’occasion du vote de la loi de finances pour 2017. Ce nouveau mode de paiement de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux sur certains revenus doit donc, en principe, débuter le 1er janvier 2018. Toutefois, il n’est pas exclu que cette réforme ne voie, en définitive, pas le jour puisque plusieurs responsables de l’actuelle opposition parlementaire ont indiqué qu’ils y étaient opposés. Il est donc possible qu’une loi de finances rectificative, votée dans la foulée des élections législatives de juin prochain, supprime ou aménage cette réforme. Sous cette réserve, le prélèvement à la source débutera le 1er janvier 2018 et concernera la plupart des revenus soumis à l’impôt sur le revenu (salaires, retraites, revenus fonciers, revenus des professions non salariés) qui feront l’objet d’un prélèvement ou d’un versement d’acompte contemporain de la perception des revenus. Seront néanmoins exclus du prélèvement à la source, les revenus de capitaux mobiliers (dividendes, intérêts) et les plus-values mobilières et immobilières. Ainsi, pour les salariés, chaque mois un acompte d’impôt sur le revenu sera retenu sur leur salaire par leur employeur qui se chargera de le reverser au Trésor. Il en sera de même pour les retraités. Pour les professions indépendantes et pour les titulaires de revenus fonciers, l’acompte d’impôt sera prélevé par l’administration sur le compte bancaire du contribuable. Précisons que le passage au prélèvement à la source sera sans incidence sur le processus de déclaration des revenus et de calcul de l’impôt. Ainsi, tous les contribuables devront déposer, en mai 2019, une déclaration de leurs revenus 2018. Suite au dépôt de cette déclaration, l’administration émettra, en août 2019, un avis d’impôt sur les revenus 2018 qui donnera lieu à un remboursement d’impôt si les acomptes versés en 2018 sous forme de retenue à la source et de prélèvement sont supérieurs à l’impôt dû. Au contraire, si la somme des retenues à la source et des acomptes versés en 2018, tout au long de l’année, est inférieure à l’impôt dû, un solde au titre de l’impôt 2018 sera à régler en 2019. Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu aura donc pour principal effet d’anticiper les acomptes d’impôt mais il ne s’agira en aucun cas d’un prélèvement libératoire. Les variations de revenus et les changements de situation généreront toujours des régularisations d’impôt l’année suivant celle de leur perception même si des modulations du taux de prélèvement pourront intervenir en cours d’année, par exemple, en cas de modification de la situation de famille. Pour éviter que les contribuables ne supportent, en 2018, à la fois des retenues au titre de leurs revenus 2018 et le paiement de l’impôt sur leurs revenus 2017, il sera mis fin au système des tiers provisionnels et des paiements mensuels au 1er janvier 2018 et un crédit d’impôt exceptionnel, dénommé crédit d’impôt modernisation du recouvrement, viendra annuler l’impôt sur les revenus 2017. Toutefois, cette annulation ne visera que les revenus 2017 non exceptionnels. En outre, il ne concernera que la part d’impôt liée aux revenus pour lesquels le prélèvement à la source est mis en œuvre le 1er janvier 2018. L’impôt sur le revenu lié aux dividendes encaissés ou aux plus-values réalisées en 2017 ne sera donc pas annulé par l’effet de ce crédit d’impôt. LE PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE DÉBUTERA LE 1ER JANVIER 2018 ET CONCERNERA LA PLUPART DES REVENUS SOUMIS À L’IMPÔT SUR LE REVENU QUI FERONT L’OBJET D’UN PRÉLÈVEMENT OU D’UN VERSEMENT D’ACOMPTE CONTEMPORAIN DE LA PERCEPTION DES REVENUS. Des mesures anti-abus liées à cette « année blanche » ont en outre été prévues. Par exemple, pour les titulaires de revenus fonciers, il pourrait être tentant de reporter à 2018 tous les travaux qu’ils comptent faire en 2017 puisque les revenus fonciers 2017 ne seront pas imposés avec le mécanisme du crédit d’impôt exceptionnel et qu’il est donc inopérant d’en déduire des charges. Afin d’éviter un tel phénomène, la loi prévoit que les titulaires de revenus fonciers déduiront des revenus perçus en 2018 non pas 100 % des travaux payés en 2018 mais, sauf exceptions, 50 % des travaux 2018 et 50 % des travaux 2017. S’agissant des professions non salariés et de certains dirigeants, des règles sont également prévues afin d’éviter qu’ils ne gonflent leurs revenus 2017. 03. ENTRE NOUS 2017 : UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE FAVORABLE AUX ACTIONS PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES PERSPECTIVES FINANCIÈRES Une amélioration conjoncturelle qui se confirme L’année 2016 avait commencé par quatre inquiétudes (récession aux États-Unis, ralentissement en Chine, baisse du prix du pétrole, secteur bancaire) qui se sont révélées très exagérées. Elle se termine sous de biens meilleurs auspices. Malgré les incertitudes politiques, les enquêtes d’activité se redressent un peu partout dans le monde, annonçant une accélération de l’activité économique globale. Le consensus attend une accélération relativement faible de la croissance mondiale, mais elle pourrait être plus proche de 3,5 % selon nous. La zone euro et le Japon pourraient surprendre par rapport aux attentes très prudentes et le rebond de l’économie américaine pourrait être plus fort qu’attendu. Dans les pays émergents, l’amélioration repose essentiellement sur une sortie de récession au Brésil et en Russie. Les taux d’intérêt à long terme vont remonter, y compris dans la zone euro La banque centrale américaine a remonté son taux directeur de 25 points de base par deux fois en décembre 2015 et en décembre 2016. Mais à l’inverse de fin 2015, les marchés sont maintenant plus proches du scénario de la Fed. Ils en attendent deux sur les douze prochains mois, ce qui n’est pas loin du scénario médian de la Fed qui envisage trois hausses. Même si la BCE ne va pas suivre immédiatement le chemin de la Fed, la réduction annoncée du montant des achats à partir d’avril montre que les prochaines décisions iront plutôt dans le sens d’une remontée des taux longs. Ce mouvement va peser sur les marchés obligataires. En leur sein, il faut préférer le crédit financier subordonné qui offre un rendement plus élevé. 2016 A VU TROIS ÉVÈNEMENTS POLITIQUES POTENTIELLEMENT DÉSTABILISANTS. 2017 VA DONC ÊTRE MARQUÉE PAR LEURS CONSÉQUENCES. Matthieu Grouès, Associé-Gérant, Responsable de la stratégie et de l’allocation d’actifs M algré les incertitudes politiques, la croissance mondiale se redresse. Sauf chocs exogènes, ce mouvement devrait se poursuivre en 2017. L’inflation aussi devrait accélérer, tout d’abord grâce à la stabilisation du prix du pétrole, mais aussi pour certains pays, du fait de l’accélération des salaires. Ce contexte de croissance et d’inflation un peu plus forte devrait pousser les taux longs à la hausse et peser sur les marchés obligataires. En revanche, il est porteur pour les marchés actions car il devrait soutenir les bénéfices des entreprises. Le risque politique est un facteur à prendre en compte, mais il ne faut pas le surestimer. L’inflation va accélérer Le baril de brut avait atteint un point bas en janvier 2016 à 26 dollars. Il coûte aujourd’hui près de 55 dollars : cette hausse de plus de 100 % tirera l’inflation à la hausse à très court terme. Au-delà, elle devrait également être soutenue par l’évolution des salaires. Plusieurs années de croissance, même si elle a été plus faible que par le passé, ont fait baisser le taux de chômage dans la plupart des pays développés. Il est maintenant proche du niveau en dessous duquel les tensions du marché du travail ont tendance à soutenir l’inflation. Il faut prendre en compte le risque politique mais ne pas le surestimer 2016 a vu trois évènements politiques potentiellement déstabilisants : le Brexit, la victoire du non au référendum italien et l’élection de Donald Trump. 2017 va donc être marquée par leurs conséquences. Comment le nouveau président va-til gouverner ? Quelles seront ses relations avec le congrès et avec la Fed ? Sa rhétorique agressive sur le commerce extérieur sera-t-elle suivie d’actions ? Autant de questions qui devraient trouver un début de réponse dans les premiers jours de son mandat. En Europe, le Royaume-Uni devrait formellement ouvrir les négociations sur les modalités de sa sortie avec l’Union Européenne à partir de mars. Par ailleurs, on aura des élections dans plusieurs pays comme les Pays-Bas, la France et l’Allemagne et très probablement de nouvelles élections en Italie où le risque d’une remise en cause de l’euro est le plus fort. Pour autant, la grande leçon de 2016 est que ces évènements politiques n’ont pas empêché l’économie d’accélérer. Il faut donc être prudent avant de tirer des conclusions hâtives pour ses investissements. Les marchés actions devraient encore progresser Une croissance et une inflation un peu plus forte vont soutenir les résultats des entreprises. La stabilisation du prix des matières premières et la remontée des taux d’intérêt sont bénéfiques pour les secteurs qui ont le plus pesé l’année dernière, les banques, les matériaux de base et le pétrole. La dynamique des résultats s’est d’ailleurs nettement améliorée. Le niveau actuel du dollar devrait être favorable pour les marchés hors États-Unis. UNE CROISSANCE ET UNE INFLATION UN PEU PLUS FORTE VONT SOUTENIR LES RÉSULTATS DES ENTREPRISES. Le dollar est un facteur d’incertitude L’euro dollar est sous diverses influences. À long terme, l’évolution des comptes courants est plutôt favorable à l’euro, mais le différentiel de taux d’intérêt qu’émerge du fait des différentes positions dans le cycle économique plaide pour une force du dollar. Sur les niveaux actuels, il est difficile d’avoir une opinion tranchée. En fonction des évènements, l’équilibre peut se maintenir ou pas. Par exemple, un plan de relance décidé par Donald Trump dans une économie américaine déjà au plein emploi pourrait entraîner une surchauffe et en poussant la Fed à remonter ses taux beaucoup plus vite, amener une nouvelle appréciation du dollar. Celle-ci pourrait déstabiliser certains pays émergents. En conclusion, il y a bien sûr des risques qui pèsent sur l’environnement économique actuel mais à court terme, ils ne devraient pas remettre en cause les évolutions favorables et la probabilité de surperformance des actions sur les obligations reste très importante. Suivez les experts de Lazard Frères Gestion sur et sur notre blog : www.lazardfreresgestion-tribune.fr Avertissement aux lecteurs Cette lettre, de nature non contractuelle, vous est remise à titre d’information. Elle ne constitue ni une recommandation ni une offre d’achat ou de vente. 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